mini Liber Ratramno, feu Bertramo J. Bor Presbytero Monacho Abbatia Cor- LEAU belenfis affertus, & ab omni novitatis aut barefis Calviniana inventione aut fufpicione vindicatus ad amicam, ho neftam & litterariam confutationem Differtationis R. P. Joannis Harduyni Societ. Nominis Jefu, de Sacramento Altaris; in qua relicto propofito de tuenda Epiftola S. Joannis Chryfoftomi ad Cafarium Monachum, Autorens dict Libri de Corpore & Sanguine Domino inventa ac defenfa primulum hærefis Calviniana crimine accufavit anno 1699. Parif. 1712. in - 12. pp. 276. La Préface & les Notes qui accom→ pagnent ici le Livre de Ratramne ne font qu'une traduction Latine de celles qui avoient paru en François avec la Verfion Françoife que M. Boileau en avoit donnée en 1686. Il n'y a de nouveau que la refutation du P. Hardouin, qui tient 154. pages. 25. Difquifitio Theologica an Cophas à Paulo reprehenfus fit Petrus. Parif. 1713. in-12. Cette Differtation eft contre le P. Hardouin, qui avoit foûtenu que Cephas repris par M.A. SA- S. Paul étoit different de S. Pierre, & un des 70. Difciples. V.la Bibl. Ecclef. de Dupin. Nouv. Litt. du 29. Août & du 12. Septembre 1716. MARC ANTOINE SABELLICUS. Arc Antoine Coccius Sabellicus Mnaquit à Vicovaro petite ville d'Italie fur le Teverone, à qui il a donné le premier le nom de Vicus Varronis, pour le rendre plus celebre, au lieu qu'il s'appelloit Valeria, ou Vicus Valerius. Toppi s'eft donc trompé dans fa Bibliotheque Napolitaine en le faifant natif de l'Abruzze. François Baucaire s'eft trompé auffi en l'appellant Venitien dans la Péface de fes Commen. taires fur l'Hiftoire de France. Vi Covaro appartenoit du tems de Sabellicus à la Maifon des Urfins, mais elle eft à prefent à celle des Bolognetti, Gentilshommes de Bou logne. On ne connoît pas trop fa fa mille. Jacques Philippe de Bergame, M.A. SAqui étoit fon ami, dit qu'elle étoit BELLICUS fort noble & fort ancienne, & lui donne le nom de Cocceia. Mais Matthieu Visconti dans fon Oraison funebre, où il l'appelle toujours Sabellus au lieu de Sabellicus, le fait defcendre d'anciens Romains appellez Sabellii. Dun autre côté Jove, & après lui Warton & Bayle, prétendent qu'il étoit de baffe naifLance, & fils d'un maréchal. Apoftolo Zeno, qui a recherché avec beaucoup de foin tout ce qui peut avoir rapport à lui, veut qu'il ait eu pour parens des gens aifez, mais qui n'étoient point nobles. Les preuves qu'il en apporte font: 1°. Que fon pere Jean Coccius avoit fervi quelque tems fous Robert Urfini, comme il le marque dans le neuviéme Livre de fon Hiftoire. 2o. Qu'il paroît par fes Lettres qu'il y avoit du bien dans fa famille, comme des maifons, des biens de campagne, des troupeaux, &c. Ainfi on peut regarder comme une calomnie de Jove ce qu'il dit qu'il étoit fils d'un maréchal; comTome XII. ་ N рац M.A.SA- me il en a avancé une autre,lorfqu'il BELLICUS a debité que Sabellicus étoit fi pau vre, qu'il fut obligé d'ouvrir une Ecole à Tivoli, avant que d'avoir de la barbe, & qu'ayant gagné quelque argent à ce metier, & s'étant fait habiller, il alla à Rome étudier fous Pomponius Latus. Cette derniere circonftance eft vraie mais il eut auparavant d'autres excellens Maîtres, comme je le dirai plus bas, Le nom de fa famille étoit Cof cius, dont il fit par l'addition d'une lettre Cocceius, pour le rendre plus Romain. Le nom de fon pere étoit Jean, & celui de fa mere Cacia; c'eft lui-même qui nous a inftruit de ces particularitez, Il naquit vers l'an 1436. Son pere ayant remarqué en lui d'heureufes difpofitions pour les fciences, le fit inftruire avec foin. Il alla fort jeune à Rome, où il étudia quelque tems fous Gafpar de Verone, & fous Porcellio Napolitain, qui étoit établi à Rome. Il prit enfuite des leçons de Domitio Calderino, & il acquit fous lui une fi grande facilité de faire des Vers, qu'il en fit alors M.A.SAjufqu'à cinq mille; mais il les brûla BELLICUS dans la fuite, à l'exception d'un pctit nombre, qui lui parurent meilleurs que les autres. Če peuvent être fes Elegies,qui font imprimées avec fes autres Poëfies. La réputation avec laquelle Pomponius Latus enfeignoit alors à Rome, l'engagea à étudier auffi fous lui, & il le fit avec tant de fuccès, que ce Sçavant le mit de fon Academie, & lui fit prendre un nouveau nom, fuivant la coutume qui y étoit établie. Ce fut celui de Sabellicus qu'il choifit par allufion au Pays des Sabins, dans le voifinage duquel eft Vicovaro, & dont les habitans s'appelloient autrefois également Sabini, Sabelli & Sabellici. Il quitta enfuite Rome pour aller enfeigner la jeuneffe à Udine, où on le demandoit. Je ne fçai à quelle année rapporter fon départ de RoRọme, je crois cependant qu'on ne peut gueres fe tromper en le mettant vers l'an 1475. Car dans une de fes Lettres à Jean-Batifte Cantalicio, fameux Grammairien de fon |