NOUVEAU VENTILATEUR RECTIFIE D'APRÈS CELUI DE M. HALLÉS, PAR M. POMMIER, INGÉNIEUR DU ROI POUR LES PONTS ET CHAUSSÉES. OUT le monde connoît l'utilité des ventilateurs, & le bon ufagé qu'on en peut faire pour la fanté. Perfonne ne doute que la plupart des maladies ne proviennent que du mauvais air que nous refpirons. C'eft d'après ces réflexions, fi néceflaires à l'humanité, que M. Hallés a travaillé fur cette matiere; fon but étoit d'en faire l'appli cation dans les Vaiffeaux, dans les Hôpitaux, dans les Mines & dans les Salles de Spectacle. M. Demours a fait la traduction d'après les Mémoires de M. Hallés, & qu'il a publiée en 1744. On a établi un ventilateur à l'Hôtel Royal des Invalides en 1748; il eft décrit parmi les Machines qui ont été préfentées & approuvées dans cette même année. Dans les lieux vaftes & fort étendus, il eft facile d'y établir les ventilateurs qui ont été propofés jufqu'ici; mais ce ne font point ces pofitions où ils font les plus néce!faires le renouvellement d'air s'y fait aifément par des n.oyens plus fimples. a Le ventilateur des Invalides, que je viens de cite été reconnu préférable à celui de M. Hallés; & comme l'application la plus utile que l'on en puifle faire et de renouveller l'air dans les capacités les plus reflenées & les mieux fermées, c'eft aufli dans les Vailleaux où l'on 1752. No. 487. peut en faire le meilleur ufage. Pour le rendre propre à y 1752. être employé, il faut chercher à en diminuer le volume, No. 487. fans rien perdre de fes avantages; voilà l'objet de M. Pommier celui qu'il propofe tiendra moins de place. Cependant le Journal de Trévoux, du mois d'Avril 1751, p. 806, indique un Mémoire fur la corruption de l'air dans les Vaiffeaux, par M. Bigot de Moroque, Capitaine de Vaiffeaux, & Correfpondant de l'Académie. Cet Officier dit avoir fait ufage du ventilateur de M. Hallés dans le Vaiffeau le Sorbay. Cette machine n'avoit que quatre pieds de long, fur vingt pouces de large & douzo d'épaiffeur; avec le travail de deux hommes elle répandoit plus de vingt-cinq mille pieds cubes d'air par heure, & cette quantité étoit fuffifante pour renouveller plus do quinze fois pendant ce temps-là, l'air de la cale aux vivres dans un bâtiment tel que le Sorbay. On voit par cet exemple que T'on peut foumettre le volume du ventilateur de M. Hallés au fervice des Vaisseaux, & purifier l'air dans les cales, principalement dans ceux qui font la traite des Negres à la côte de Guinée. M. Pommier donne dans fon Mémoire une defcription abrégée du ventilateur de M. Hallés, pour fervir de comparaison à la rectification qu'il en a faite, mais comme elle n'eft point accompagnée de figure, je l'ai cru inutile ici, Il termine cette differtation par dire qu'on aura donc pour le volume d'air, en mouvement ou comprimé, cinquante pieds cubes, qui eft la même quantité que fon ventilateur en comprime avec une feule boîte, de même dimenfion qu'une des deux de M. Hallés, & avec le même équilibre; c'eft ce que M. Pommier démontre par la defcription fuivante du fien: c'est au Lecteur à confulter l'un & l'autre. Defcription & dimensions du nouveau Ventilateur rectifié. La fig. 1. (c'eft M. Pommier qui parle) représente |