XLII. P. 753. C. les Seraphins d'Ifaie. Il ne jure point; parce que fes paroles font plus dignes de foi, que p. 729.D, les fermens des autres. La dignité du gnoftique croit encore, quand il eft chargé de gouverner les autres, de leur procurer par l'inftruction, le plus grand de tous les biens, qui p. 741. B., eft l'union à Dieu. Cet homme parfait, menant, comme les apôtres, une vie commune, même dans le mariage, eft au-deffus du folitaire, qui n'a foin que de lui-même, & qui fe met couvert des tentations; au lieu que le premier y eft continuellement exposé par le foin néceffaire de fa femme, de fes enfans de fes domestiques & de fes biens, qui fervent d'exercice à fa vertu, fans alterer la charité inébranlable, qui l'attache à Dieu.. Clement répond ensuite à l'objection, que Idée de les & les Juifs tiroient de la multitu- l'hérétipayens de des héréfies,& montre qu'elles ne devroient que détourner perfonne, d'embraffer la foi: puis qu'il y avoit auffi différentes fectes chez les Juifs; & chez les philofophes Grecs. Au contraire c'est un motif pour s'appliquer plus fortement à chercher la vérité, & à la diftinguer de l'erreur. Il y a des regles infaillibles, qui fervent à condamner tous ceux que la pareffe p. 75 5. B. ou la prévention empêchent de s'en fervir. La doctrine la plus exacte n'est que dans la seule, p. 757. A. vraie & ancienne églife, conformément aux écritures. Les hérétiques fe font révoltés contre la tradition de l'églifes, pour fe jetter dans des opinions humaines. Ils fe fervent des écritures, mais ils en retranchent des livres entiers, & tronquent les autres. Ils choififfent quelques paffages par-ci, par-là, & s'arrêtent aux paroles, fans pénétrer le fens. Souvent quand ils font convaicus ils ont honte de leurs dogmes, & les nient. Il n'y a rien qu'ils ne fallent, plûtôt que d'abandonner les pre 7.762. C. 2.764.D.. mieres places, qu'ils ont dans leurs églises, & dans leurs fauffes agapes. La vanité leur fait imaginer, qu'ils ont rafiné fur les anciens; au lieu qu'ils feroient bienheureux. d'avoir confervé la tradition qu'ils avoient reçue. Il eft facile, dit-il, de montrer que leurs affemblées humaines font plus nouvelles que l'églife catholique. Le Seigneur eft venu fous Augufte, & a préché vers le milieu du régne de Tibere. La prédication de fes apôtres, juf ques au miniftere de Paul, finir fous Neron. Les auteurs des héréfies font venus plus bas, vers le tems de l'empereur Adrien, & ont-duré jusques au vieil Antonin: comme Bafilide, quoi qu'il fe vente d'être difciple de Glaucias interprête de Pierre: comme on dit que Valentin avoit écouté Théodate, qui étoit connu de Paul. Marcion à été du même-tems. Cela étant, il eft clair que ces héréfies, & celles qui font venues depuis, font forties de l'égliLe la plus ancienne & la plus vraie, ayant innové & falfifié la doctrine, & qu'il n'y a qu'une feule vraie églife, celle qui eft effec tivement ancienne, qui contient les justes prédeftinés. Car comme il n'y a qu'un Dieu & un Seigneur, il n'y a qu'une églife, que les hétéfies s'efforcent de couper en plufieurs. Bafilide fe vantoit auffi d'être difciple de S. Matthias: mais, dit Clement, les apâtres n'ont eu qu'une tradition, non plus qu'une doârine. 3.765. C. Il nomme les héréfies de fon tems; fçavoir celles de Valentin, de Marcion, de Bafilide, les Peratiques, les Phrygiens, les Encratites, les Docites, les Aimatites, les Caïnites 20 les Ophianiens, les Eutychiftes, partie des 756. C. Simoniens. Il rejette l'opinion de quelquesuns, qui difoient que la fainte Vierge étoit ac- Couchée comme les autres femmes. Le hui- C. I. 272 Il nous refte quelques fragmens des Hypo- Valef. in XLIII. Question de la pa que. Conciles. 23. n. 43. Ce fut la quatrième année de Severe, cent quatre-vingt-feize de J. C. que la question de la pâque fut le plus fortement agitée. Les églifes d'Afie, fuivant une ancienne tradition, Euf.in chr. vouloient que la pâque fût célébrée le meme lat.an.197. jour qu'il avoit été commandé aux Juifs d'im moler l'agneau, c'eft-à-dire, le quatorziéme An. 196 de la lune, en quelque jour de la femaine Enj.v. hift. qu'il fe rencontrât. Les autres églifes répanSup. liv. 3. dues par tout le monde gardoient la coutu me qu'elles tenoient de la tradition apoftolique, de finir le jeûne, & célébrer la pâque le jour que le Sauveur eft réffufcité, c'efldire le dimanche, & non pas un autre jour. A cette occafion furent tenus plufieurs conciles entre les évêques. Il y en eut un à Cefarée en Palestine, où préfiderent Theophile évêque de cette églife, & Narciffe évé que de Jerufalem: Caffius de Tyr, & Clarus de Ptolemaïde y affifterent avec plufieurs autres évêques, non-feulement de Palestine, mais encore de qu'elques autres pays. Il fut conclu que la pâque feroit célébrée le dimanche & on évrivit une lettre fynodale, qui finissoit ainfi : On envoyera volontiers des copies de notre lettre à toutes les églifes, de peur qu'on ne nous impute la faute de ceux qui s'engagent témérairement dans l'erreur. Nous voulons auffi qu'ils fçachent, que l'églife d'Alexan· drie celebre la fête le même jour que nous. Ils nous en écrivent, & nous leur en écrirons réciproquement. Le pape Victor affembla un concile à Rome fur ce fujet. Il y eut auffi un concile des évêques de Pont, où préfida Palmas évêque d'Amaftris, comme le plus ancien, & le plus vénérable. Il y eut un concile des églifes de Gaule, ou préfida S. Irenée. Un de Bacchyle 'évêque de Corinthe: un des églifes d'Ofroéne, & des pays voifins ; & un grand nombre d'autres, qui tous d'un accord firent la même ordonnance, que la pâque devoit être célébrée le Dimanche. LXIV. C. 24. Celui qui parut le plus attaché à célébrer la pâque le quatorziéme jour, fut Policrate évê- Lettre de que d'Ephefe. Il y affembla les évêques d'Afie Polycrate. à la priere du pape, & marqua la conclufion Euf. v.hift. de leur concile, dans la lettre qu'il écrivit au pape & à l'Eglife Romaine, en ces termes : Nous célébrons le jour de la pâque inviolablement, fans rien ajoûter ni diminuer. Car c'eft dans l'Afie que fe font endormis au Seigneur ces grandes lumieres de l'église, qui ré fufciteront au jour de fon glorieux avénement. Je veux dire Philippe l'un des douze apôtres, qui eft mort à Hierapolis; & deux de fes filles, qui font demeurées vierges, jufques à une extrême vieilleffe, & une autre de fes filles qui étoit infpirée du faint Esprit, & après avoir vêcu faintement, eft décédée à Ephese. Ajoutez-y Jean, qni a repofé fur la poitrine du Seigneur, qui a été pontife, & a porté la lame d'or, qui a été martyr & docteur, & enfin s'eft endormi à Ephefe. Et Polycarpe évêque & martyr à Smyrne, & Thrafeas évêque & martyr d' Eumenie, & mort à Ephese. Qu'est-il befoin de nommer Sagaris évéque & Sup. I. IV. martyr, qui eft mort à Laodicée ? & le bien- n. 3• heureux Papyrius, & l'évêque Meliton, qui s'eft conduit en tout par le faint Esprit, & eft enterré à Sardis, attendant d'être visité du ciel pour réfufciter. Tous ceux-là ont célébré la pâque le quatorziéme jour de la lune, fuivant l'évangile, fans s'écarter, mais obfervant la régle de la foi. Et moi Policrate, le dernier de vous tous |