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D. Combien y en a-t-il de sortes?

R. Deux sortes: les noms de nombre adjectifs, et les noms de nombre substantifs.

D. Quels sont les noms de nombre adjectifs ? R. Ce sont les noms de nombre absolus, ou cardinaux, et les noms de nombre ordinaux.

D. Qu'entendez-vous par noms de nombre absolus ou cardinaux ?

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R. J'entends ceux qui servent à désigner absolument et simplement les divers nombres qui répondent à cette question: Combien y en a-t-il? tels que sont, un ou une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize quatorze, quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dixneuf,vingt, trente, quarante, cinquante, soixante, soixante et dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix, cent, deux cents, mille, deux mille, million, deux millions, milliar, deux milliars, etc.

On les appelle encore cardinaux, parce qu'ils sont comme l'origine des autres especes de noms de nombre, et qu'ils servent à les former.

D. Qu'entendez-vous par noms de nombre ordinaux ?

R. J'entends ceux qui marquent l'ordre des choses par rapport an nombre, et qui répondent à cette question: Le quantieme est-il? tels que sont, le premier ou la premiere, le second ou la seconde, pour lequel on dit encore le deuxieme ou la deuxieme, le troisieme ou la troisieme, le quatrieme, le cinquieme, le sixieme, le septieme, le huitieme, le neuvieme, le dixieme, etc.

D. D'où se forment les noms de nombre ordinaux ?

R. Ils se forment des noms de nombre absolus ou cardinaux, en ajoutant ime à ceux qui finissent par une consonne, et en chaugeant l'e muet final en ieme dans les autres, excepté premier et second.`

L'f

L'f est encore changée en v consonne dans neu

vieme.

D. Quels sont les noms de nombre substantifs? R. Ce sont les noms de nombre collectifs ou d'assemblage; les noms de nombre de distribution ou de partition, et les noms de nombre d'accroissement ou d'augmentation.

D Qu'est-ce que les noms de nombre collectifs ou d'assemblage?

R. Ce sont ceux qui expriment une quantité déterminée de choses comme réunies, et ne faisant qu'une : tels que sont une dixaine, une douzaine, une demi-douzaine, une vingtaine, une centaine, un millier, un million.

On dit encore, dans le même sens, un quatrain, pour exprimer une stance de quatre vers; un sixain, un huitain, un dixain, pour exprimer des stances de six, de huit, et de dix vers.

D. Qu'est-ce que les noms de nombre de distribution ou de partition?

R. Ce sont ceux qui expriment ce qu'est la partie d'un nombre par rapport au nombre entier : tels sont la moitié, un tiers , un quart, un cinquieme (qu'on appelle le quint en certaines occasions), un sixieme, un septieme, un huitieme, un neuvieme, un dixieme (que l'on appelle encore quelquefois dixme, ou díme, etc.).

Ainsi, quand on me demande ce qu'est deux par rapport à six ou à huit, je réponds que deux est le tiers, ou la troisième partie de six, et qu'il est le quart, ou la quatrieme partie de huit, etc.

D. Qu'est-ce que les noms de nombre d'accroissement ou d'augmentation?

R. Ce sont ceux qui font connoître par un seul mot combien de fois un même nombre ou une même quantité est répétée; tels que sont le double, le triple, le quadruple, le centuple.

D

D. Que remarque-t-on dans les noms tant sub◄ stantifs qu'adjectifs?

R. On remarque trois choses; savoir, le Genre, le Nombre, et le Cas.

ARTICLE IV.

Du Genre des Noms.

D.COMMENT connoit-on de quel genre sont les

noms?

R. Les noms avant lesquels on peut mettre le ou un sont masculins; et les noms avant lesquels on peut mettre la ou une sont féminins. Ainsi chateau est du masculin, parce qu'on peut dire, le chateau ou un chateau; et porte est du féminin, parce qu'on peut dire, la porte, ou une porte.

D. Les voyelles e et a étant supprimées dans les mots le et la, lorsqu'ils précedent les noms substantifs qui commencent par une voyelle ou par une h non aspirée comment peut-on en connoître le genre?

R. Il faut alors mettre avant ces noms substantifs quelques noms adjectifs qui commencent par une consonne comme bon, beau ou grand.

Ainsi pour savoir de quel genre sont oiseau, espérance, homme, humeur, il ne suffira pas de dire P'oiseau, l'espérance, l'homme, l'humeur; mais il faudra dire, le bel oiseau, la bonne espérance, le grand homme, la belle humeur: et par ce moyen on connoîtra de quel genre est chacun de

ces noms.

Cette observation ne peut être bonne que pour les François qui ont déjà l'usage de leur langue, et à qui il ne manque que d'en connoître les regles et les principes. Mais il faudroit entrer dans un plus grand détail pour les étrangers,

D. Quels genres conviennent aux noms substan tifs et adjectifs?

R. Le nom substantif n'est ordinairement que d'un genre, du masculin ou du féminin; mais le nom adjectif est toujours des deux. Ainsi on dit bien, le bon, la bonne; mais on ne dit pas, le pere, la pere. Il faut dire seulement, le père. On dit la chambre, et non le chambre.

D. Pourquoi les noms adjectifs sont-ils toujours des deux genres ?

R. Pour en entendre la raison, il faut savoir d'abord que les noms adjectifs, exprimant les qualités des choses, et les choses étant exprimées par des noms substantifs, les noms adjectifs doivent être joints aux noms substantifs.

D. Que s'en suit-il de là?

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R. Il s'en suit que les substantifs étant tantôt du masculin et tantôt du féminin, il faut qu'un même adjectif, pour être joint à deux substantifs de divers genres, soit toujours du masculin et du féminin.

D. Donnez-en un exemple?

R. Livre et chambre sont deux substantifs, la premier du masculin, et l'autre du féminin. Pour y joindre la qualité exprimée par le nom adjectif beau, je dirai, le beau livre, la belle chambre.

D. N'y a-t-il pas des occasions où un méme nom substantif est quelquefois masculin, et quelquefois féminin?

R. Oui: mais alors ce nom snbstantif est pris dans des significations différentes; c'est-à-dire, que ce sont des choses différentes exprimées par un même mot, comme quand on dit,le Garde-du-Corps, la garde d'une épée; un poste avantageux, et courir la poste, etc. Ainsi le garde et la garde, le poste et la poste, sont quatre noms substantifs différents qui ont chacun leur genre.

D. Ne s'en trouve-t-il pas au moins quelques uns qui, avec la méme signification, sont tantól d'un genre, et tantôt d'un autre?

R. Il n'y en a pas un grand nombre. Voici ceux qui sont d'un usage plus ordinaire.

Le nom pluriel gens est du féminin, quand il est précédé de son adjectif: les bonnes gens; au lieu qu'il est du masculin, quand son adjectif le suit : les gens savants.

Amour, qui n'est plus que du masculin au singulier, est encore quelquefois du féminin au pluriel, quand on veut parler d'une passion déréglée : de folles amours, premieres amours.

Comté et Duché ne sont plus que du masculin mais on dit encore au féminin, la FrancheComté, une Comté-pairie, une Duché-pairie.

;

Chose est toujours du féminin par lui-même : une bonne chose; mais quand on y joint quelque, il est souvent du masculin: quelque chose de bon, quelque chose de vrai: ou quelque chose qui est bon, quelque chose qui est vrai.

D. Les genres ne sont-ils distingués dans les noms que par le et la, ou par un et une?

R. Cette regle ne regarde que les noms substantifs; mais à l'égard des noms adjectifs, les genres y sont encore distingués par différentes terminaisons. Par exemple, l'adjectif bon fait bonne au féminin: beau fait belle, etc.

D. N'y a-t-il pas quelques regles pour connoître quelles sont les terminaisons des noms adjectifs par rapport aux deux genres ?

R. Oui il y en a deux générales.

:

I. Tous les noms adjectifs terminés au masculin par un e muet, ne changent point de terminaison au féminin. Ainsi, honnéte et fidele font au fémiain honnéte et fidelle; et on dit un honnéte

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