I A PHARSALE DE LUCAIN, TRA DUITE ENFRANÇOIS PAR MAR MONTEL TOME SECOND. LIBERTY L2135 A PARIS, Chez MERLIN Libraire, rue de la Harpe, M, D C C. LXXII. Argument du fixieme Livre. POMPÉE ayant établi son camp_fur une hauteur qui protége la ville de Dyrrachium, Céfar entreprend de l'inveftir & forme autour de la ville & du camp un retranchement d'une étendue immenfe. La contagion fe met dans le camp de Pompée; la famine dans celui de Céfar. Ceux de Pompée veulent forcer le rempart qui les environne. Le Centurion Sçava défend le pofle dont ils alloient s'emparer. Ils dirigent une nouvelle attaque fur les forts voifins de la mer, & l'ennemi en eft chaffé. Céfar vole au fecours des fiens; mais fon armée prend l'épouvante. La victoire eft dans les mains de Pompée; mais il la laiffe échapper. Céfar avec les débris de fon armée paffe dans la Theffalie: Pompée y marche après lui. Les armées font en préfence; & tandis que des deux côtés on eft dans l'attente d'une action décifive, Sextus, le plus jeune des deux fils de Pompée, en veut prévoir l'événement; il ya au milieu de la nuit 4 Argument du fixieme Livre. confulter une enchantéresse. Art magique des peuples de l'Emus. Charme de la Theffalienne. Réponse du cadavre qu'elle ranime & qu'elle interroge. Sextus, avec fes compagnons, s'en retourne au camp de for Pere. S LA PHARSALE DE LUCAIN. LIVRE PREMIER. SIXIENE DES Es que les chefs, dans la réfolution d'en venir à une bataille, fe furent établis fur des hauteurs voisines & que les dieux tinrent dans la lice ces deux rivaux qu'ils vouloient voir aux mains, Céfar dédaigna de s'occitper à prendre les villes de la Grece. Il ne veut plus devoir à fa fortune de victoire que fur Pompée. Tous fes vœux ne tendent qu'à voir l'heure fatale qui entraînera la chûte de l'un des deux partis. Il aime à penser qu'un feul coup du fort anéantira l'un ou l'autre. Trois fois il déploie fon armée fur les collines qu'il occupe, & fait lever fes étendarts, fignal menaçant des combats, pour annoncer qu'il eft tou |