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Id. 1.edif. me,

6.7.

dormoit peu, fe relevant fouvent la nuit pour AN. 527. fe promener dans fon palais. Pendant le Carêil ne prenoit de la nourriture que de deux jours l'un encore n'étoit-ce que des herbes fauvages, détrempées au fel & au vinaigre, en petite quantité, & fans pain. Il ne buvoit alors que de l'eau. Il donna tous les biens qu'il avoit avant que d'être Empereur, à l'Eglife de faint Serge & faint Bacque, & à celle des faints Apôtres, qu'il avoit bâties dans fa maison, & y fonda un Monaftere d'hommes choifis. En un mot, il faifoit paroître un grand zele pour la religion. On rapporte au commencement de fon Loix pour une conftitution, qui contient fa profeffion de l'Eglife. foi fur la Trinité & l'incarnation. Elle est entieL. 5. Cod. de fum Trin, rement orthodoxe : mais on y peut remarquer, Sup. XXXI qu'il reconnoît qu'un de la Trinité s'eft incarné:

n.48.

X I.

regne

quoiqu'il eût autrefois blâmé les Moines de Scythie, qui foûtenoient cette propofition. Il anathematise toutes les herefies; & en particulier Neftorius, Eutychés & Appollinaire. Déclarant fujets aux peines des heretiques, tous ceux que les Evêques trouveront dans des fentimens con traires à cette confeffion.

Dès la premiere année, il fit deux constitutions touchant les Evêques : dont la premiere 1.43.C.de eft adreffée à Epiphane, Patriarche de C. P. & Epifc datée du dixiéme des calendes de Mars, fous le fecond confulat de Juftinien: c'est-à-dire, du vingt-uniéme Février 528. Elle regarde la refidence des Evêques, & l'Empereur y parle ainfi en substance.

L'abfence des Evêques eft caufe, que le fervice divin se fait plus negligetiment: que les affaires des Eglifes font moins bien gouvernées, & leurs revenus emploiez ux frais des voiages des Evêques, & de leur féjour en cette ville, avec les clercs & les domeniquesqui les accom pagnent:

pagnent en forte que fouvent ils font obligez d'emprunter à ufure, à la charge des Eglifes. AN. 528. C'eft pourquoi nous vous enjoignons de faire fçavoir à tous les Metropolitains de vôtre dépendance, que ni eux ni les Evêques de leurs provinces, ne doivent point quitter leurs Eglifes pour venir en cette ville de leur propre mouvement, fans ordre particulier de nous, quelque affaire qui furvienne. Mais ils doivent envoier ici un ou deux de leurs Clercs, pour nous déclarer leurs befoins, foit par eux-mêmes, foit par vôtre moien; & recevoir de nous un prompt fecours. Car fi nous trouvons que la prefence des Evêques foit neceffaire ici, nous leur ordonnerons de venir. Le contrevenant encourra nôtre indignation, & fera excommunié par vous, fi c'eft un Metropolitain; & par fon Metropolitain, s'il n'eft qu'Evêque. Nous n'avons pas crû neceffaire d'impofer une peine pecuniaire, de peur que le dommage ne retournât fur les Egli

fes.

L'autre loi eft adreffée à Atarbe prefet du prétoire, datée du premier jour de Mars de la mê

me année 528. Elle porte: Quand un fiege Epif- 1.42. C.de copal fera vacant, les habitans de la ville feront epifc. un decret en faveur de trois perfonnes, dont la foi & les mœurs foient connues par de bons témoignages; afin que l'on choififfè le plus digne. Celui qui fera ordonné Evêque, doit n'avoir ni enfans ni petits enfans: de peur que les foins de fa famille ne le détournent du fervice de Dieu & des affaires de l'Eglife : & qu'il n'applique au profit des fiens, les biens qui ont été donnez pour les pauvres. Les Evêques ne pourront difposer par teftament, par donation, par quelque autre alienation que ce foit, des biens qu'ils auront acquis depuis leur Epifcopat : fi ce n'eft par fucceffion de leurs peres & meres, oncles, ou

freres.

5

freres. Tout le reste appartiendra à leur Eglife: (AN. 528. car il eft clair que ceux qui leur donnent, le

font en confideration du facerdoce.

Après la mort des Evêques, les œconomes rendront compte des biens qu'ils auront laiffez. Ces œconomes feront établis avec examen, & tous les ans rendront compte à l'Evêque ; & reftitueront à l'Eglife le tort qu'ils lui auront fait. Que s'ils meurent avant que d'avoir rendu leurs comptes, leurs heritiers en feront tenus. Les adminiftrateurs des hôpitaux n'auront point la liberté de difpofer de ce qu'ils auront acquis depuis qu'ils font entrez en charge, non plus que les Evêques tous leurs acquêts appartiendront aux hôpitaux, en confideration defquels on leur donne puifque l'on eft perfuadé qu'ils emploient à ces bonnes œuvres, même leurs biens propres. L'adminiftration des hôpitaux étoit alors une fonction ecclefiaftique, que l'on ne donnoit qu'à des Prêtres ou des Diacres d'une charité connue. La loi continuë ainfi : Le revenant bon du revenu des hôpitaux, fera emploie en acquifition de nouveaux revenus, pour exciter d'autant plus à y donner. Si l'administrateur fort de charge, fon fucceffeur lui demandera compte, dont nous chargeons fa confcience.

:

Suivant les faints Canons, les Evêques, les Chorévêques, les Vifiteurs, les Prêtres & tous les autres Clercs, feront ordonnez gratuitement. On ne donnera rien non plus pour être œconome, défenfeur de l'Eglife, ou administrateur d'hôpital. Quiconque aura donné ou reçu pour ce fujet, fera dépofé ou privé de fa charge. Tous les Clrecs chanteront dans chaque Eglife les offices de la nuit, du matin & du foir : c'està-dire, fuivant nôtre maniere de parler, Mati

nes ,

Laudes & Vêpres: car on ne difoit point en public les petites heures. La loi continue:

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mettent librement de garder la continence, on
les ordonnera Soûdiacres à vingt ans. A vingt- AN.
cinq accomplis, s'ils fe font bien conduits, on
les ordonnera Diacres. Que fi étant mariez &
en âge meur, ils promettent de garder la con-
tinence, du confentement de leurs femmes,
ils pourront afpirer aux Ordres facrez. Ceux
qui auront été ainfi nourris, ne pourront paffer
d'une Eglife à l'autre. Car il eft dur, qu'un e. 2.
Evêque ôte à fon confrere un jeune homme qu'il
a tiré de la rufticité & de la craffe de l'enfance.
Les autres canons de ce Concile, confirment les
anciens, touchant la continence des Clercs, la
confervation des biens d'Eglife, & les mariages
entre parens; dont ils étendent la défense, tant
que la parenté fe peut connoître.

531.

fir 10.21.

Martyr.R.

28. Mai.

Concile

Outre les cinq Evêques qui avoient affifté à ce Concile, deux autres étant venus depuis à Tolede, y foufcrivirent: fçavoir, Nebridius d'Egare & Jufte d'Urgel. Ils étoient freres, & avoient deux autres freres Evêques : fçavoir, Juftinien de Valence & Elpide, dont on ne fçait fid. illpas le fiege. Tous quatre laifferent des écrits, T.. Bibl. dont il ne nous refte qu'une explication du can- PP. Parif. tique par Jufte d'Urgel; & l'Eglife honore sa p. 609. memoire le vingt-huitiéme de Mai. La même année 531. après le confulat de xxIII. Lampade & d'Orefte, le feptiéme de Decembre, le Pape Boniface tint un Concile à Rome, dans de Rome. le confiftoire de faint André, qui étoit au Vati- d'Etienne can près l'Eglife de faint Pierre. Avec le Pape de Lariffe. y affifterent quatre Evêques, dont le fecond étoit Abundantius & Demetriade en Theffalie, les trois autres étoient Italiens. Il y avoit auffi quarante Prêtres, dont le fecond eft Mercure, depuis Pape; & quatre Diacres, dont le fecond fut auffi Pape, fçavoir, Agapit. Le premier des Diacres nommé Tribun, dit que Theodofe Evêque

Tome VII.

N

Plaintes

to. 4. P. 1691.

V. Not. Holft.

que

d'Echine en Theffalie, demandoit à entrer. AN. 531. Le Pape Boniface dit: Qu'il entre; & lui demanda ce qu'il defiroit. Theodofe, parlant par interprete, dit qu'il étoit chargé d'une requête d'Etienne Evêque de Lariffe, metropole de Theffalie; & le Pape la fit lire par le Notaire Menas.

P. 1693.

Etienne y difoit en fubftance: Je fervois dans p.1691.B. la milice de la province, & vivois dans une fortune mediocre. Après la mort de Proclus Evêque de Lariffe, le Clergé & le peuple de cette metropole choifit trois fujets, entre lefquels je fus preferé, & le decret foufcrit. Et comme, fuivant l'ancienne coûtume, l'ordination fe devoit faire dans la ville même le Concile de la province s'y affembla, & je fus ordonné au contentement de tous; & entre autres de Probien Evêque de Demetriade, qui fit mon éloge dans l'Eglife. Cependant je ne fçai quel motif a excité contre moi Antoine Prêtre & œconome de mon Eglife, le même Evêque Probien, & Demetrius Evêque de Sciate. Ils font allez tout d'un coup à Conftantinople, & ont formé une accufation contre moi, devant l'Archevêque Epiphane difant que mon ordination n'étoit pas felon les canons, & pretendant faire ordonner un autre Evêque à ma place. Epiphane a chargé André Diacre & Notaire de fon Eglife, d'un monitoire, qui m'enjoint de me retirer du miniftere facré, & fufpend de ma communion les Evêques de la province & le clergé de mon Eglife; fans me permettre même de tirer ma fubfiftance de fes biens, & me traitant, fans connoiffance de caufe, comme fi j'étois convaincu. Le monitoire m'ordonnoit auffi de me prefenter devant l'Archevêque Epiphane avec Euftache Evêque de Gomphe, Elpide de Thebes & Etienne de Lamine, comme auteurs de mon ordination. Le

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