CANDOR. AIR. C'est en buvant qu'on se délasse', Que nos cœurs, comme chaque tasse, CHOEUR DES MOISSONNEURS ET DES MOISSONNEUSES.. C'est en buvant qu'on se délasse ; Lorsque je bois, je n'aime pas qu'on cause. LE PÈRE TRINQUART. La soif est une belle chose. Mais où fera-t-il la dinette, Oh! le bon tems, etc. Fillette novice soupire, Elle n'en sait pas la raison; Mais l'Amour qui cherche à l'instruire, Oh! le bon tems, etc. A sa bonne femme Gertrude DOLIVAL. L'Amour fait souvent qu'on oublie Avec une fille jolie Un roi peut être à l'unisson. Oh! le bon tems, ete. RUSTAUT. Allons, l'heure annonce le terme Où doit cesser votre repos. Signalez-vous par des efforts nouveaux, De crainte que le blé sur la terre ne germe, Mettez les gerbes en monceaux : Dans les granges qu'on les enferme ; Et que les meules de la ferme Aux regards des passans attestent vos travaux. CANDOR. AIR. Honneur, honneur 166 LES MOISSONNEURS. ACTE II, SC. XI. De l'indigence De l'abondance Point de bonheur, ` Sans laboureur. Honneur, honneur Au moissonneur. (Tous, en s'en allant.) Honneur, honneur Au moissonneur. (Les moissonneurs retournent à leur ouvrage, Dolival fait semblant de suivre Candor; il revient sur les pas de Rosine et de Gennevote; il veut les aborder lorsqu'elles sont près de rentrer dans leur chaumière. Gennevote fait rentrer Rosine, fait une grande révérence à Dolival, et ferme brusquement sa porte. SCÈNE XI. DOLIVAL. (*) «SES mépris irritent ma flamme; >> De mon projet je veux venir à bout; » Et je me détermine à tout, >> Pour enlever Rosine à cette étrange femme. >> (*) Ces quatre vers marqués de guillemets se passent à la représentation, mais il faut que l'acteur y supplée var un mouvement de dépit, qui en fasse sentir l'équivalent FIN DU SECOND ACTE. ACTE TROISIÈME. SCÈNE I. RUSTAUT, seul. CETTE bourse-là m'embarrasse. Je n'aime point l'argent quand il n'est pas à moi. Du malheur qu'on soulage augmentons la ressource; Je les vois toutes deux sortir de leur chaumière : SCÈNE II. GENNEVOTE, ROSINE, RUSTAUT. GENNEVOTE, portant à son bras un grand panier rempli d'écheveaux de fil. Je vais porter ce fil au tisserand. ROSINE. Ma mère, Laissez-moi le porter. |