Mais il est des biens plus flatteurs. Pour fixer, enchaîner les cœurs, L'esprit, les sentimens valent mieux que les charmes; (Robert présente la main à la Fée pour la conduire à son tróne, et se place à côté d'elle. ) Oui, mais ne soyez plus des chevaliers errans. ENSEMB. DUO. ROBERT, LA FÉE. Jouissons d'un bonheur suprême ; LE CHOEUR. Jouissez d'un bonheur suprême ; LA FÉE URGÈLE. A tous les biens je préfère ton cœur ; C'est pour toujours, oui, pour toujours que j'aime. ROBERT. J'ai tous les biens lorsque j'ai votre cœur ; C'est pour toujours, oui, pour toujours que j'aime. LA FÉE. ROBERT. ROBINETTE. La Hire m'aime, et La Hire a mon cœur. LA HIRE. Vous nous trompiez pour avoir notre cœur. ROBINETTE. LA HIRE. Jouissons d'un bonheur suprême, L'Amour couronne notre ardeur. LE CHOEUR, à Robert. Jouissez d'un bonheur suprême ; (Les chevaliers errans dansent avec les nymphes de la suite de la Fée Urgèle, et viennent rendre hommage à Robert et à la Fée; ce qui forme un ballet qui termine la pièce.) FIN DE LA FÉE URGÈLE. ! LES MOISSONNEURS, COMÉDIE EN TROIS ACTES, MÊLÉE D'ARIETTES; PAR FAVART, MUSIQUE DE DUNI; Représentée, pour la première fois, au Théâtre-Italien, le 27 janvier 168. Opéras-Com. en vers. 2. 1 I PERSONNAGES. CANDOR, seigneur du village. ROSINE. GENNEVOTE, belle-mère de Rosine. DOLIVAL, neveu de Candor. RUSTAUT, économe de Candor, et son homme de con Nota. Dans le premier acte, le ciel s'éclaircit peu à peu, la vapeur du matin se dissipe, et le soleil se lève; au second, il est au-dessus de l'horizon; et dans le commencement du troisième, il paraît dans toute sa hauteur, et décline jusqu'à la fin de la journée. Ce mouvement progressif doit se faire imperceptiblement; mais son effet doit être sensible dans les trois actes, |