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dubitablement dans la communion « Romaine, fi elle pouvoit, ou fe débaraffer entierement des Moines, ou ce du moins les contraindre comme les » anciens Hermites pénitens à rentrer ce pour toujours dans leurs cellules, fans en fortir de leurvie,ni jamais fe mêler « en aucune maniere des affaires de l'E- .. glife que quand leur fcience éprouvée & reconnue, jointe aux longues & folides méditations, leur permettroit de faire part au public des profondes recherches qu'ils ont faites dans la Religion, & des heureufes décou- ce vertes qu'ils ont rencontré au milieu « de la tranquillité de leur folitude. Mais comme plufieurs, parmi eux, faute d'un revenu fixe manqueroient des » chofes néceffaires à lavie,s'ils reftoient .. continuellement dans leur retraite, il faudroit pour empêcher ces mandians defaire mille baffeffes,& les engager l'étude, décharger leurs épaules, du poix d'une fatiguante beface,en appliquant aux befoins preffans de leurs Maifons,une portion des immenfes ri- « cheffes dont certainsMonafteres regor « gent.Ce feroit le für moien,non-feule- .. ment de rendre la paix & l'union dans » l'Eglife,mais même de purger la com

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munion Romaine d'une partie de fes abus; & peut-être alors écouterionsnous paifiblement les remontrances de Meffieurs les Papiftes, quand nous les verrions premierement, ôter la poutre qui offufque leurs yeux, avant que de nous propofer de tirer la paille qui eft prête à blesser les nôtres. Matt. 7.

REPONS E.

L eft certain que la louable pratique

foit que nous la confidérions dans les faintes fources de l'hiftoire facrée; foit que nous la développions du cahos obfcure de l'hiftoire profane la plus an

cienne.

La fageffe de Dieu a tellement approuvé ce faint ufage, qu'au chapitre 23. du Deuteronome, il eit dit: Lorsque vous aurez fait un vou, ou une promesse à Dieu, le Seigneur exigera de vous, ce que vous lui aurez promis ; & fi vous tardez à l'exécuter, vous ferez coupable de peché, parce qu'il ne faut point promettre, fi vous ne voulez

pas

tenir.

C'eft pourquoi fans parler de ces anciens peuples du monde, & de ces premiers fameux Romains, chez lefquels la

coûtume des vœux étoit fi fort en vogue & en récommandation, (comme qui que ce foit ne l'ignore), cette noble vertu le pratiquoit parmi les Juifs, peuple choili de Dieu, par les Rechabites a & les Nazaréens b.

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Saint Paul qui accomplit lui-même à A&.18,v. 18, Cenchrée le vœux qu'il avoit fait de fe faire rafer la tefte, étoit fi perfuadé de l'obligation d'accomplir les promeffes faites à Dieu, qu'écrivant fa premiere lettre à fon cher difciple Timothée, il lui don- Cap. s. ne des regles tres-circonftanciées pour la conduite de plufieurs jeunes Vierges, qui fe confacroient volontairement à Dieu & facrifioient à fon fervice leur virginité; ce que le grand faint Bafile appelle A Meliffe. le parfum du Dien vivant.

Tout le monde fçait combien les deferts de l'Egypte produifirent dès les premiers fiecles de l'Eglife d'illuftres exemples de retraite, d'humilité & de parfait

a Les Réchabites étoient de certains Religieux Juifs difciples de Jonadab, fils du Prophete Rechab, qui vivoient en commun fous des tentes à la campagne, fans boite de vin, ni poffeder tien en commun. Ils vivoient vers l'an du monde 3130. environ 875. ans avant JESUS CHRIST.

b Les Nazaréens étoient d'une fete differente des autres Juifs, tant pour les facrifices & les livres canoniques, que du côté de l'ufage des viandes.

rée.

c Proche de Corinthe, ville de la Grece en Me,

détachement des biens temporels.

Sur ces faints modeles, des ames pieufes & ferventes, abfolument réfolues de mourir au monde & à eux-mêmes, ont dans les fiecles fuivans abandonné le tumulte & le fracas des plaifirs de la terre, pour se retirer ou dans d'affreufes folitudes, feuls comme les Moines, ou dans des Communautez de Religieux; afin de ne s'occuper uniquement qu'à la feule affaire du falut, & d'emploier le refte de leur vie à pratiquer la vertu dans toute fa perfection, à pleurer leurs péchez, & à gémir fur ceux des autres. Cette pénitence auftere dans laquelle vivoient les Moines des premiers fiecles a été tres - utile à la propagation de la doctrine chrétienne; car outre la haute édification qui fe trouvoit dans les deserts, dont la renommée se répandoit jufques chez les infideles; l'Eglife pendant les plus fanglantes perfécutions, trouvoit de célebres défenfeurs parmi ces faints Anachorétes, qui fouvent fortoient courageufement de leurs cellules, le symbole facré de la croix à la main, pour s'oppofer à la cruauté des bourreaux, & réfifter en face aux tyrans, defquels ils obtenoient fouvent la paix & la tran

quille liberté en faveur du Chriftia- " nilme.

Ainfi malgré ce que Meffieurs les Prétendus Réformez nous objectent, que par le baptême, tout homme eft appellé à l'efprit de chafteté, d'humilité & d'obéiffance, le faint Concile de Trente reconnoiffant combien l'Eglife de Dieu Seff. 25. 6. to retire d'éclat & davantages des Monafteres bien reglez, & prudemment conduits, déclare autentiquement, que l'ufage des vœux ne déroge en aucune maniere, ni à la foi, ni au baptême. Si quelqu'un, dit ce facré Concile, eft affez téméraire Seffion 7.69pour enfeigner, qu'il faut tellement rappeller les hommes à la memoire du Baptéme qu'ils ont reçû, qu'on leur fasse entendre que tous les vœux qui fe font depuis font vains & inutiles, à caufe de la promeffe déja faite dans le baptême, comme fi par ces vœux on dérogeoit & a la foi qu'on a embraffée, & même au baptême : QU'IL SOIT ANATHEME.

A propos de quoi donc Meffieurs les PrétendusRéformez blâment-ils le pieux établiffement de nos Monasteres, en nous alleguant fans ceffe, que la continence eft un don Dieu. Si ces Meffieurs faifoient réflexion que cette vertu de la continence est un effet tout particulier

non 9.

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