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2 Cor.5.0.21.

27.

1. Pet.2.v.22.

Philipo cho an

te le fein de fon Pere pour fe revêtir de Ifa. 53. v. 9. la nature humaine, s'affujettir à toutes Heb. 4.7.15. & nos infirmitez, excepté le peché: cela Id. 7. v. 26. nous étonne. Enfin cette même perfon- Premiere Ep. ne divine s'aneantit, jufqu'à le foûmet- Jean. ch. 3. tre à être le jouet des hommes, & à ré-pit pandre fur un gibet la derniere goutte de Son fang pour le falut & le bonheur éternel de ces mêmes hommes. C'est pour le coup qu'adorant la profondeur des abimes de la puissance des decrets incompre benfibles de Dieu, nous abandonnons notre foible raifon pour faire place à notre foi.

Avec quelle folie l'efprit borné de

Sap. 9. v. 133. Rom. 11.V.¡3• 34.

Ifa. 40. V.12.

1. Cor.2. v.16,

l'homme, qui ne voit rien que par énig-1.Cor.13.v.12 me, veut-il donc raisonner fur la con- Catech. Rom. duite du Fils de Dieu. Ce divin Sau- par, 2. cap. veur nous dit que le pain & le vin qu'il* donne, c'eft fa chair & fon fang; pour- Jean.6. v.52, quoi vouloir examiner de quelle maniere le myftere de foi s'execute? ne fuf- 1.Tim. 3. v. 9, fit-il pas qu'un Dieu ait parlé, & qu'il ait rien d'impoffible à fa parole, pour Luc. 37. que nous adorions ce que nous ne connoif- Pf. 134. .6 fons point, en fubftituant les yeux de Job. cb. 42. notre foi, où les lumieres de notre rai- Jean.4.v.221 fon ne peuvent pénétrer ?

Si l'hiftoire de l'inftitution de la Sainte Euchariftie ne nous defignoit pas le vrai

Gen.18.0.14

v. 2.

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Corps & le vrai Sang de JESUS-CHRIST dans ce divin Sacrement, on auroit quelque efpece d'indulgence pour pardonner à Meffieurs les Prétendus Réformez leur chimérique entêtement: mais quand on voit dans la Sainte Ecriture que le Fils de Dieu a eu abfolument intention de nous donner fon véritable Corps & fon véritable Sang, lors qu'il a dit: Ceci eft mon Corps, & ceci eft mon Sang; ces Meffieurs ne doivent point s'étonner de ce que l'Eglife Catholique Romaine ne peut entendre en figur: des paroles fi pofitives, & fi elle regarde les dogmes de la Religion Prétendue Réformée comme un aveuglement outré, joint à un renversement de raifon des plus formels.

Lue. 22.0.19.

24.

Je conviens que JESUS-CHRIST en communiant fes Apôtres leur dit : Fai

tes ceci en memoire de moi: mais il faut 1.Cor. 11. v. bien prendre garde que le Fils de Dieu avoit deffein d'avertir les difciples qu'il venoit d'inftituer un Sacrement, par le quel on devoit fe fouvenir de lui dans fon Eglife, & qui devoit fe célébrer jusqu'à la fin du monde, parce que l'intention du Sauveur eftoit que nous nous fouvinsions de la mort qu'il a foufferte pour nous fur la croix: ainsi puisque par

£. Cor. 11. g. 26.

ce mystere, ajoûte faint Paul, nous an- 1. Cor. 11. by nonçons la mort du Seigneur, cette commémoration ne détruit en aucune ma

niere la présence réelle du Corps & du Sang de JESUS-CHRIST dans la Sainte

Euchariftie.

26.

Nous voions que les Juifs dans l'an- Kevitiqu?. cienne loi, mangeoient la chair des victimes offertes à Dieu, afin que ces peuples fe reffouvinfent que ces holocauftes avoient été offertes & immolez pour eux. Sans cette cérémonie le facrifice auroit été inutile. Dans la nouvelle alliance nous avons JESUS-CHRIST qui s'eft offert pour nous en facrifice à Dieu fon Pere; il eft donc bien jufte que nous faffions la mémoire de la mort du Fils de Dieu, en mangeant fa propre chair, qu'il a bien voulu envelopper fous l'efpece étrangere du pain & du vin, afin de nous éviter la répugnance de la manger dans fa propre efpece, comme fo l'imaginoient ftupidement les Caphar

naïtes. En un mot, ce divin Sauveur ne prétend pas que nous entendions que le pain & le vin dans la Sainte Euchariftie, nous foient un fimple mémorial de fon corps & de fon fang: il nous avertit au contraire, qu'en faifant ce qu'il nous ordonne, c'est-à-dire en mangeant fon

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& la vie, perfonne ne va à mon Pere

que par

moi.

Mais, continuent Meffieurs les Pré"tendus Réformez, JESUS-CHRIST après Matt.26. "la communion, dit à fes Apôtres, je

29.

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ne boirai plus deformais de ce fruit de "la vigne. Si l'efpece du vin, difent ces "Meffieurs, avoit été changée réellement au fang du Fils de Dieu, il ne "devoit plus l'appeller fruit de la vigne, puifque ce n'étoit plus du vin.

Cette objection n'a pas plus de force que les autres, au contraire elle prouve pour nous la Tranfubftantiation: car lorfque JESUS CHRIST parle ainsi à ses Apôtres, il ajoûte jufqu'au jour que je le boirai nouveau avec vous dans le Royaume de mon Pere. S'il n'y avoit point eu de changement de fubftance dans le vin, il s'enfuivroit qu'il devroit y avoir dans le Ciel des vignes pour en boire le fruit. Ce qui révolte la raifon; puifque notre bonheur éternel doit confifter à poffeder Dieu dans toute la gloire, comme nous le paffedons préfentement caché fous les efpeces du pain & du vin. C'eft pourquoi il faut convenir que lorfque Jesu SCHRIST s'eft fervi du terme de fruit de la vigne, ç'a été pour parler en ter

mes communs, fimples & familiers: ce qui eft fi véritable, que l'Ecriture-Sainte eft par tout remplie de femblables façons de parler car dans la Genese, Abraham voit venir de loin trois Anges Ch. 18. du Ciel, qui étoient par conféquent de purs efprits, néanmoins la Genefe les appelle trois hommes, parce qu'extérieu rement ils paroiffoient tels, quoi- qu'ils ne le fuffent pas réellement. Dans l'Exode, la verge d'Aaron est réellement

fubftantiellement changée en ferpent, cependant l'Ecriture continue toûjours à l'appeller une verge, &c. En un mot, quand JESUS CHRIST parla du fruit de la vigne après la confecration Eucharitique, fon intention n'étoit point de défigner le figne qui paroiffoit dans le calice, quoi-qu'il confervât encore le nom de vin; il prétendoit feulement faire mention des reftes de ce vin commun & ordinaire qui reftoit dans les vafes après le foupper, & que JESUSCHRIST Voioit devant lui. Mais c'eft trop nous arrêter fur une frivolle chicanne, paffons au chapitre second,

Ch. T

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