رو qu'il porte; & fans en exclure un 1645. fexe, à qui faifant voir une fcience univerfelle, hors des térmes qui lui femblent trop barbares, je montrerai qu'il eft auffi capable que le nôtre, de la connoiffance de la vé » rité. » Le Cours. M. Magnon n'eut pas le plaifir dé voir achever l'impreffion de cet Ouvrage: il fut affaffiné fur le Pont-Neuf le 18. ou le 20. Avril 1662. Loret nous apprend cet accident, par fa Gazette du 29. Avril de la même année. Mais auffi-bien-là qu'aux Champs * Qui pouvoit égaler un Taffe, C'eft-à-dire, l'autre Semaine Vers, dit-on, la Samaritaine. Piece de Théatre de M. Magnon. ARTAXERXE, Tragédie, 1645. SÉJANUS, Tragédie, 1646. LE MARIAGE d'OROONDATE ET DE JEANNE DE NAPLES, Tragédie, 1654. LA DAME SUIVANTE, COMEDIE DE M. D'OUVILLE. U Ne Demoiselle de Lyon, nom mée Ifabelle, aime un Cavalier qui demeure à Paris, nommé Climante. Celui-ci a une Maîtreffe appellée Léonor, dont il eft amoureux, & qu'il compte épouser dans peu. Ifabelle s'introduit chez Léonor à titre de Suivante, & trouve le moyen de brouiller Climante avec Léonor. L'effet de cette rupture, eft le mariage d'Ifabelle avec Climante, après qu'elle s'eft fair connoître pour une perfonne de famille, & qui a beaucoup de bien. Cette 1645. Piece eft affez foible de conduite, mais 1645. elle peut avoir amufé. L'Auteur dans fon Epître à M. le Duc de Guise, rappelle à ce Seigneur, qu'il a voulu voir cette Comédie deux fois, & qu'elle a eu un grand fuccès. DE M. TRISTAN. E fujet eft difficile à traiter : M. Tristan voulant éviter l'éxemple de Grenaille, & ne fe fentant pas affez de talent pour présenter avec décence l'amour d'une belle mere, pour le fils de fon mari, le cache de façon, que quoique Chrifpe foit affez inftruit de la paffion qui fait agir Faufta, cependant on peut s'y tromper, & prendre la jaloufie de l'Impératrice, pour un effet de fa politique, qui la porte à empêcher l'union de ce Prince, avec Conftance, fille de Licinius: l'Auteur lui fauve encore l'odieufe accufation d'incefte, & à Conftantin l'inhumanité de condamner à la mort un fils innocent. Ce dernier fuccombe fous l'effort du poifon préparé pour Conftance. L'Impératrice apprenant que fa vengeance eft plus complette, qu'elle ne le fouhaite, & qu'elle a enveloppé fon Amant avec fa Rivale, céde à fes remors, & avoue fes crimes. Conftantin, peu maître d'un premier mouvement, lui ordonne d'aller les expier. Avant qu'il ait eu le temps de faire fes réfléxions, on vient lui annoncer que cette Princeffe a perdu la vie dans un bain. L'Empereur ne peut s'empêcher de la plaindre, & regardant cette fuite de malheurs, comme un effet de la colére Divine, il prend la réfolution de ne plus différer fa converfion, & de faire adorer le Dieu des Chrétiens, dans toute l'étendue de fon Empire. Nous laiffons au Lecteur la liberté de juger fi M. Tristan peut être excufé, d'avoir altéré avec tant d'har dieffe, un événement connu, mais 1645. qu'il ne pouvoit rendre felon la vérité 1645⋅ de l'Hiftoire. Au furplus, la Piece est foible, auffi peu liée que les autres de cet Auteur; ajoutez à cela que le fujet en eft trifte. Les rôles de Chrifpe & de Conftance font les plus beaux : celui de Conftantin n'a aucune dignité. A l'égard de Faufte, on conviendra qu'elle avoit befoin d'un Poëte plus habile , pour la rendre fuppor table au Théatre. Terminons cet Extrait, par un couplet du rôle de Conftance dont les vers nous ont parû affez bien tournés. Cette Princesse veut émouvoir la pitié de Conftantin en faveur de Licinie. CONSTANCE. Il eft jufte, Seigneur, que vous gouticz De rétablir des jours filez d'or & de foye, paflé, Vous redreffiez vous-même un trône renverfé. Changez par vos bontés un deftin fi funefte; Le plaifir de bien faire eft un plaifir cẻlefte; |