MAROTE. Elle est femme. LA TRINQUART. Veuve. NICOLE. Non. Vous n'savais pas la raison. MAROTE. La raison? Mieux que vous peut-être. (Candor parait frappé du nom de Mélincour.) 'Avec li, la fit disparaitre. CANDOR. Ah! me voilà bien éclairci ! C'en est assez au lieu de me tirer de peine... SCÈNE IX CANDOR, RUSTAUT, LES MOISSONNEURS, CANDOR. ALLONS, mes chers enfans, venez m'environner; C'est votre ami qui vous rassemble : Nous allons tous manger ensemble. NICOLE. Alle n'a pas de bien, 'Alle n'en fait pas moins la glorieuse. SCÈNE X. CANDOR, RUSTAUT, DOLIVAL, GENNEVOTE, ROSINE, LES MOISSONNEURS, LES COMMÈRES. DOLIVAL, tirant Rosine par le bras à la porte de la chaumière. ROSINE. Ah! Monseigneur... DOLIVAL. Ayez plus d'assurance. NICOLE. J'allons faire un dîner joyeux. (Les moissonneurs s'asseient sur des gerbes.) CANDOR, à Dolival, qui veut s'asseoir à côté de Rosine : il lui indique une place plus éloignée. Passe là. MAROTE fait remarquer à une des commères que Candor a fait asseoir Rosine auprès de lui. Que dis-tu de cette préférence ? CHOEUR DES MOISSONNEURS ET DES MOISSONNEUSES. Ah! queu régal! Notre bon maitre Veut bien paraître (Pendant ce choeur on sert à chacun un potager rempli de soupe, avec un morceau de salé, du pain et du fromage.) PIERRE. Oh! tatigué, v'lå de bian bonne soupe. LE PÈRE TRINQUART. Cela refait son homme. JÉRÔME. Un grand docteur, Qui sait bien ce qu'il faut pour réjouir le cœur GUILLOT. Voirment, pour l'estomac, c'est un remède sûr. COLAS. Ca chasse itou l'himeur mélancolique. CANDOR. Il est aisé de le mettre en pratique ; LE PÈRE TRINQUART. Aveins notre tasse, ma femme. C'est là ma tasse, à moi, quand je suis altéré. CANDOR. Allons, Rosine; allons, ma bonne femme. |