SUR LES CAUSES PARTICULIERES DES PHÉNOMÈNES ÉLECTRIQUES, Et fur les effets nuifibles ou avantageux qu'on Par M. l'Abbé NO LLET, de l'Académie TROISIEME EDITION, A PARIS, Chez les Freres 'GUERIN, rue S. Jacques, M. DCC. LIII. Avec Approbation & Privilége du Roi. A SON ALTESSE ROYALE MONSEIGNEUR LE DUC DE SAVOYE, MONSEIGNEUR, CET Ouvrage que je prends la liberté d'offrir à VOTRE ALTESSE ROYALE, peut être regarde comme un fupplément à a ij mes Leçons de Phyfique Expérimentale › qu'elle a bien voulu honorer de fa présence & de fon attention: C'est moins une offrande que je lui fais, qu'une dette contractée de puis long-tems, dont je demande la permiffion de m'acquitter; mais fi VOTRE ALTESSE ROYALE a la bonté de l'agréer, à quelque titre que ce foit, j'en ferai tonjours extrêmement flâté, puisque la lecture de ce Volume, en lui retraçant des Principes dont j'ai eu l'honneur de l'entretenir de vive voix, & en lui préfentant des connoiffances que je crois nouvelles, & felon fon goût, fera revivre en quelque forte, les fonctions honorables, que j'exerçois il y a dix ans, & dont le fouvenir m'est bien cher. Vos bontés, MONSEIGNEUR, m'ont mis dans la douce néceffité d'être reconnoiffant; mais comment fçauroit-on que je le fuis, fi votre amour pour les Sciences, la protection que vous leur accordez, le plaifir que vous prenez à les cultiver vousmême ne m'avoient mis à portée d'exprimer, quoique foiblement ; le jufte fentiment qui m'anime, en vous confacrant le fruit de mes veilles ? Si le Public à qui j'en fais part, reçoit favorablement mon Ouvrage, & qu'il en tire quelque utilité; je me fais un grand plaifir de lui apprendre qu'il le doit principalement au defir que j'ai eu d'en pouvoir faire un hommage convenable au Prince éclairé fous les aufpices duquel on le voit paroître; & qu'en travaillant comme Auteur dans la vie de plaire à VoTRE ALTESSE ROYALE > j'ai crú animer mes efforts par le motif le plus jufte & le plus capable de me faire réussir au gré de ceux qui entendent le mieux ces matiéres. Ai-je manqué ce dernier objet? Permettez, MONSEIGNEUR, que je me retranche fur le premier : fi mes lumiéres trop foibles n'ont rien produit qui mérite, ni votre attention, ni celle du Public, mes fentimens qu'elles auroient mal fervi, n'en font pas moins tout ce qu'ils doivent, & tout ce qu'ils peuvent être. Abandonnez mon Quvrage au mépris, ã iij |