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aîné, ce que vous voudrez après moi ; je C. Poce redoute la qualité d'Auteur. C'eft pour QUET. cela qu'on a perdu fes Difcours Académiques, fes Cahiers de Droit, fes Confultations, dont il ne gardoit pas même de double. Les feuls Ouvrages qu'on ait de lui font les fui

vans.

1. Eloge de M. Pageau, Avocat ; inferé dans le Mercure.

2. Coûtume du Païs & Duché d'Anjou, conferée avec les Coûtumes voisines,& corrigée fur l'ancien Original manufcrit, avec le Commentaire de M. Gabriel du Pinean. Nouvelle Edition revûë, corrigée & augmentée, par M. Claude Pocquet de Livonniere. Paris 1725. in-fol. 2. vol. Les Additions que M. de Livonniere a faites à l'Ouvrage de du Pinean font fçavantes & curieufes. On peut voir ce qui en a été dit dans l'article de ce dernier, Tome 14. de ces Mémoires, p. 72.

3. Traité des Fiefs. Paris 1729. in-4°. Quoique l'Auteur dans cet Ouvra ge, qui eft fort eftimé, traite des Fiefs en genéral, il s'eft proposé pour objet principal ce qui fe pratique à leur égard dans les Coûtumes d'An

C. Poc- jou & du Maine, avec lefquelles il compare les autres Coûtumes. Ainfi il est également utile pour tout le monde.

QUET.

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4. Regles du Droit François. Paris 1730. in-12. Quoique cet Ouvrage porte le nom de Claude Pocquet de Livonniere, il n'est pas proprement de lui; il y a eu feulement quelque part, comme je l'apprends d'une Lettre de M. Pocquet, fon fils aîné. C'eft moi, dit ce Sçavant Profeffeur en Droit François, qui par le confeil de mon pere fit le plan de ces Regles; il me fit lire pour cela > toutes les Coûtumes du Royaume. Je lui en prefentai quatre ans après la premiere efquiffe; il la corrigea, » me fit remettre la main de nouveau » à cette ébauche, & y mit lui-même » la derniere. Il porta l'Ouvrage à Paris dans fon dernier voyage, & Meffieurs Berroyer, Freteau & quelques autres firent avec lui une revifion du premier Livre feulement. Coignard s'en empara & l'a mis fous preffe à mon infçu, & a allegué fauffement dans l'Avertiffement, qu'il l'avoit confié à un ami. « Les Regles

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Regles contenues dans ce Volume C. Pocfont d'une grande utilité, tant pour QUET. les commençans, qui peuvent y apprendre les premiers principes du Droit, , que pour les gens confommez, qui peuvent par leur moyen se rappeller leurs premieres études; & même pour ceux qui n'étant point Jurifconfultes peuvent y trouver du premier coup d'œil, les fources originales, où font les preuves d'une propofition favorable.

Cet article eft tiré de quelques Mémoires qui m'ont été fournis par M. Pocquet Profeffeur en Droit François, fon fils.

-ANDRE DUDITH.

A

> DITH.

NDRE' Dudith, furnommé A. DuSbardellat, du nom de fa mere naquit à Bude en Hongrie, ou dans un Château voifin de cette Ville le 6. Fevrier 1533. de Jerôme Dudith, Gentilhomme Hongrois, & de N. Sbardellat, noble Venitienne.

A peine fut-il forti de l'enfance, qu'on remarqua en lui un efprit vif; Tome XVII.

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A. Du DITH.

une imagination feconde ; une mémoire heureufe, & tous les autres talens néceffaires pour réüffir dans les fciences. Comme il étoit né d'un pere Catholique, il fut élevé dans la Communion de l'Eglife Romaine, & on affûre que jamais perfonne n'eut plus de zéle pour fa Religion, & plus d'averfion pour celle des Proteftans, que Dudith en témoigna pendant les premieres années de fa vie. Auffi cut-il pour Maître dans fon éducation, Auguftin Sbardellat, fon oncle maternel, qui étoit alors Evêque de Vatfen, ou Veitzen, & qui fut depuis Archevêque de Strigonie.

Cet oncle voyant la Hongrie trop agitée par les Guerres, pour que fon neveu pût s'y appliquer tranquillement à l'étude, l'envoya à Breflan où il fit fes Humanitez, & apprit la Langue Allemande.

11 paffa enfuite à la Cour de Vienne, d'où après quelque féjour il partit pour l'Italie.

Il demeura quelque temps à Padoue, à Venife, & en d'autres Villeş du Païs, & il y eut pour Maîtres, ou pour amis, Paul Manuce, François

Robortel, Charles Sigonius, Onaphre A.DuPanvini, & Pierre Vettori. Il fit de fi DITH. grands progrès fous Manuce, que ce tameux Maître, qui connoiffoit fi Dien fes difciples, fe faifoit fouvent un plaifir de parler avantageufement de lui dans les Lettres qu'il écrivoit aux Sçavans, & de le leur reprefenter comme un des plus grands genies du fiécle.

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Son Auteur favori étoit Ciceron dont il fut un fi grand admirateur & un partifan fi zelé, qu'il écrivit par trois fois, de fa propre main, tous fes Ouvrages, pour s'imprimer davantage fes penfées dans l'efprit, & pour prendre plus facilement fon ftile.

Etienne Bathori, qui fut depuis Roy de Pologne, étoit à Padoue dans le temps que Dudith y demeuroit, & il fe forma alors entre eux une jaloufic & une haine fecrette, qui ne fit que s'accroître avec le temps.

Dudith en quittant l'Italie vint Paris, où il s'appliqua à la Philofophie fous François Vicomercato, à la Langue Gréque fous Ange Caninio,

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