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s'engage & l'accepte pour Domestique; Radote eft charmée de ce qu'il aura Scapin pour camarade, & fort. Scapin découvre à Lifidor que Coraline & Arlequin font enfermés dans le Château; Lifidor lui ordonne de frapper à la porte. Scapin, après quelques lazzis de peur, fe détermine à obéir.

Le Château fe brife, & Coraline fort avec Arlequin, tous deux habillés en Egyptiennes. Scènes en Français, après laquelle Coraline & Lifidor s'en vont. Arlequin fait une fcène d'Aftrologue avec Scapin, & fe mocque de lui; il s'en va, Scapin refte. Radote voyant de quelle maniere Arlequin a quitté Scapin, raille celui-ci, & ils fortent ensemble. Lifidor dit à Rofelinde de fe préparer à retourner vers fon pere. Arlequin rit de ce qu'il a fait à Scapin. Lidor appercevant Arlequin, tire fon épée; Rofelinde l'arrête, & lui dit que c'eft à elle à fe venger; elle prend l'épée de Lifidor, & s'avance vers Arlequin, feignant de vouloir le tuer; Arlequin s'étonne de ce changement. Rofelinde lui dit tout bas que c'eft un ftratar ême. Coraline avec un bouclier éblouit la vue de tous ceux qui fe préfentent devant elle, & enleve Arle

quin au milieu d'un tourbillon. La dé coration change; plufieurs Chaffeurs & Chaffereffes paraiffent & forment un divertiffement qui finit le troifieme acte.

Scapin paraît habillé en Officier; Lifidor lui dit de fe réfoudre à combattre Coraline & Arlequin ; il lui ordonne de monter à cheval, & de le mettre à la tête de fon armée; 'Scapin y confent ; Lifidor fort, & Scapin refte. Ar1equin en Officier apprend à Scapin que Coraline lui a donné le commandement de fa Cavaletie; Scapin marque fa haine & fa fureur, & après une fcène de lazzis, Scapin fort pour mon ter à cheval. Arlequin refte. Coraline lui dir que tout eft prêt, & qu'il faut qu'il s'arme d'un grand courage, parce qu'il a de redoutables ennemis à vai. cre; Arlequin s'eff aye & voudrait le démettre de fon commandement; Coraline lui promet de le défendre, & ils fortent ensemble.

Scapin à cheval, fuivi de fa Cavalerie, cherche fon ennemi & fe retire. Arlequin à cheval avec fes Troupes, leur fait faire l'exercice. Scapin arrive avec fa fuire; combat, victoire de Scapin. Lifidor & Radote arrétent Arlequin & le condamnent à la mort. Co

raline & Rofelinde entre par différens côtés; Coraline demande à Lifidor la grace d'Arlequin, il la lui refufe. Coraline les rend immobiles; auffitôt on entend une fymphonie ; on apperçoit le Roi des Rayons d'Or avec fa Cour. Il fait des reproches à Lifidor & à Rofelinde de ce qu'ils ont contrevenu à fes ordres, & veut les conduire dans fon Royaume; il ordonne qu'Arlequin époufe Coraline; elle en marque fa reconnaiffance; & avant que le Roi des Rayons d'Or parte, elle lui donne une magnifique fête qui termine la Comédie.

Ce Canevas eut dix-huit représen tations; il eft de Veronefe, un de ceux qui attirerent pendant long-tems une très-grande foule au Théâtre Italien.

LA CABALE.

Comédie en un acte, en profe,
11 Janvier 1749.

ARLEQUIN, Portier de la Cabale, offre fa protection à Scapin fon camarade. La Cabale perfonnifiée arrive, fuivie d'un Petit-Maître, bel efprit nommé Brillant; elle lui reproche de la négliger, & il s'en excufe fur une Tragédie à laquelle il travaille.

La CABALE.

Une Tragédie, mon cher Brillant! Enfin vous commencez à courir cette carrierę. Une Tragédie! quelle joie parmi tous nos amis! Sera-t-elle bientôt finie?

BRILLANT.

Inceffamment.

La CABALE.

Dites-m'en le fujet.

BRILLANT.

Cela me ferait impoffible, je n'y ai

pas encore fongé,

La CABALE.

Vous n'avez pas encore fongé au fujet, & cependant elle fera bientôt finie.

BRILLANT.

Oui, j'ai commencé par travailler plufieurs morceaux fur les différentes paffions qui agitent ordinairement les Héros & les Héroïnes de Théâtre ; ces morceaux font en tirades, & j'ai tâché qu'ils finiffent prefque tous d'une façon brillante, par deux vers bien fonores; mes madriraux entre le jeune Prince & la jeune Princeffe, qui fe trouveront amoureux l'un de l'autre, font faits; il ne s'agit plus à préfent que d'imaginer une action, & que d'arranger les fcènes, où je terai entrer le tout à la faveur des vers de liaison.

La CABALE.

Vous me promettez un fonge.

BRILLANT.

Oui, & un oracle; peut être même une reconnaissance à chaque acte.

La CABALE.

Ne m'en dites pas davantage ; je fuis

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