ÆäÀÌÁö À̹ÌÁö
PDF
ePub

de M. Favart, & que toute l'Afsemblée chantoit du plus grand zèle avec les Acteurs. Il lui valut une députation des Dames de la Halle, avec un préfent de fleurs & de fruits.

L'Amour au Village, i A&te, 1745. C'est le fond d'un Opera - Comique du fieur Carolet, qui avoit pour titre, PAmour Payfan. M. Favart n'avoue point cette Pièce, quoiqu'il l'ait refondue, & qu'il y ait mis plufieurs Vaudevilles & des Scenes nouvelles.

Cythere Affiége, 1 Acte. Cette Pièce fut d'abord faite en profe & couplets par l'Auteur, en fociété avec M. Fagan, & représentée à Paris à l'Ouverture de la Foire Saint Laurent 1738. Depuis elle fut entierement refondue par M. Favart pour la Troupe des Comédiens de Bruxelles, & repréfentée en 1748. Enfin elle a été donnée à Paris fur le Théâtre de la Foire en 1754.

Les Jeunes Maries, 1 A&te. Cette Pièce, parut dès 1740; & elle a été reprise à toutes les époques de l'Opera-Comique.

Les Nymphes de Diane, 1 Acte. Cet Opera - Comique fut joué d'abord en vers & couplets, & même imprimé en

Flandres, en 1748. L'Auteur l'ayant remis tout en Vaudevilles pour le Théâtre de la Foire, il y fut représenté en 1755.

Le Mariage par Efcalade, 1 Acte 1756. Cette Pièce fut faite à l'occafion de la Prife de Port - Mahon, & d'une Fête particuliere qui avoit été préparée pour le retour de M. le Maréchal Duc de Richelieu.

La Répétition Interrompue, en fociété avec M. Pannard, 1 Acte, 1735. M. Favart fit une nouvelle intrigue à cette Pièce, lorfqu'elle fut remife au Théâtre, fous le titre du Petit-Maître malgré lui, en 1757.

La Parodie au Parnaffe, 1 A&te, 1759; Satyre ingénieufe & très-fine. M. Favart n'avoue point cette Pièce, telle qu'elle eft imprimée ici, quoique le fond, le quadre, la plus grande partie des couplets, & prefque tous les détails lui appartiennent. Un Anonyme ayant eu, on ne fçait comment, une copie de cet Opera-Comique, repréfenté en 1740 fous le titre de la Barriere du Parnaffe ou de la Mufe Chanfonniere, & ne fçachant pas que M. Favart en étoit l'Auteur, crût pouvoir fe l'approprier. Il y infera la critique des Ouvrages Drama

tiques qui paroiffoient alors, critique un peu trop vive, & qu'affurement M. Favart, qui n'y eft pas ménagé lui-même au fujet de Petrine, ne fe feroit pas permife. La Scene de Diogène eft une perfonnalité, & l'on n'en trouvera dans aucune des productions de notre Auteur. On avoit judicieufement retranché cette Scene à la Représentation : elle n'auroit dû reparoître ici.

pas

Le Retour de l'Opera-Comique, 1 Acte,

1759.

Le Départ de l'Opera- Comique, Com pliment, Ace, 1759...

La Refource des Théâtres, 1 Acte; 1760. Il n'appartient dans cette Pièce à M. Favart que le Vaudeville des Portraits à la Mode, dont il a fait l'Air & les Paroles; mais ce Vaudeville a fait prefque feul tout le fuccès de la Pièce.

Le Bal Bourgeois, Pièce mêlée d'Ariettes, en 1 Acte, repréfentée en 1738, & imprimée avec quelques changemens en 1762.

On peut ajouter à cette Lifte cinq ON Pièces qui n'ont pas été imprimées, fçavoir :

Les Vendages d'Argenteuil, Opera-Co

mique, joué en 1742; les Vendanges de Tempé; l'Ile d'Anticyre; la Folie, Médecin de l'Esprit, & l'Aftrologue de Village, représentés en 1744.

Et que nous pourrions encore la groffir de beaucoup d'autres productions! telles que la Cour de Marbre, Divertiffement en i A&te, fait pour les Petits Appartemens, en fociété avec M. de la Garde ; les Nouveaux Intermedes, & les Divertisemens de l'Inconnu, exécutés à Fontainebleau ; un Prologue fur les Victoires du Roi, & les Comédiens en Flandres, Comédie en en 3 Actes, &c. &c. &c.

M. Favart a certainement fait plus de 150 Drames, donnés tant fous fon nom que fous des noms étrangers. Il a encore tenté heureufement d'autres genres, & fes effais dans la Poëfie Héroïque lui ont fait remporter des prix aux Jeux Floraux en 1734. On fera peut-être bien aise de retrouver ici l'un de ces Poëmes, qui a pour titre, la France délivrée par la Pucelle d'Orléans, & qu'il fit âgé au plus de vingt ans.

LA FRANCE

LA FRANCE DÉLIVRÉE

PAR LA PUCELLE D'ORLÉANS.
РОЁМЕ.

Tor, qui par le bras d'une simple Bergere,
Confondis autrefois la Puiffance étrangere,
Et d'un joug tyrannique affranchis nos Ayeux,
Grand Dieu, retrace-moi ces exploits glorieux;
Anime mes accens, rends ma voix affurée :
J'entreprends de chanter la France délivrée.

Sur un prétexte injufte & de frivoles droits, HENRI Vouloit monter au Trône de nos Rois: Déjà, pour l'y placer, la fuperbe Angleterre Sur nos tranquilles bords, avoit porté la guerre ; Déjà l'Ambition, l'Envie & la Fureur,

Avoient fait de la France un Théâtre d'horreur;
Et fes propres Enfans, par des complots ferviles,
Allumoient les flambeaux des difcordes civiles.
Légitime héritier de ce tremblant Etat,

CHARLES fe flatte en vain du fuccès d'un combat,
Son Peuple eft révolté, fes Villes font défertes,
Il compte les momens par de nouvelles pertes,
Et du Vainqueur altier prêt à fubir la loi
Il ne lui refte plus qu'un vain titre de Roi.

Seigneur,daigne calmer fes mortelles allarmes; Moins pour lui que pour nous, que pour nous, fes yeux verfent

des larmes,

Et ne connoiffent plus le paifible fommeil.

« ÀÌÀü°è¼Ó »