DEBUT DE Mde, FAVART, Marie-Juftine-Benoîte du Ronceray, époufe du fieur Favart, débuta au Théâ tre Italien, le 5 Août 1749, par le rôle de Marianne dans l'Epreuve, & celui de la Débutante dans la Petite Comédie des Débuts. Elle danfa enfuite dans le Ballet qui finit ces deux Pieces, & ne montra pas moins de talent pour la danfe que pour la déclamation; elle fit depuis le plus grand plaifir dans le Ballet des Savoyards, dans les Amans inquiets, les Indes danfantes, les Amours champêtres, l'Embarras des richeffes, Baftien & Baftienne, Ninetre à la Cour, & enfin dans tous les rôles qu'elle a remplis. Nous affurons hardiment, malgré le fentiment de quelques perfonnes, toujours avides de la nouveauté ; que cette eftimable Actrice n'a point encore été remplacée dans ces rôles, pour ce qui regarde la partie de la Comédie; & nous n'avons befoin pour en convaincre ceux qui pourront en douter, que de les envoyer à la premiere représentation qui fe donnera de la Fée Ürgele. Madame Favart eft née à Avignon, d'André du Ronceray, ci-devant Muficien de la Chapelle du Roi, & depuis de celle du Roi Stanislas, & de Claudine Bied son épouse, auffi Muficienne du même Prince; elle avait paru en 1745, fur le Théâtre de l'Opéra, Comique, fous le nom de Chantilly; depuis la fufpenfion de ce Speccle, elle était entrée dans celui de Pantoniimes, & le douze Décembre de la même année, elle époufa le fieur Charles Simon Favart, connu par les fuccès d'un grand nombre de Pieces qu'il a données fur tous les Théâtres de Paris, Elle fut reçue à la rentrée de Pâques de l'année 1752, & obtint la part vacante par la retraite de Mademoiselle Flaminia. Voyez deux petites Maîtreffes, Point de noirceurs dans leurs caresses, Voyez comme par fentiment, L'une céde à l'autre un Amant; Ah! la rareté, &c. X Ah! remarquez un beau modele C'eft une époufe jeune & belle, Une Coquette furannée, Qui n'a plus foin de fon teint, Qui fongeant au tems qu'elle est néc, Renonce au ton enfantin; Des Belles louant les attraits, Sans gliffer un perfide mais. . . . Ah! la rareté, &c. Ah! la rareté merveilleufe, La Piece curieufe! X Ce Ballet, qui amena au Théâtre Italien autant de monde, que la Piece la plus accréditée, ne fit pas moins de plaifir à la Cour, lorfqu'il y fut exécuté en 1754. Madame Favarty chanta alors les deux Ariettes Italiennes. Amor & fatto come occelletto, & celle fe in me fol fperanza avete. Dans lefquelles elle fit beaucoup de plaifir. DEBUT DE Mlle. AUGUSTE. Mademoiselle Augufte débuta le 30 Décembre 1749, dans différens Ballets, dans lefquelles elle fit voir beaucoup de légereté, de force & de pré cifion. DEBUT DE Me, REIX. Mademoiselle Reix débuta auffi pour le même talent & avec le même fuccès, au mois de Janvier fuivant. Elle a depuis danfé fur le Théâtre de l'Opéra, fur celui de la Comédie Françaife, dans les Pays Etrangers, & a |