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main de la Princeffe fa niece, à Iski1641. rion. Ce Prince qui fçait fa paffion pour Belifaire, fait le généreux, & la lui céde: & ce dernier y confent de peur d'offenfer l'Empereur, & de paroître ingrat envers une perfonne qui n'a ceffé de lui rendre les fervices les plus effentiels.

J

MON
ROHT

LE FILS DE'SAVOUE

O U

LE JUGEMENT

DE THE ODORIC, ROY D'ITALIE.

,

Ulie, Dame Romaine, par une idée de vengeance contre la mémoire de fon mari, qui lui avoit enlevé le fils qu'elle avoit eu de lui, au mo ment de fa naiffance, refufe de reconnoître ce même fils, lorfqu'il fe préfente devant elle. Le jeune homme porte la juftice de fa cause à Théodoric, Roy d'Italie, qui, malgré la per févérance de Julie à défavouer fon fils force cette mere injufte à reconnoître fon fang, en lui ordonnant d'épouler ce jeune homme. Julie, frapée du crime qu'on veut l'obliger de commet

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tre céde à la voix de la nature, & reconnoît fon fils. C'eft aux Maîtres de l'Art à décider fi ce fujet eft propre à préfenter fur le Théatre.

THOMAS MORUS

ου

LE TRIOMPHE

DE

LA FOY

ET DE LA CONSTANCE,
TRAGE'DIE EN BROSE,

DE M. PUGET DE LA SERRE.

C

E fujet eft trop connu pour en donner un extrait. On fe contente de dire que l'épifode de cette Tragédie eft l'amour d'Henri VIII. Roy d'Angleterre, pour Anne de Boulen. La Serre donne à cette derniere les

fentimens les plus vertueux; malgré les avis de fa mere, qui lui confeille de tout permettre au Roy, Anne de Boulen lui répond qu'elle veut fuivre les loix de la vertu, & qu'Henri VIII. n'obtiendra rien, qu'en partageant avec elle fa couronne, par la

1641.

1641.

voye de l'hymen. Il nous paroît fuper flu d'ajouter que cette Piece est foible, le nom de l'Auteur en eft une preuve fans réplique. (a)

LA SERRE. JEAN PUGET DE LA SERRE naquit à Toulouse vers l'an 1600. Il fut Garde de la Bibliothèque de Monfieur, Frere du Roy Louis XIII. avec le titre d'Hiftoriographe. L'Abbé de Marolles dans fon dénombrement des Auteurs, page 439. dit : « Jean Puget de la Serre, qui d'Abbé Confeiller d'Etat, » acheva fes jours dans le mariage, & qui a tant fait de livres, de Tragédies en profe, & l'efprit de Séné

Obferva

"

כ !

(a) L'Auteur du Par

tions fur les naffe réformé fait parler" Petit pour contenir

Ecrits mo- ainfi la Serre. « On fçait dernes, T. I. » que Thomas Morus

P. 297.

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» s'eft acquis une répu-
»tation que toutes les
» autres Comédies du
n'avoient ja-

» tems

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ceux que la curiofité » attiroit à cette Tragé» die.On y fuoit au mois » de Décembre, & l'on » tua quatre Portiers, de » compte fait, la pre»miere fois qu'elle fuc

jouée: voilà ce qu'on » appelle de bonnes Pic>>ces..... ...M. Corneille » n'a point de preuves » fi puiffantes de l'ex»cellence des fiennes, &

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que, & de Plutarque, qu'il ne fe vantoit pas d'avoir lûs. »

C'étoit un Auteur fort médiocre c'eft ce qui a fait dire de lui à Saint Amant 2

La Serre

Qui livre fur livre defferre. (a)

* La Serre avoit trouvé le fecret de bien débiter fes livres à mesure qu'ils paroiffoient mais les ayant fait imprimer en corps, perfonne ne voulut plus les achetter. On rapporte de lui 'un aveu affez naïf, qui mérite d'avoir place ici. Etant un jour aux conférences que M. de Richefource faifoit fur l'éloquence, dans une maison fituée à Paris, Place Dauphine; après l'avoir écouté jufqu'au bout, il alla l'embraf

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J'ai vu que vous preniez des noises,
Pour les Marguerites Françoises,
Et qu'euffiez joué des couteaux
Pour nerverze, & pour Efcuteaux,
Et depuis peu même la Serre,"
Qui livre fur livre defferre,
Dupoit encore vos efprits
De fes impertinens écrits.

1641.

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fer, en lui difant, Ah! Monfieur, je 1641. vous avoue que depuis vingt ans, j'ai bien débité de galimathias, mais vous venez d'en dire plus en une heure, que je n'en ai écrit dans toute ma vie. ! M. Guéret, dans fon ingénieufe cri tique intitulée le Parnaffe Réformé, fait tenir ce difcours à la Serre. « Il est étrange qu'on me faffe des reproches après ma mort, fur des livres dont " on ne m'a rien dit pendant ma vie, » & je ne comprens pas comment on » en parle mal, après le bon argent » que j'en ai reçû....... Pour moi, » je vous l'avoue, je n'ai prefque point » travaillé l'immortalité de mon » nom : j'ai mieux aimé que mes Ou» vrages, me fiffent vivre, que de faire » vivre mes Ouvrages, & j'ai toujours

pour

vû qu'un homme fage devoit préfé»rer les piftoles de fon fiécle, aux » vains honneurs de la poftérité.

"

Je laiffe aux autres le foin de bien

écrire, & je n'ai pour moi que celui » d'écrire beaucoup. Enfin, dans un »tems où j'ai vu qu'on vendoit fi bien » les méchans livres, j'aurois eu tort, » ce me femble, d'en faire de bons

دو

» &c. "

M. Defpréaux fe moque de la Serre

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