Laissez-moi prévenir... CANDOR. Mais il perd la raison. SCÈNE XIV. CANDOR, GENNEVOTE, DOLIVAL. GENNEVOTE. Au secours; ah! Monsieur, Rosine m'est ravie. Rosine! ô ciel! CANDOR. DOLIVAL. Ne vous alarmez pas. GENNEVOTE. Ce sont ses cris qui m'en ont avertie. SCÈNE XV. LE VIEILLARD, RUSTA UT, GENNEVOTE, CANDOR, DOLIVAL. RUSTAUT. MONSEIGNEUR, Monseigneur, n'en soyez point en peine; Nous l'avons délivrée, et l'on vous la ramène. LE VIEILLARD, à Gennevote. Bonne femme, séchez vos pleurs. GENNEVOTE. Vous me rendez ma fille, ah! je vous dois la vie ! LE VIEILLARD. Nous avons pris bien à propos J'ai saisi le premier la bride des chevaux. SCÈNE XVI. LE VIEILLARD, RUSTAUT, GENNEVOTE, CANDOR, DOLIVAL, ROSINE, ramenée par les moissonneurs. GENNEV OTE. QUE ne vous dois-je point, ô vieillard respectable! ROSINE, à Gennevote. Rosine, grâce à lui, se revoit dans vos bras. CANDOR. Je désire et je crains de trouver le coupable. RUSTAUT. Vous n'iriez pas bien loin; je ne me trompe pas. LE VIEILLARD. Mon bon Seigneur, c'est, ne vous en déplaise, Car il avait prêté sa chaise. CANDOR. Monsieur, vous auriez pu ?... DOLIVAL. Rosine m'a tourné la tête. Je vous en fais l'aveu, L'absence ni Paris n'ont point éteint mon feu; Passant dans l'abondance et dans l'oisiveté, CANDOR. Quoi! malheureux! vous avez l'insolence D'une tête perdue et d'un homme sans cœur ? J'abjure l'amitié qui m'avait trop surpris. Ces nœuds dont vous n'avez jamais connu le prix, DOLIVAL. Votre indignation, mon oncle, est légitime !... CANDOR. Sans son aveu, je ne peux l'espérer. DOLIVAL, à Rosine. Ce que j'ai fait ne vient que d'un amour extrême. Est-ce à Rosine à m'en punir? ROSINE, en se jetant dans les bras de sa mère. Maman, souffririez-vous?... Ah! j'aime mieux mourir. GENNEVOTE, à Dolival. Quiconque offense ce qu'il aime, Est indigne de l'obtenir. ROSINE, avec un transport de joie. Ah! CANDOR. Ce noble refus peint votre caractère. (A Rosine après un temps.) Je connais bien quelqu'un qui sent la même ardeur; Et son amour respectueux, sincère, |