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étoient obligez par un ordre exprès de Gen 17. v.12. Dieu. a

Levit. 12.2.3.

Gal. 3. v. 27.

Le Baptême nous revétisfant donc de Rom. 6.0.3. JESUS-CHRIST, il eft certain que ce Sacrement eft tellement néceffaire à falut, auffi-bien pour les enfans que pour les adultes, que JESUS-CHRIST dans l'inftitution qu'il en fait, affure & protefte par ferment, fans diftinction d'âge, de fexes, d'états, & de conditions, que qui que ce foit ne peut voir Jean jv. 5 le Royaume des Cieux s'il ne n'ait de nouveau. Le Fils de Dieu ne jugea point propos de marquer dans quel tems on devoit recevoir ce Sacrement, parce qu'il fçavoit qu'auffi-tôt que les hom mes feroient entierement perfuadez de la néceffité abfoluë de cette régénération fpirituelle pour leur bonheur éternel, ils ne perdroient point de tems; & par une chicanne mal placée, n'hazarderoient pas leur falut, en attendant à fe faire baptifer le huitiéme jour, ou dans un âge plus avancé.

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D'ailleurs fi JESUS-CHRIST eut fixé un terme, comme l'âge de dix ans, qu

a Si au huitiéme jour l'enfant d'un Juif eft malade, ou qu'il foit trop foible, on differe fa circoncifion jufqu'à ce qu'il fe porre bien. Ce que j'ai vu prati quer en Angleterre & à Hambourg, Ville d'Allema, gne dans la bafse Saxe,

aurre, pour la reception du Sacrement de Baptême; ce divin Sauveur auroit agi contre la foif & l'amour qu'il avoit du falut de tous les hommes : car nous aurions été pendant dix ans, ou plus, en péril de perdre notre félici té éternelle : & durant cette intervalle de notre naiffance à notre bap tême, nous n'aurions pû participer au mérite du prix infini de fon fang, ne portant point en nous ce caractere fpirituel de régénération, fi indifpenfablement néceflaire à falut, & que l'on reçoit par le Baptême.

Tout le monde eft d'accord que l'ame d'un enfant qui vient au monde, est égale aux yeux de Dieu, comme l'ame d'un homme de trente ans. Elles ont toutes deux la raison en partage, avec cette différence néanmoins, que la premiere n'en peut produire aucuns actes, par rapport à la foibleffe des organes de fa prifon, lefquels fe dilatans avec le tems, & devenans plus forts avec l'âge, lui laiffent par la fuite la liberé d'agir comme dans le fecond. Cet incontestable principe pofé, Dieu eft autant en droit d'exiger d'un enfant le figne de la régénération en fon fils, que fa divine Majesté a lieu de le requerir d'une grande per

ch.9.

fonne, puifqu'un enfant qui meurt avec la tache du péché originel, ett aufli abominable devant Dieu, qu'un homme de trente ans qui mourroit fans Baptême. (Je fais abstraction aux péchez actuels que cet adulte auroit commis depuis fa naiffance.) En un mot, s'il y a un remede infaillible à un mal, il y a auffi de la folie de ne s'en point fervir lorfque le péril est évident, puifque le péché originel ne peut être effacé que par le Baptême. Prenez garde, dit faint Âuguftin, de croire, de dire, ni d'enfeigner Traité de l'oque les enfans prévenus de mort, avant le gine de l'ane, Saint Baptême, puiffent jamais parvenir à obtenir la rémiffion de leur péché originel. C'est donc avec de légitimes raisons que l'Eglife Catholique Romaine, perfuadée qu'elle eft de la néceffité abfolue du Baptême pour être fauvé, ordonne que les enfans qui ne font que de naître, foient baptifez au plûtôt, parce que ces petites créatures nées enfans de colere comme les autres, ne pouvans actuellement faire aucuns actes de foi, d'efpérance & de charité, il leur eft impoffible de participer en aucune maniere à la grace de la rédemption de JESUSCHRIST, & ne doivent pretendre nulle Joan. cb. i. part avec lui, attendu qu'ils meurent én v. 3.

Eph. 2. 7.30

Adam, (je fuppofe que le martyre n’j Eph. 2. v. 3. 1. Cor. 15. fupplée pas.)

2.23.

J'accorde à Meffieurs les Prétendus Réformez que le Fils de Dieu a fatisfait pour cette malheureuse chute de notre premier pere, mais ces Meffieurs doivent prendre garde que ce Divin Sauveur n'a pas entierement effacé la cicatrice que cette plaie a faite au genre humain: il en refte encore une miferable pente continuelle au crime qui ne peut ordinairement s'éviter que par l'ufage des Sacremens que Dieu a inftituez dans fon Eglife; non comme de fimples fignes fymboliques, mais comme de véritables, folides & indifpenfables canaux, par lefquels les graces divines defcendent dans nos ames; ce font les moyens dont Dieu s'eft fervi pour nous faire gagner le ciel, & nous appliquer les mérites du Sang de JESUS-CHRIST. Ainfi ceux qui les négligent, ou qui parlent autrement font abfolument coupables de blafphême..

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ARTICLE V.

L'Infaillibilité de l'Eglife, & l'au torité du Pape.

OBJECTION.

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Nous avons l'Ecriture Sainte, qui eft « l'antiquité la plus certaine; nous « croyons que tout ce qui est néceffaire à falut, doit y être renfermé; par conféquent nous la prenons pour la teule « regle infaillible de notre foi. Nous ne reconnoiffons pas l'autorité « imaginaire de l'Eglife Romaine, qui ne peut être juge & partie. Voilà ce pourquoi nous regardons comme ri- « dicule & extravagante, la prétendue .. infaillibilité de fon Pape, & nous ne « pouvons pardonner à cet ambitieux la témérité qui le porte à prétendre être Monarque abfolu & indépendant d'une Monarchie fpirituelle & ce temporelle.

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En effet, l'avidité infatiable avec la « quelle les Papes de Rome veulent « étendre leur puiffance ambitieufe juf- « que fur le légitime temporel des Prin

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