Oeuvres de Molière, avec des notes de divers commentateurs

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Lefèvre, 1833 - 701ÆäÀÌÁö

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184 ÆäÀÌÁö - Lorsque vous peignez des héros , vous faites ce que vous voulez. Ce sont des portraits à plaisir, où l'on ne cherche point de ressemblance; et vous n'avez qu'à suivre les traits d'une imagination qui se donne l'essor, et qui souvent laisse le vrai pour attraper le merveilleux. Mais lorsque vous peignez les hommes, il faut peindre d'après nature. On veut que ces portraits ressemblent; et vous n'avez rien fait, si vous n'y faites reconnaître les gens de votre siècle.
529 ÆäÀÌÁö - JOURDAIN Par ma foi, il ya plus de quarante ans que je dis de la prose, sans que j'en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela.
282 ÆäÀÌÁö - Oui : je vois ces défauts, dont votre âme murmure, Comme vices unis à l'humaine nature ; Et mon esprit enfin n'est pas plus offensé De voir un homme fourbe, injuste, intéressé, Que de voir des vautours affamés de carnage, Des singes malfaisants, et des loups pleins de rage.
288 ÆäÀÌÁö - C'est, de la tête aux pieds, un homme tout mystère, Qui vous jette, en passant, un coup d'©«il égaré, Et sans aucune affaire, est toujours affairé. Tout ce qu'il vous débite, en grimaces abonde; A force de façons, il assomme le monde, Sans cesse il a tout bas pour rompre l'entretien Un secret à vous dire, et ce secret n'est rien; De la moindre vétille il fait une merveille, Et jusques au bonjour, il dit tout à l'oreille.
281 ÆäÀÌÁö - PHILINTE. Vous voulez un grand mal à la nature humaine. ALCESTE. Oui, j'ai conçu pour elle une effroyable haine. PHILINTE. Tons les pauvres mortels , sans nulle exception , Seront enveloppés dans cette aversion. Encore en est-il bien, dans le siècle où nous sommes. . . ALCESTE. Non, elle est générale, et je hais tous les hommes, Les uns, parce qu'ils sont méchants et malfaisants, Et les autres, pour être aux méchants complaisants, Et n'avoir pas pour eux ces haines vigoureuses Que doit...
376 ÆäÀÌÁö - Le Ciel défend, de vrai, certains contentements ; Mais on trouve avec lui des accommodements*. Selon divers besoins, il est une science D'étendre les liens de notre conscience Et de rectifier le mal de l'action Avec la pureté de notre intention '. De ces secrets, Madame, on saura vous instruire; Vous n'avez seulement qu'à vous laisser conduire.
185 ÆäÀÌÁö - MOquons-nous donc de cette chicane où ils veulent assujettir le goût du public, et ne consultons dans une comédie que l'effet qu'elle fait sur nous. Laissons-nous aller de bonne foi aux choses qui nous prennent par les entrailles, et ne cherchons point de raisonnements pour nous empêcher d'avoir du plaisir.
184 ÆäÀÌÁö - Car enfin, je trouve qu'il est bien plus aisé de se guinder sur de grands sentiments, de braver en vers la Fortune, accuser les Destins, et dire des injures aux Dieux, que d'entrer comme il faut dans le ridicule des hommes, et de rendre agréablement sur le théâtre des défauts de tout le monde.
629 ÆäÀÌÁö - Je consens qu'une femme ait des clartés de tout, Mais je ne lui veux point la passion choquante De se rendre savante afin d'être savante ; Et j'aime que souvent, aux questions qu'on fait, Elle sache ignorer les choses qu'elle sait : De son étude enfin je veux qu'elle se cache, Et qu'elle ait du savoir sans vouloir qu'on le sache, Sans citer les auteurs, sans dire de grands mots, Et clouer de l'esprit à ses moindres propos.
627 ÆäÀÌÁö - Quand sur une personne on prétend se régler, C'est par les beaux côtés qu'il lui faut ressembler '; Et ce n'est point du tout la prendre pour modèle, Ma s©«ur, que de tousser et de cracher comme elle.

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