mon ventilateur prêt à mettre en mouvement; fa boîte en -
fapin eft de toute part d'un pouce d'épaifleur; fes dimen- 1752.
fions, mefurées en dedans, font de fix pieds de longueur, No. 487.
cinq de large & un pied dix
pied dix pouces de hauteur, a tendu
deux pouces d'épaifleur pour deux diaphragmes de même
bois, qui doivent y être placés, & qui feront emboîtés
de chêne par les deux bouts: le circuit desdits diaphragmes
fera garni d'une bande de cuir, pour que l'air ne s'é-
chappe pas fi facilement;la capacité fera donc de cinquante
pieds cubes, comme une des deux boîtes de M. Hallés.
En A, (fig. 1.) c'eft un arbre fervant de point d'appui
avec double levier du fecond genre, qui fait hauffer ou
baiffer l'étrier B, à l'aide de la puiffance appliquée en G.
Cet étrier donne le mouvement à un diaphragme inférieur
pofé diagonalement. A l'autre extrémité du levier eft une
tige C, qui, à l'aide de la puiffance F, fait agir un autre
diaphragme fupérieur pofé comme l'inférieur, & par con-
féquent à côté l'un de l'autre : l'effort des deux puiffances
donne un mouvement commun aux deux diaphragmes;
c'est-à-dire , que quand une des puiflances fait preffion
fur une des branches du levier, l'autre agit pour enlever la
branche opposée, & en même temps un des diaphragmes
s'éleve pendant que l'autre baille.

En tête de la boîte font fix foupapes ou clapets de fapin mince, terenus avec charnieres de cuivre, pour en éviter la rouille, dont les trois côtés, 1, 2 & 3 s'ouvrent en dehors, & les trois autres, 4, 5 & 6 en dedans. Ces dernieres foupapes fervent à l'afpiration, & les premieres au refoulement; les deux fupérieures 1 & 4, ainfi que les inférieures 3 & 6, ont un pied de longueur fur fix pouces de hauteur, ce qui laiffera afpirer & refouler, dans le même temps & à chaque vibration du levier, une colonne d'air de cinquante pieds de hauteur fur un pied quarré à fa base : les deux autres foupapes du milieu 2 & 5 auront enfemble la même furface que les quatre autres prifes en

femble; c'est-à-dire, deux pieds de largeur fur fix pouces 1752. de hauteur, ce qui laiffera afpirer ou refouler une paN°.487. reille colonne d'air, tant dans la feconde vibration du

levier que dans la premiere; l'une de ces foupapes s'ouvrant, comme il a déjà été dit, en dedans, & l'autre en dehors.

Les trois tringles 7, 8 & 9, pofées perpendiculairement à la tête du ventilateur, & dont les côtés font à queue d'arondes, fervent à recevoir un des deux moufles, représentés par les figures 2 & 4, qui ont l'un & l'autre différens ufages par rapport aux différens emplacemens du ventilateur, ce qu'on verra ci-après pour l'ufage des Vaiffeaux.

Si on juge à propos de placer cet inftrument foit à fond de cale ou aux entre-ponts, on fera ufage du moufle fig. 2, ayant fa furface interne ouverte en AB; il sc placera à couliffe, entre les deux regles à queue d'arondes 8 & 9, ainfi qu'il eft repréfenté par les lignes ponctuées DE de la fig. 1. Ce moufle eft placé à l'effet de recevoir à chaque coup de levier l'air qui fort des foupapes 1 & 3, ou de celle marquée 2 dans l'un ou l'autre, car il ne fort de l'air que par des surfaces d'un pied, pourquoi sera fait à ce moufle une ouverture quarrée CD, fig. 2, pour y placer un tuyau de planches d'un pied d'ouverture, pour laiffer une iffue à l'air qu'on refoule à chaque vibration du levier, & qui fortira avec d'autant plus de vîtelle que les puillances feront grandes fur les deux extrémités du double levier, & par conféquent proportionnelles aux preffions faites fur les diaphragmes.

Si malgré le peu de volume de mon ventilateur, ou pour quelques autres raifons, il ne pouvoit fe placer entrepont, on pourroit en faire ufage en le plaçant fur le tillac, pour lors on fe ferviroit du moufle de la fig. 4, qui fe pofe devant les foupapes intérieures 4, 5 & 6, & au lieu d'adapter le tuyau quarré fur le devant, on le placera à

la

la bafe du moufle en A B; & voici la maniere de s'en

l'air

fervir, afin d'afpirer au dehors le mauvais air de tous les 1752. ponts en général, ou de quelques-uns en particulier, fup- No.487. pofant toujours qu'il y ait affez d'ouverture pour que extérieur puiffe entrer & reprendre le vuide de celui aspiré.

Ayant donc déterminé fur le tillac la pofition la plus avantageule, pour y placer le ventilateur armé du moufle dont il vient d'être parlé, on percera chaque pont à l'aplomb les uns des autres, par un trou de même grandeur celui fait à la bafe du moufle; & dans ces trous, que on y placera un tuyau en planches comme CD en maniere de pompe, & dont l'extrémité D fera à fond de cale, & l'autre C s'emboî era à la bafe du moufle, à chaque entre deux des ponts comme en EF, & G doit être placé des portes à coulifles, d'un pied quarré d'ouverture, à l'effet d'afpirer l'ait dans le même temps de tout le pont, en les laiffant toutes ouvertes, & lorfqu'on ne defirera d'aspirer l'air que d'un d'un des ponts, on fermera les portes à couliffes, à l'exception de celles correfpondantes au pont dont on veut renouveller l'air; alors le mauvais air en étant

afpiré par ce tuyau, entrera dans le ventilateur par la fou pape intérieure, & fera refoulé par les extérieures. Voilà, à ce que je crois, toute l'explication qui peut être donnée pour former une idée jufte de cet inftrument; il ne faut plus que prouver fon effet double fur celui de M. Hallés.

Démonftrations qui prouvent que le volume d'air afpiré & refoulé par mon ventilateur, eft double de l'effet d'une des boîtes qui compofent le ventilateur de M. Hallés; l'une & l'autre boîte du méme cube.

Je me fers, pour faciliter la démonftration, de la fection
de mon ventilateur, prife fur la longueur & au droit des
Rec. des Machines,
TOME VII, Ggg

1752.

foupapes intérieures, ce qui eft repréfenté par la fig. 3. Il eft bon auffi d'avertir, avant d'entrer en démonitraNo. 487. tion, qu'ayant mon diaphragine inférieur rompu en a, je le confidere, ainfi qu'il le doit être, comme droit, & que je n'aurai point égard aux courbures de la tête & de la queue de la machine, ne voulant point entrer dans unļdétail qui n'en mérite point l'attention, pourquoi cette partie fera négligée; ce qui fera dit des surfaces le fera pareillement des folides, parce que la troifieme dimention du ventilateur, qui eft en la profondeur, eft conftante dans toute la longueur & hauteur de la boîte.

La furface ou coupe ABCD de la machine, étant dans les proportions ci-devant données, elle aura dix pieds de furface; les deux diaphragmes ed & cab, étant joints l'un contre l'autre & pofés diagonalement, le premier ed arrêté en e par une charniere qui lui donne la liberté de íe mouvoir de den A; & le fecond cab, auffi fixé par une pareille charniere en c, & fe meut de B en DC. EG eft une tige circulaire qui a pour centre celui commun au diaphragme: il en eft de même de celui F, H: dans l'anneau E, trave se jusqu'à moitié un levier qui est arrêté par les extrémités à l'étrier BH de la fig. 1, & par une clavette comme en H, ce qui communique le mouvement de vibration du levier au diaphragme inférieur bac de la fig. 3: il en eft de même de l'autre tige qui communique fon mouvement au diaphragme fupérieur, & qui eft jointe par une charniere F, de la fig. 1, à une autre tige droite C.

Préfentement fi la puiffance, qui eft en G extrémité du levier FG de la fig. 1, preffe fur l'étrier B, alors le diaphragme cab, fig. 3, en defcendant s'applique fur le fond de la caiffe comme cfg, tandis que celui fupérieur de s'éleve en he: chacun de ces diaphragmes étant de même longueur, & parcourant des arcs de cercle égaux hd & bg: les forfaces comprises entre leurs mouvemens, font deux triangles égaux & femblables, ifolés & mixtilignes;

1752.

mais les surfaces de ces deux triangles prifes enfemble, font égales à toutes celles du parallé ogramme ABCD, dont tout le volume d'air que contient le ventilateur, qui eft de N°. 487. cinquante pieds cubes, eft refoulé par la compreffion que cet air reçoit des diaphragmes; il ferme les foupapes intérieures 6 & 4, pendant qu'il ouvre les deux extérieures, qui leur répondent pour fe répandre dans l'athmofphere: pendant cette compreffion, la grande foupape intérieure 5 s'ouvre pour lailler entrer un nouvel air dans le vuide que laffent les deux diaphragmes en se séparant, pendar que l'autre grande correfpondante & extérieure se ferine.

Iten eft de même du fecond effort fait par la deuxieme puiffance appliquée à l'autre extrémité du levier, pour remettre les diaphragines dans la mème fituation qu'ils étoient avant la premiere opération, c'est-à-dire de les rapprocher l'un conte l'ante; alors le diaphragme info rieur cfg remonte dans fon diagonale comine en cab, & celui supérieur he descend auffi dans la mènic diagonalo de. Ces deux diaphragines parcourent donc toute la furface du parallelogramme, ce qui fait que le volume d'air qu'ils compriment, elt de cinquante pieds cubes, tandis que la compreffion de la feconde puiffance du premier ventilateur, n'eft que comine la premiere de vingt-cinq pieds cubes.

Lorfque ces deux diaphragmes, dans cette deuxieme opération, veulent fe réunir dans leurs diagonales, la foupape intérieure 5 le terme pendant que la correfpo: dan:e extérieure s'ouvre pour lailler échapper l'air comprimé par les deux diaphragines, & les deux autres foupapes intérieures ; & 6, s'ouvrent pour faciliter un nouvel air de rentrer dans le ventilateur, pour remplacer le vuide que laillent les diaphragmes en fe rapprochant, & les deux autres foupapes extérieures & correfpondantes aux deux intérieures le torment. On peut voir quelle eft la raison pour