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rence universelle. On verra aux articles commerce une explication suffisante de ces bévues qu'il n'est pas encore temps d'analyser.

Nous n'en sommes ici qu'à l'analogie des opinions de trinité religieuse avec la trinité primordiale des passions divisées, au sortir de la tige, en Luxisme, Amantisme et Sériisme.

On trouve la division trinitaire dans toutes les branches d'harmonie connues; par exemple, dans la musique, on voit les chœurs distribués en 3 parties, le dessus, le medium et la basse. Dans toute masse dont le mouvement est régulier, comme une armée, on trouve la division trinitaire en centre et deux ailes. Dans un gouvernement civilisé qui prétend à la régularité, on voit un simulacre de trinité distinguée en pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire; distinction très-illusoire sans doute, mais qui décèle chez les civilisés un penchant à admettre la véritable trinité administrative quand ils en connaîtront le système que je viens d'indiquer littéralement et que j'expliquerai au traité du Garantisme. Ce penchant à la division trinaire se manifeste encore mieux dans les assemblées délibérantes, qui toutes se divisent en 3 partis, les deux extrêmes et le moyen. Cette subdivision existe dans tous les détails grands ou menus du mécanisme social qui présente d'abord 3 classes primordiales, les grands, la bourgeoisie et le peuple; dans tout langage qui offre les genres actif, passif et neutre, et surtout dans la littérature qui exige les 3 unités d'action, de temps et de lieu.

Au résumé, l'esprit humain, dans ses tâtonnements scientifiques et politiques, tend à reconnaître une trinité de principes dans chaque branche de connaissances, conformément au système de la nature, dont la division primordiale fournit 3 principes:

Dieu, ou l'esprit principe actif et moteur, donnant les
4 passions affectives.

La matière, principe passif et mu, donnant les

5 passions sensitives.

Les mathématiques, principe neutre et arbitral donnant les
3 passions distributives.

L'homme étant, comme on l'a fort bien observé, un miroir de l'univers, ses attractions doivent se rattacher, comme celles de l'univers, à 3 pivots. Je viens de les indiquer régulièrement. L'instinct les avait indiqués confusément à toutes les nations. On trouve le principe de trinité et unité primordiale dans les dogmes religieux des Hindoux, antérieurs aux Chrétiens, et dans tous les traités de politique sociale, science qui pourtant s'est lourdement trompée sur la distinction de ces 3 principes, ainsi que je viens de le démontrer.

A côté des bonnes inspirations se trouvent communément les mauvaises, dont la plus vicieuse est celle de l'uniformité. Quelque juste que soit le principe de trinité et unité, il ne faut pas la considérer comme règle exclusive des divisions primordiales de la nature. Ainsi, dans les règnes, on a voulu établir une trinité qui n'existe pas plus que dans les éléments, qu'on réduit à 3, en déduisant le feu ou élément foyer. Voici la distribution naturelle et quatrinaire des règnes et des éléments.

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[Note marginale.] Les animaux n'étant pas d'espèce unitaire, n'ont pas comme nous l'usage du feu ou élément unitaire, quoiqu'ils aient l'usage de l'arome ou élément hypermineur à un degré bien plus éminent que nous. — On a vu en prolégomène que l'arome diffère de l'air en ce que l'un est centripète et l'autre centrifuge.

C'est ici le sujet d'un problème embarrassant pour nos simplistes, qui, lorsqu'ils ont découvert un principe juste, voudraient le rendre exclusif et lui déférer le monopole de principe. Voici un beau sujet de les combattre. Plus le principe de trinité et unité est reconnu juste, plus il faut se garder de le rendre exclusif. Il s'ensuivrait que le mouvement, à partir de l'unité, tomberait dans le simplisme, ou développement unique en 3 divisions.

C'est une erreur dont il faut de bonne heure avertir l'étudiant. Toutes les puissances passionnelles 3. 42. 32. 134. 404. sont de nombre fixe. Mais comme l'exception est règle générale en mouvement, il faut ici admettre une exception sur la puissance primordiale ou 3, qui est puissance d'extrême et de transition puisqu'elle est la 4re. Or toute exception est sujette au mixte; de là vient que la 4re puissance passionnelle est double, comptée par 3 et 4. sauf la primauté au nombre 3.

C'est par cette raison que, sur nos 12 passions radicales, il y en a une vraiment double qui est le 5o sens, Tact-rut. Cet effet est représenté en musique par la note sensible ou 7*, qui est double en gamme mineure, étant béquarre en ordre ascendant et bémol en ordre descendant.

J'ai observé que le nombre 4 n'est pas inférieur au 3 en emplois dans les harmonies primordiales de la nature. Ainsi le cœur qui est foyer de mouvement, opère par un quadrille de 4 réceptacles nommés ventricules et oreillettes, et par 4 conduits absorbants et résorbants nommés veines et artères. Le cône, qui est le plus parfait des solides, engendre les 4 courbes primordiales.

En mathématiques, l'accord de 4 termes nommé proportion jouit de propriétés aussi belles et peut-être plus belles que celles d'un accord de 3 termes nommé progression. Ces deux nombres sont en quelque façon jumeaux d'harmonie originelle, puisque la proportion peut se réduire à une progression trinaire, comme il arrive dans les identités du moyen terme 2. 4. 4. 8. L'union des 2 nombres 3 et 4 donne les 2 autres nombres sacrés, 7 par addition, 12 par multiplication.

La trinité et la quatrinité sont l'une à l'autre ce qu'est la prose à la poésie. La trinité est par excellence le nombre de sagesse ou prosaïque, et la quatrinité le nombre de charme ou poétique. Aussi parmi les 7 passions animiques

y en a-t-il trois rectrices ou passions de sagesse qui sont dirigeantes, naissent des mathématiques, et 4 de charme ou d'amour qui proviennent de Dieu. La nature est trinaire par ses 3 principes, Dieu, la Matière et les Mathématiques. Mais Dieu est quaternaire par les 4 amours qui sont son essence et dont les propriétés sont moulées sur celles des 4 courbes du cône. Quant à la matière, qui est le principe faux, elle fournit en passion le nombre de fausseté, qui

est 5.

Abrégeons sur ces parallèles, et bornons-nous à dire que la quatrinité est une division primordiale aussi sacrée que la trinité, sauf les emplois affectés à l'une et à l'autre. 'On vient de voir, par les règnes et les éléments, que la quatrinité et unité ne jouent pas un rôle médiocre dans la nature. On ne divise pas les vents ni les points cardinaux en trinité. Il est force de les distinguer en quatrinité primordiale; et pour peu qu'on étende les recherches sur cc sujet, on verra que la quatrinité primordiale tient dans la nature un rang égal à celui de la trinité. Ces deux principes se partagent à peu de chose près l'empire de la nature; ils en forment les 2 divisions primordiales par 3 et 4, dont l'addition donne le nombre éminemment sacré qui est 7, nombre pour lequel toutes les nations semblent avoir un respect superstitieux, et qu'elles considèrent comme emblême de quelque grand mystère, de quelque lumière qui viendra éclairer l'Humanité.

En effet, si on considère l'affectation de la nature à révérer ce nombre, à nous le présenter comme hiéroglyphe de ses mystères cachés sur l'harmonie universelle, nous l'étaler dans le rayon solaire ou harmonie lumineuse formée de 7 couleurs, dans la musique ou harmonie parlante formée de 7 touches prononcées; dans l'harmonie calculée ou arithmétique formée de 7 opérations; si l'on ajoute à tous ces indices l'affectation de la nature à témoigner une prédilection pour ce nombre, soit dans les grandes harmonies comme celles de l'étoile rectrice ou annulaire nommée Saturne qu'on voit escorté de 7 satellites, soit dans les petites harmonies placées sous nos yeux, comme les ornements de nos oiseaux domestiques dont on voit la queue formée de 7 couples de plumes, l'aile ornée de 7 plumes chatoyantes (effets remarquables dans la poule et le canard); si, dis-je, on rassemble tous ces indices petits et grands, qui font du nombre 7 un sujet d'étonnement pour nous, et dénotent la prédilection de la nature pour ce nombre, on se demandera quel est donc le mystère dont il est hiéroglyphe.

n'est

Ce qu'il y a de certain sur ce problème, c'est que son importance est pressentie avant d'être connue. Aussi les peuples ont-ils témoigné un respect religieux pour le nombre 7 sans pouvoir assigner aucune cause de ce respect, car ledit nombre n'étant favorable ni aux calculs ni aux subdivisions, pas nombre d'emploi ni d'utilité, mais il est par excellence nombre de mystère et d'énigme impénétrable aux lumières actuelles; c'est l'énigme de la trinité composée, ou sociétaire, chose inconnue aux Civilisés qui ne connaissent que la trinité simple incohérente. Mais, par une sorte d'inspiration, par instinct d'harmonie, on voit tous les peuples révérer le nombre de septinitė ou trinité composée; et quoiqu'ils ne pénètrent pas l'énigme cachée sous ce nombre, il est aussi sacré aux yeux des hommes que 3 qui es celui de la

trinité simple. Je vais expliquer le mystère de la composée qui nous conduira à reconnaître une trinité de nombres sacrés, ce sont 3, 7 et 12, représentant les 3 harmonies fondamentales de la nature.

CHAPITRE VI.

HARMONIES DES 3 NOMBRES SACRÉS, 3, 7, 12.

Il est peu de sujets qui aient mieux prêté aux sophismes et aux systèmes que les propriétés des nombres. On a vu des écrivains se passionner pour les moins harmoniques. Bernardin de Saint-Pierre s'était engoué du nombre 5. C'était bien mal choisir; toutefois l'erreur était plausible en ce qu'il cherchait dans ce nombre une série contrastée en ordre ascendant et descendant, intention très-judicieuse assurément.

Mais cet auteur, imbu de simplisme comme tous les civilisés, ramenait tout à des séries simples, se bornant au contraste extérieur des termes sans y joindre le contraste intérieur et la rivalité interne qui exigent que les termes soient au moins doubles ou triples et point égaux, ce qui ne peut avoir lieu qu'en assemblant au moins 7 termes par 2, 3, 2; alors la série se trouve complète, pourvue de contrastes internes et externes, sans égalité de termes. Aucun nombre inférieur à 7 ne pourrait remplir ces conditions. Ce nombre est donc l'initial d'harmonie composée; et le fanal que Dieu doit nous présenter dans le rayon de lumière, pour nous appeler à la lumière sociale ou harmomonie sériaire; 7 est le nombre auquel Dieu a dû réduire les principes radicaux d'harmonie, selon sa 2o propriété, dite économie de ressorts. Aussi lesdits principes sont-ils au nombre de 7, formant entre eux une série composée à double contraste des termes et des divisions, selon le tableau suivant:

Aile ascendante ou majeure. Gr. hypermaj. Amb. écarlate. Gr. hypomin. Amitié violet.

Centre de série.
Cabal. indigo.
Pap. vert.
Comp. orangé.

Aile descend, ou mineure. Gr. hypermaj. Amour-azur. Gr. hypomin. Famill.-jaune.

Les pythagoriciens, gens bien avisés et remplis d'instinct dans l'exploration des lois de la nature, se passionnèrent pour le nombre 7, sans trop savoir pourquoi; ils entrevirent que ce nombre cachait quelque grand mystère, quoique ledit nombre soit inutile et gênant dans les calculs.

Une prévention très-ridicule chez les civilisés, c'est d'avoir adopté le nombre 10. Ils ne se laveront jamais de cet acte d'imbécillité digne de gens qui ont noté la musique sur 14 lignes et 8 clefs. Leurs géomètres ont senti la faute et entrevu qu'il faudrait établir la numération sur 12 par 14 signes et le zéro. 9, 40, 41, 42

Soient les signes

9, d, P, 40

Ce qui donnerait les puissances 1. 12. 144. 1,728. 20,736,

40. 400. 4,000. 10,000.

Représentées par Ainsi, dès la 4 puissance, on exprimerait déjà une quantité double avec

le même nombre de chiffres, et l'on aurait l'avantage de se trouver d'accord avec le bon sens et l'économie géométrique, selon laquelle on doit prendre pour agent de numération le nombre qui donne en ses puissances l'harmonie directe et inverse, c'est-à-dire la plus grande quantité de diviseurs dans la moindre somme d'unités. On a préféré le nombre 10, d'après l'avis des sauvages qui comptent sur leurs dix doigts, sans observer que le pouce est numérateur et les 4 doigts dénominateurs; le pouce devant parcourir leurs 12 phalanges, s'y reposer en divers sens pour y marquer, à l'aide des 2 mains, toutes les sommes imaginables, mais en puissances douzainales et non pas décennales.

Pourquoi Dieu a-t-il préféré le nombre 12 pour les passions comme pour les sons et autres harmonies? C'est que 12 étant le nombre qui contient le plus de diviseurs communs dans la moindre somme d'unités, il est le plus favorable aux combinaisons, bien plus que 46 qui est pourtant d'un tiers plus fort. Il eût été bien facile à Dieu de diviser l'air en 40 sons, s'il eût cru, comme les civilisés, que le nombre 10 était le plus convenable aux variétés de combinaisons et d'accords. D'ailleurs, Dieu ayant choisi ce nombre pour les hautes harmonies, comme la musicale, la planétaire, la lumineuse ou coloriée, il tomberait dans la duplicité de système s'il adoptait dans la plus haute des harmonies, qui est celle des passions, le nombre qu'il a jugé préférable dans tous les emblèmes de haute harmonie.

En dépit des sophistes décimaux, la douzaine a partout prévalu chez le peuple, parce qu'elle présente les divisions primordiales de tiers, quart et sixième, qu'on ne trouve pas dans le nombre dix. Partout où la douzaine est établie, depuis les cadrans d'horloge et de montre jusqu'aux achats de petits pâtés ou de pommes, il est impossible d'en déraciner la coutume. Les révolutionnaires voulurent établir des montres en 10 heures, ils auraient plutôt cassé la tête au peuple que d'y faire entrer ces divisions décennales, tant les nombres harmoniques, 3, 7, 12, ont d'influence innée sur l'esprit de l'homme, le dernier en emplois numéraux, et le 1er en religion, politique et littérature, le 2e comme objet de mystère, énigme de quelque précieux secret échappé à l'esprit humain. Le nombre 7, je l'ai dit, n'est d'aucun emploi dans les calculs et les divisions; comment serait il si sacré aux yeux de tous les humains si l'instinct harmonique ne leur disait pas qu'il y a quelque mystère caché sous ce nombre? c'est le mystère de la Trinité composée ou accord des 3 principes de la nature jusqu'ici discordants sur notre globe parce qu'ils sont eu trinité simple, sans concert d'opérations, sans unité d'action.

Dieu, considéré comme pivot, âme de l'univers, foyer d'unité, doit d'abord s'allier avec les 2 autres principes de la nature, avec la matière, pour opérer le mouvement, et avec les mathématiques pour fonder sur des lois justes le système du mouvement. Cette alliance, qui est la première des 3 relations divines, engendre la trinité simple, figurée par le nombre 3 qui est le premier des nombres sacrés.

Pour faire dominer le bien et exclure, comprimer le mal dans le système du mouvement, il faut que les 2 principes nobles, qui sont Dieu et les Mathématiques, s'allient pour assujétir le principe vil, qui est la matière, principe

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