DES FINANCES ET DE LA FAUSSE MONNOIE .DE S ROMAINS, AUQUEL ON A JOINT 茶 PRÉFACE HISTORIQUE OU KOTECA NE ROMA Introduction au Traité des M ONSIEUR COLBERT, ter les richeffes de l'Etat & à éta- ces de cette Nation célébre, foit de la maniere de les percevoir, & des différentes personnes chargées de ce foin. Il me femble que ce morceau, susceptible à la vérité de plus grands détails, embraffe ce qu'il ya de plus effentiel fur cette matiere. Il a encore l'avantage de ne rien offrir qui n'ait été puisé dans les monumens de l'Antiquité,feuls capables de donner des idées juftes fur ce point. L'Auteur,dont le nom m'est inconnu, auroit pu remarquer combien les Finances des Romains s'accroiffoient des heureuses expéditions militaires. Rome, prefque dans les commencemens de fon origine, fit naître de la guerre différentes fources de richeffes, qu'elle ne laissa jamais tarir dans fa plus haute puiffance. J'entrerai à ce fujet dans quelques détails, mais fans m'affujettir à l'éxactitude chronologique, Je conviens d'abord que la pauvreté des premiers Habitans de Rome donna naissance à cette économie politique dont je vais parler. Mais elle parut fi avantageuse, que l'ufage en fut continué dans les fiécles les plus brillans de la République. Parmi les villes d'Italie, jaloufes des conquêtes de Romulus & de l'aggrandiffement des Romains, Veies, capitale de l'Etrurie, fignala fa rivalité. Elle ne manquoit point de fe déclarer pour fes Voifins áttaqués par ce nouveau peuple. Romulus les ayant vaincus, leur accorda une tréve de cent ans, à condition qu'ils céderoient une partie de leur territoire, voisine du Tibre qui s'appelloit Seem Pagi, ou Sept Bourgs, & qu'ils leur laifferoient auffi des Salines qu'il y ayoit à l'embouchure de cette riviere. J'avertirai ici que de toutes les conditions impofées aux peu |