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INC. C. 22.

0.19.
1. Cor. 11.

v. 24.

roient pas beaucoup mieux d'écouter & de fuivre l'Eglife Romaine, qui crie fans ceffe à leurs oreilles, qu'elle ne veut point enfeigner la néceffité d'un autre facrifice que celui là même, qui a été une fois accompli par JESUSCHRIST fur l'Autel de la Croix. En un mot qu'elle n'a pas d'autre vûe dans la fainte Meffe, que de célébrer la commémoration de la mort du Seigneur, fuivant cette parole de fon divin Epoux: Faites ceci en mémoire de moi a.

a Le mot de Meffe, en Latin Missa, est comme & l'on difoit Dimiffio, renvoyer, parce que l'on faifoit fortir les Catechumenes, lorfque l'on alloit faire le faint Sacrifice.

ARTICLE VIII.

Le Célibat des Prêtres.

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OBJECTION. Nous difons que le Mariage eft hono- ce rable entre tous, & que les Prêtres «< ou Pasteurs de l'Eglife peuvent fe marier auffi-bien que les Laïques. `Dans la primitive Eglife, jufqu'à la fin « du quatriéme fiecle, les Evêques c & Prêtres fe marioient; il n'y a que « l'Eglife Latine qui ait introduit cette coûtume du célibat; car l'Eglife. Grecque ne veut point de Prêtre co qui ne foit marić.

REPONSE.

L'Eglife Catholique Romaine a toû- Matt, ch. 19.

'Marc, ch. 10.

jours tenu le mariage pour une. Cur. ch. 6.

chofe très-fainte en elle-même. Elle lui fait même encore plus d'honneur que Meffieurs les Prétendus Réformez, puif qu'elle le confidere, après faint Paul, comme un grand Sacrement. Cette di- Ephs, .. vine Mere n'a donc jamais prétendu le

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défendre à fes enfans; elle le recommande au contraire, fans néanmoins l'ordonner, pour obvier non-feulement aux feux de notre malheureuse concupifcence, mais afin de produire des créatures qui puiffent dans la suite chanter éternellement les louanges du Seigneur.

Il eft vrai que l'Eglife Romaine exige des Miniftres qui approchent fes faints Aurels, de garder un continuel célibat, parce qu'étant entierement perfuadée de la préfence réelle du Corps & du Sang de JESUS-CHRIST dans l'Augufte 1.Cor. ch.11. Sacrement de la fainte Euchariftié, cette chafte époufe du Fils de Dieu s'imagine que les fouillures inévitables d'une couche nuptiale ne peuvent abfolument convenir avec la décence requife & la pureté inféparable des facrez myfteres.

2.2.

Dans l'ancienne loi, qui n'étoit ce-pendant que la figure, la pureté & la: chafteté étoient fi fort recommandées à Aaron & aux autres Prêtres,: qu'ils étoient obligez de s'éloigner de leurs femmes quand ils devoient faire leurs fonctions facerdotales, & entrer. dans le fanctuaire de Dieu. Préfentement que nous fommes dans la loi par-faite, & que la réalité eft arrivée ; quel

le fainteté épurée ne devons nous pas exiger de nos Miniftres, eux qui font les Vicaires de JESUS-CHRIST fur la terre pour l'offrir à Dieu fon Pere?

Si l'Eglife Romaine engageoit fes Prêtres malgré eux dans le Sacerdoce, & qu'enfuite elle leur défendît l'ufage du mariage, Meffieurs les Prétendus Réformez auroient quelqu'efpece de raifon dans le reproche qu'ils nous font: mais comme chacun fe préfente volontairement pour les faints Ordres, il s'examine auparavant, & éprouve s'il eft capable de garder la vertu de continence que Dieu donne à qui bon lui femble, lorf Matth. 19 qu'on lui demande comme il faut, fans Conc. Trid. Jouffrir que nous foions tentez au-delà de Self. 24 Cant. nos forces. Quand ce particulier croit " avoir ce don de continence, il vient aux Ordres & fait le vœu de chasteté qui eft tant recommandée de Dieu dans la fainte: Ecriture, fur tout aux Evêques & auxi Prêtres.

J'avoue que dans les premiers fiecles de l'Eglife, il y avoit des Evêques & des Prêtres qui étoient quelquefois mariez; mais Meffieurs les Prétendus Ré formez ne fe fouviennent-ils pas que nul n'étoit ordonné Evêque ou Prêtre, qu'il n'eût auparavant fait de concerra

V. 11.

19.

Matth, ch';

Id. ch. 22.

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1. Cor. chi

1. Tim. ch. 3.

Titté ch. 1.
Apoc. ch2-

14.

avec fa femme, un vœu réciproque de chafteté & de continence, qu'ils devoient l'un & l'autre protefter par ferment de ne plus fe regarder dans la fuite, que comme de véritables freres & fœurs, en fe rendant réciproquement tous les devoirs domeftiques, & les foins néceffaires. Que fi lui Evêque ou Prêtre devenoit veuf, il ne lui étoit plus permis de fe remarier, ni même à fa femme de prendre un autre mari quoique Laïque, au cas qu'elle devînt veuve la premiere, en conféquence du væeu de chafteté, qu'elle avoit fait à Dieu. Tous les Peres & les Conciles de ces tems-là s'en font expliquez fi clairement, & en tant d'occasions, qu'outre que perfonne ne peut être affez hardi pour me foutenir le contraire, c'eft: qu'un pareil détail me meneroit à l'infini, par la foule d'autoritez que j'au rois à rapporter..

D'ailleurs, fi quelquefois dans la pri mitive Eglife on ordonnoit Evêque our Prêtre un homme qui étoit engagé dans l'état du mariage, & qu'à préfent cette pratique ne fubfifte plus, cela ne doit: en: aucune maniere furprendre Meffieurs les Proteftans Prétendus Réfor-. mez,, puifque c'eft une maxime géné

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