hausser, haut, hautbois, haute-contre, hauteur, havage, have, havre, havresac, hé! hem! hennir, héraut, here, hergne, hérisser, hérisson, hernie, héron, héros, herse, hétre, heurter, hiboux, hideux, hiérarchie, ho! hoche, hocher, hochet, hola, Hollande, homard, hongre, Hongrie, honnir, honte, hoquet, hoqueton, hormis, hors, hotte, houblon, houe, houlette, houpe, hourvari, houspiller, houssard ou housard, housse, housser, houssine, hour, hoyau, hucke, huée, huer, huguenot, huguenotte, humer, hune, hupe, hure, hurler, hutte.

L'h est également aspirée dans les mots formés de ceux-ci, comme dans hardiesse et enhardir, formés de hardi; dans honteux, formé de honte ; dans hausser, formé de haut; dans enharnacher, formé de harnacher, et ainsi des autres: excepté dans exhausser, et dans les mots formés de héros, comme dans héroïne, héroïque, héroïsme, que l'on prononce sans aspiration.

Quand l'h se trouve au milieu de quelques mots qui ne sont pas composés de ceux dont on vient de donner la liste, elle ne s'y aspire pas, et elle ne paroît y avoir été mise que pour faire prononcer séparément les deux voyelles, comme dans trahir, envahir,

On parlera plus au long de l'h aspirée au Chapitre XIV.

D. Quel est le nombre des sons articulés que l'on exprime en françois par les consonnes?

R. On en compte 19, qui sont les sons exprimés par b, bal. par ch, cheval.

par c, ch, k, q;
chaos, kermès, qua-

lité.

car,

par d, don.

par f, ph; famille, philosophe.

par g,j; gelée, jambe.

par c, s, t, ciel, sage, par g, garant.

nation.

D. COMMENT

qu'ici?

avez-vous considéré les mots jus

R. Je ne les ai considérés que comme des sons, sans faire aucune attention à ce qu'ils peuvent signifier.

D. De quelle maniere avez-vous encore à les considérer ?

R. Comme signes de nos pensées, c'est-à-dire, comme faisant connoître aux autres hommes, par le moyen de la voix ou de l'écriture, ce qui se passe dans notre esprit, soit les objets, soit les formes ou manieres de nos pensées.

D. Quel nom donnez-vous aux mots considérés de cette maniere?

R. On les appelle parties du discours, ou quelquefois parties de l'oraison; oraison signifiant ici la même chose que discours.

D. Qu'entendez-vous par discours?

R. J'entends l'assemblage des mots qui expriment nos pensées.

D. De combien de sortes de mots se sert-on pour parler, ou, ce qui est la même chose, combien y a-t-il de parties du discours ?

R. Neuf, qui sont le Nom, l'Article, le Pronom,le Verbe, le Participe, la Préposition, Vad verbe, la Conjonction, l'interjection.

Les objets de nos pensées sont exprimés par le nom, le pronom, et le participe; et les formes ou manieres des pensées, par les autres parties du

discours.

D. Qu'entendez-vous quand vous dites qu'il y a neuf parties du discours?

R. J'entends qu'on ne peut dire aucune parole qui ne soit comprise sous quelqu'une de ces neufs parties, c'est-à-dire, qui ne soit quelqu'une de ces neufs parties, ou un Nom, ou un Article, ou un Verbe, etc.

CHAPITRE II.

DU GENRE, DU NOMBRE, ET DU CAS.

D. QU'EST-IL nécessaire de savoir, avant que d'entrer dans le détail des parties du discours?

R. Il faut savoir, en général, ce que c'est que Genre, Nombre, et Cas; parce que ces trois choses conviennent aux Noms, aux Articles, aux Pronoms, et aux Participes.

D. Qu'est-ce qu'un Genre?

R. C'est, dans l'origine, une maniere de distinguer, par l'expression, le sexe de l'homme et celui de la femme, et, en général, tout ce qui est mâle ou femelle.

D. Combien y a-t-il de Genres?

R. Deux, le masculin qui désigne le mâle; et le féminin qui désigne la femelle.

D. De quoi se sert-on pour les distinguer?

R. On se sért de le ou un, pour distinguer le masculin, et de la ou une, pour distinguer le féminin. Ainsi le pere, un pere, est masculin; et la mere, une mere, est féminin.

D. N'y a-t-il que les noms qui expriment ce qui

est véritablement mále ou femelle, qui soient masculins ou féminins?

R. Il y a encore quantité d'autres mots avant lesquels on peut mettre le, un, ou la, une, et que l'on appelle pour cela masculins ou féminins quoiqu'ils ne signifient rien qui ait rapport à l'un ou à l'autre sexe.

D. Donnez-en des exemples.

R. Ce que signifient les mots livre et table, ne peut-être d'aucun des deux sexes; cependant parce qu'on dit le livre, comme on dit le pere et la table, comme on dit la mere on a fait livre du masculin, et table du féminin: et ainsi de plusieurs autres mots qui sont de l'un ou de l'autre genre.

D. Qu'est-ce qu'un nombre?

R. C'est une maniere d'exprimer l'unité, ou la pluralité dans les choses: c'est-à-dire, quand on parle d'une seule ou de plusieurs choses.

D. Combien y a-t-il de nombres ?

R. Il y en a deux; savoir, le singulier, quand on ne parle que d'une seule chose ; et le pluriel, quand on parle de plusieurs.

D. Apportez-en quelques exemples?

R. Un homme est au singulier; des hommes sont au pluriel. Le livre est au singulier; les livres sont au pluriel. La table est au singulier; les tables sont au pluriel.

D. Qu'est-ce que le Cas?

R. C'est une maniere d'exprimer les divers rapports que les choses ont les unes aux autres.

Cette définition, et la nature des cas seront expliquées plus au long au Chapitre XII.

D. Combien y a-t-il de cas?

R. Six; le Nominatif, le Génitif, le Datif, l'Accusatif, le Vocatif, l'Ablatif.

СНАРІTRE I I I.

DU NOM.

L.QU'EST-CE qu'un nom?

R. C'est un mot qui sert à exprimer le sujet dont on parle, ou l'objet d'une idée.

D. Qu'entendez-vous par objet?

R. Par le mot objet, j'entends tout ce qui peut exciter ou occasionner les opérations de notre ame, et tout ce qui peut faire impression sur nos

sens.

D. Faites-moi encore mieux comprendre cette réponse par des exemples?

R. Connoître, aimer, haïr, etc. sont des opérations de notre ame; et les choses à quoi peuvent se terminer ses opérations, en sont les objets. Ainsi quand nous connoissons la vérité, la vérité est l'objet de notre connoissance quand nous aimons la vertu la vertu est l'objet de notre amour et quand nous haissons le vice, le vice est l'objet de notre haine.

Nos sens sont, la vue, l'ouïe, le goût, l'odorat, et le toucher; et les choses qui peuvent agir sur l'ame par quelqu'un de ces sens en sont les objets. Ainsi la lumiere et les couleurs sont les objets de la vue. Les sons sont les objets de l'ouïe. Tout ce qui se boit et se mange est l'objet du goût. Les fleurs, aromates, parfums, et autres adeurs, sont les objets de l'odorat. Les choses molles, dures et liquides, sont les objets du toucher.

D. Qu'avez-vous donc entendu, en disant que le nom est un mot qui exprime l'objet d'une idée?

R. J'ai entendu que tout ce que notre ame peut concevoir et se représenter par une simple vue, et