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Sommes-nous donc ici, Messieurs, pour autre chose
Que pour nous rajeunir aux contes d'autrefois,
Maintenir l'idéal sacré dans ses vieux droits,
Et planer, dédaigneux, sur la vie et sa prose
En portant, dans un clair rayon d'apothéose,
Erigée en fleur d'or, la Poésie aux doigts?

Laissons les fins lettrés, férus de leur science,
Chercher si notre Muse a vraiment existé,

Où? Quand? - Quel jour sa mort et quel jour sa naissance,
-
Aurait-on quelque écrit? Quelle est son ascendance!........

Que nous importe? Elle est, elle est, en vérité,
Comme sont le soleil, l'amour et la beauté.

Elle est la jeune sœur d'un ange ou d'une fée,
Elle est née en ces temps naïfs et merveilleux
Où la terre savait encore le nom des cieux,
Où l'on croyait sans preuve écrite et parafée.......
Quoi! pour ne les avoir jamais vus de nos yeux,
Doutons-nous de Pindare et nions-nous Orphée?

Elle vivait au temps où le trèfle ogival,
Fleur de pierre, élevait sa grâce aérienne,
Où, dans les fiers tournois, la femme, suzeraine,
Suivait d'un œil ému son chevalier féal,

Et, sans traîner sa robe au sable de l'arène,
Aimait, distante et chaste, à rester l'Idéal.

Toulouse s'en souvient. Par les nuits estivales,
Quand ses beaux jeunes gens, dans quelque carrefour,
Sous la lune sereine aux pâleurs amicales,

Chantent leur doux pays, leur ciel pur et l'Amour,
Le nom d'Isaure encor vibre dans leurs voix mâles,
Et tout bon Toulousain naît un peu Troubadour.

Nos murs en sont garants, Clémence est bien vivante.
Dans les sombres quartiers d'aspect conventuel
De notre ville sainte, amoureuse et savante,
L'écho muet qui dort dans chaque vieil hôtel,
Quand résonne son nom, soudain s'éveille et chante,
Gai, comme un carillon de Pâque ou de Noël.

Muse de Poésie, et d'Àrt, et de Musique,

Elle vit, elle règne, et, depuis six cents ans,
Toujours jeune, elle fait, dans son jardin mystique,
Où les siècles sont tous comptés par leurs printemps,
Refleurir chaque année un bouquet symbolique
D'Églantines, d'Œillets et de Lys éclatants.

Elle est, puisque nous tous ne sommes que par Elle. Elle est, puisque chez nous l'idéal vit encor, Puisqu'au souffle des vers frémit la lyre d'or, Puisque nous conservons dans notre cœur fidèle L'humble Foi des aïeux comme un rare trésor.

Elle est, en vérité, puisqu'elle est Immortelle,

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M. FRANÇOIS TRESSERRE. Poésies diverses, notamment un poème sur le tombeau du Père Lacordaire. M. LE BARON DESAZARS DE MONTGAILHARD. Etude sur les origines et le développement de la langue romane; - deux légendes toulousaines.

M. CHARLES ARNAUD. La crise de la poésie française à la fin du dix-neuvième siècle et les symbolistes. Etude du roman à thèse de Paul Bourget, intitulé : l'Etape.

M. LE CHANOINE MAISONNEUVE.

gieuses de Tolstoï.

Les idées reli

M. ALBERT. Chateaubriand et Berryer à Toulouse (juillet 1838, novembre 1866).

M. GABRIEL DEPEYRE. Etude relative au volume de Souvenirs, publié par M. DE PIMODAN, sur les campagnes de 1848 et 1849.

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M. JULES BUISSON. Souvenirs de famille ayant pour titre : « Tante Goton (la grande Mademoiselle Roques), fragment d'un règlement de vie ».

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LISTE DES SOCIÉTÉS SAVANTES

QUI ÉCHANGENT LEURS PUBLICATIONS AVEC L'ACADÉMIE DES JEUX FLORAUX.

Alais, Société scientifique et littéraire.

Orléans, Académie de Sainte-Croix.

Troyes, Société d'agriculture, arts, sciences et belleslettres.

Saint-Étienne, Société d'agriculture, arts, sciences et belles-lettres.

Châlons-sur-Marne, Société d'agriculture, sciences, arts.

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Caen, Académie des sciences, arts et belles-lettres.

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