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Cette bourse appartient à quelque homme bien riche.

GENNEVOTE.

Et qui par conséquent doit bien la regretter.

Le devoir le plus nécessaire

Est d'aller remettre cet or

Dans les mains de monsieur Candor:
C'est toi que j'en charge.

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Je le sais, et je le révère.

Maman, j'irai si vous voulez;

Mais lorsque je le vois, tous mes sens sont troublés: Je n'ai pas la moindre assurance.

GENNEVOTE.

Va, va, ce trouble-là tient encore à l'enfance;
Mais Candor est ami de la simplicité,

Et ton air de timidité

Lui plaira plus que trop de confiance.

SCÈNE III.

ROSINE.

NON, je ne puis soutenir sa présence;
Mon embarras, mon trouble, ma rougeur...

Un sentiment plus fort que la reconnaissance

Répand le trouble dans mon cœur.

ARIETTE.

Candor est bienfesant;"
Mais sa douceur extrême
Le rend plus imposant.
Je sais que chacun l'aime
il est la bonté même ;
Qui le voit est content.
Je le sais, et pourtant
Je ne suis plus la même :
Aussitôt qu'il m'entend,
Je tremble; et cependant
Si tout le monde l'aime,
Je crois l'aimer autant.

SCÈNE IV.

LE VIEILLARD GUILLOT, ROSINE.

LE VIEILLARD.

Je ne sais pas pourquoi monsieur Rustaut m'oblige
De quitter le travail, et me fait le paiement
De ma journée. Un pareil traitement
Et me mortifie et m'afflige.

J'ons soixante et dix ans, il est vrai, bien sonnés.
Est-ce être vieux, quand on se porte

Comme un charme? J'avons une santé plus forte
Que ces godelureaux minces et bien tournés.

ROSINE.

Vous en ces lieux, que le hasard attire,

N'avez-vous pas entendu dire

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C'est un bonheur, et non une fortune: Remettez cette bourse à notre bon seigneur. Tout le village vous estime;

On sait combien vous respectez l'honneur; Ma confiance en vous est juste et légitime.

LE VIELLARD.

Quoique pauvre, il est vrai, j'avons des sentimens,
L'honneur est chez les pauvres gens.

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Votre confiance aura lieu;

Je rendrons votre bourse, et même toute pleine.

ROSINE.

Mon cher Guillot, je n'en suis pas en peine;
Voilà monsieur Candor: adieu.

(Elle sort.)

SCÈNE V.

CANDOR, LE VIEILLARD.

CANDOR, à part.

Tous les propos de ces commères

Me donnent des soupçons sans m'assurer de rien;
Mais avec Gennevote un moment d'entretien
Me donnerait des notions plus claires.

LE VIEILLARD..

Mon bon Seigneur, j'avons commission

De vous dire qu'on viant de trouver une bourse,

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Tant mieux, et c'est une ressource

Qu'elles feront bien de garder.

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Oh! c'est lui, c'est lui-même; il n'en fait jamais d'autre.

CANDOR.

Laisse-moi, j'ai besoin d'un moment de repos.

LE VIEILLARD.

Mon bon Seigneur, vous procurais le nôtre; Il serait inhumain d'interrompre le vôtre. (A part, en s'en allant.)

Un tel secours leur vient fort à propos.

SCÈNE VI.

CANDOR.

ARIETTE.

DEPUIS que le jour nous éclaire,
Mon corps est dans l'activité.
C'est un travail si salutaire

Qui fait ma force et ma santé.

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