Mire Sor-Apis, car Sor en Hebreu veut dire Sor-Apis, Bœuf d'Apis. Apis étoit perier's s, qui fut déifié par les Egyptiens, audiblen le fo, qu'ils adoroient fous le nom d'/fs. Cet fonda le Royaume d'Argos, vers l'an du monce fuperftition des Egyptiens s'étendit encore s loin, car ils adoroient un Bœuf fous large Dieu Apis; & après l'avoir fait fervir a certains pendant quelques années, on le noyolt desseng fontaine. Voyez la feconde Partie, Chap. III.

culte de la Divinité de Serapis paffa jufqu'à Rome, lon éleva un Temple: mais les Romains, quiayens, ayant reconnu les fuites dangerentes are it apporter le fervice de fon cu're abominable, ndirent de ne plus celebrer à l'avenir les Ceremo des Sacrifices de cette Divinité; & fon Temple *nsuite abbattu en l'an 389 de J 1 SUS-CHRIST. is femme d'Osiris, & la fœur, comme l'ont préu quelques-uns, qui avoit été fort aimée de fes ts, à cause de sa bonne conduite, & de l'invention livers Arts qu'elle leur avoit enfeigrés, fut adorée les Egyptiens. On couronnoit fa Statue d'épis de 1: & comme les Sacrifices que l'on confacroit à cette inité n'avoient rien que d'infames, il fut defenda Prêtres d'en parler. Cette Déeffe fut enfuite reuë par quelques-uns pour la Déeffe Cerés, pour e par les Egyptiens, pour Diane chez les Grecs, our Proferpine chez les Romains, & ainfi reverte ment par differens Peuples, fous differens autres &attributs. A Said, dans la plus haute Egypre, ouve encore une image d'Ifis avec cette infcrip. dit un fçavant Auteur : Je fuis tout ce qui a fil, eft, & ce qui fera à jamais. Il n'y a point en l'homme mortel qui m'arr på óter le vorje Tette legende eft un veritable hieroglyphs

A i

la

furent jettées dans le Nil, & enfuite dévorées par le poiffon Oxyrinche, qui fignifie bec aigu, que d'autres interpretent bequeté par des oifeaux qui avoient des becs longs & pointus. Les parties naturelles du Roi Ofiris furent après déifiées & adorées par le Peuple d'Egypte, fous le nom du Dieu Priape, en reconnoiffance de la bonté & des bienfaits de leur Souverain; & cette Divinité fut fi fort reverée dans la fuite chez les Romains, que le Char que montoit le Vainqueur, avoit un Priape devant, & fous fon fiege, qui lui reprefentoit, toutes les fois qu'il le voyoit, la fragilité de la vie humaine. Les attributs de cette Divinité allerent fi loin, que les Veftales, dont la vertu & la chafteté étoient exemplaires, en portoient mêmes des figures pendues à leur col & fur leur fein, tant cette infame Divinité étoit alors recommandable. Le Dieu Priape étoit d'ailleurs eftimé des Anciens, fuivant leur Mythologie, pour avoir été fils de Bacchus & de Venus, que l'on faifoit prefider aux Jardins. On voit bien dans la Figure 27, Planche 2, la reprefentation de ce Priape, dont il n'auroit pas été poffible d'en comprendre le fens, fi je n'en avois rapporté l'Hiftoire. Voyez fon explication dans la deuxième Partie, Chap. V. §. VIII.

Le Phallus du Roi Ofiris fut reprefenté triple par les Egyptiens, felon Plutarque dans fon Traité d'Ifis & d'Ofiris, par rapport aux principes de la generation qui fe multiplient tous par eux-mêmes. C'eft ainfi qu'il fut reprefenté étant déifié. On pouvoit y ajoûter des aîles, pour faire voir que la Divinité fous cette laide figure, fe portoit partout. Voyez comme cideffus, Figure 27, Planche 2, feconde Partie, Chap. V. §. VIII.

Les Egyptiens n'en demeurerent point là à l'égard de la mort d'Ofiris, dont ils reveroient fi fort la memoire, qu'ils publierent que l'ame de leur Roi avoit paflé dans le corps d'un Bœuf, qu'ils adorerent encore fous le nom d'Apis & Serapis, ou comme qui

voudroit dire Sor- Apis, car Sor en Hebreu veut dire Boeuf, & Sor-Apis, Bœuf d'Apis. Apis étoit petitfils d'Inachus, qui fut déifié par les Egyptiens, auflibien que fa fille fo, qu'ils adoroient fous le nom d'Ifis. Cet Inachus fonda le Royaume d'Argos, vers l'an du monde 2126. La fuperftition des Egyptiens s'étendit encore bien plus loin, car ils adoroient un Boeuf fous la figure de leur Dieu Apis; & après l'avoir fait fervir à certains ufages pendant quelques années, on le noyoit dans une grande fontaine. Voyez la feconde Partie, Chap. III. §. I.

Le culte de la Divinité de Serapis paffa jusqu'à Rome, auquel on éleva un Temple: mais les Romains, quoique Payens, ayant reconnu les fuites dangereufes que pouvoit apporter le fervice de fon culte abominable, défendirent de ne plus celebrer à l'avenir les Ceremonies des Sacrifices de cette Divinité; & fon Temple fut enfuite abbattu en l'an 389 de JESUS-CHRIST,

Ifis femme d'Ofiris, & fa fœur, comme l'ont prétendu quelques-uns, qui avoit été fort aimée de fes Sujets, à caufe de fa bonne conduite, & de l'invention de divers Arts qu'elle leur avoit enfeignés, fut adorée par les Egyptiens. On couronnoit fa Statue d'épis de bled: & comme les Sacrifices que l'on confacroit à cette Divinité n'avoient rien que d'infames, il fut défendu aux Prêtres d'en parler. Cette Déeffe fut enfuite reconnue par quelques-uns pour la Déeffe Cerés, pour la Lune par les Egyptiens, pour Diane chez les Grecs, & pour Proferpine chez les Romains, & ainfi reverée également par differens Peuples, fous differens autres noms & attributs. A Said, dans la plus haute Egypte, on trouve encore une image d'Ifis avec cette infcription, dit un fçavant Auteur: Je fuis tout ce qui a été, ce qui eft, & ce qui fera à jamais. Il n'y a point en encore d'homme mortel qui m'ait pu ôter le voile qui me cache. Cette legende eft un veritable hieroglyphe de

la Divinité. Voyez Exod. Chap. III. v. 14 & 15. Ofiris, fuivant le calcul d'Eufebe, regna vingt-cinq ans, l'an du monde 2033, & fuivant d'autres 2303, & avant JESUS-CHRIST 1972 ans.

Les Egyptiens avoient encore d'autres Dieux. On fçait qu'ils adoroient un Crocodile, & d'autres animaux, même plufieurs Plantes de leurs jardins, mais furtout le Dieu Canope, figuré par une tête d'homme pofée fur un vafe, ou fur une urne. Cette Divinité étoit fort honorée parmi eux, parce qu'elle avoit été victorieufe de celle des Chaldéens qui adoroient le Feu: qui foûtenoient, que puifque le feu dévoroit tout, les autres Divinités devoient lui rendre hommage. Cette difpute porta les Sacrificateurs des deux partis à faire combattre leurs Idoles. Les Egyptiens mirent fur la tête de leur Dieu Canope une grande cruche pleine d'eau, qui avoit plufieurs petits trous au bas bouchés avec de la cire: de forte que les Chaldéens ayant allumé leur Feu à l'entour du Dieu Canope, la chaleur fit fondre la cire, & l'eau de la cruche venant à fe répandre par les petits trous, éteignit le feu: ce qui fit que le Dieu des Egyptiens, par cette fupercherie, fut declaré plus puiffant que celui des Chaldéens. Voyez la feconde Partie, Chap. VI. §. XIII.

Oficis cut plufieurs enfans, un entr'autres qui fut nommé Hercule. Il y a eu plufieurs Heros de ce nom. Varron en compte jufqu'à quarante-trois. L'Egyptien qui eft de ce nombre, fils d'Ofiris, dont est question, a tant de rapport à Jofué par les victoires & par fes grandes actions, qu'il femble que l'Hiftoire fainte de l'un a beaucoup de rapport à l'Hiftoire profane de l'autre. Les Gaulois reconnoiffoient un Hercule qui les avoit poliffés, & difoient pour exprimer la force de fon éloquence, qu'il enchaînoit les cours de tous ceux à qui il parloit. L'Hercule de Thebes, qui fe difoit fils de Jupiter & d'Alcmene, nâquit à Thebes de Beotie, à