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12. Mai.

n.19.

leux, que le foleil fe foit obfcurci pour le temAN. 553. ple du Verbe crucifié, que de s'être arrêté pour Jofué & pour Ezechias. Et encore: Quand nous diftinguons les natures, nous difons qu'il y a une nature parfaite du Verbe & une perfonne parfaite. Car on ne peut dire qu'il y ait une fubfiftance parfaite fans perfonne. Nous admettons auffi une nature parfaite de l'homme, & une perfonne. Mais quand nous regardons l'union, nous n. 30. difons qu'il n'y a qu'une perfonne. Et encore: On ne peut dire que l'habitation du Verbe, soit par la fubftance ou par l'operation : c'est seule2.3.39. ment par la bonne volonté. Et encore: JESUS

a reçu l'onction du Saint-Esprit, comme une

jufte recompenfe de fon merite & de fa pureté. » 41.42. Il a été juftifié & purifié par la vertu du SaintEfprit, & transferé à l'immortalité & à l'incorruptibilité.

49.53.

2.45.

Il difoit encore: Quand on demande fi Marie n.43. eft Mere d'un Homme ou d'un Dieu, il faut dire: elle eft l'un & l'autre. Mere de l'Homme par nature, Mere de Dieu par relation: parce que Dieu 7.44. étoit en l'homme, qui eft né d'elle. Et encore: l'homme né de Marie eft Fils de Dieu par grace, le Verbe l'est par nature. Le Fils de Marie n'eft pas le Verbe, & le Verbe n'a pas deux naiffann. 14. Ces, une éternelle, une temporelle. Et encore: Le Verbe connoiffant par fa prefcience la vertu Notre-Seigneur, a voulu habiter en lui, dès le commencement de fa formation; & l'uniffant à foi par la volonté, lui a donné une plus grande grace, parce qu'elle devoit fe répandre fur tous les hommes.

3.57.61.

de

On produifoit encore quelques paffages, pour montrer que Theodore faifoit Dieu auteur du mal comme du bien, & foûtenoit qu'il avoit permis le peché, comme nous étant plus expedient. Enfin on lut des paffages où il parloit avec

mépris

Sup. liv. XX V.

n. 56

mépris du livre de Job, & du Cantique. On lut p. 454. enfin le Symbole de Theodore, condamné au concile d'Ephefe, fur quoi le concile de C. P. s'écria C'eft fatan qui a compofé ce Symbole. Anathême à qui l'a compofé. Le concile d'Ephese l'a condamné avec fon auteur. Nous ne connoiffons que le Symbole de Nicée. Anathême à Theodore de Mopfuefte, Anathême à qui ne l'Anathématise pas. Ses défenfeurs font des Juifs & des Païens. Longues années à l'Empereur. Vous avez purgé l'Eglife. Nous Anathématifons Theodore & fes écrits. On remit à un autre jour l'examen de ce que les Peres, les loix, & les hiftoires avoient dit contre lui.

XLVI.

Confitu tum du l'a

S.conc.

Cependant le Pape Vigile voulant exécuter fa promeffe, de donner fon avis féparément fur les trois chapitres, dreffa un grand decret, que l'on pe Vigile. nomme Conftitutum, à la difference du premier, nommé Judicatum : quoique ces noms fe trouvent quelquefois confondus, comme en effet, ils fignifient dans le fond la même chofe. Le P-337 tom. Conftitutum eft adreffé à l'Empereur, & com- Sup. n. 48. mence par les deux profeffions de foi, qui avoient sc. été données au Pape par Mennas & par Eutychius fon fucceffeur. Enfuite il dit, que comme on ne lui a point tenu parole, pour faire affem- p. 540. bler en nombre égal les Evêques des deux partis d'Orient & d'Occident, & qu'au contraire on l'a preffé de donner fa réponse fur les trois chapitres il a demandé un délai de vingt jours, à caufe de fon indifpofition, priant les Evêques. d'attendre ce terme, pour obferver l'ancienne regle, en ne prononçant rien avant que le faint Siege eût publié fon jugement.

Nous avons donc, continue-t-il, examiné les actes des conciles, les decrets des Papes nos Predeceffeurs, & les autres pieces neceffaires. Nous avons auffi vû un volume en papier, qui nous a T 6

été

XXXI.

ข. 37.

eté prefenté de vôtre part, par Benigne Evêque d'Heraclée, plein de blafphêmes execrables, & de dogmes contraires à la Foi catholique : que nous avons condamnez comme il s'enfuit. Il raporte foixante articles tirez des écrits de Theodore de Mopfuefte: mais fans coter les ouvrages, & ce font à peu près les mêmes, que les foixante & un premiers qui furent propofez dans le concile. Sur chacun de ces articles le Pape en explique le mauvais fens, & le condamne avec anathême.

Après avoir ainfi rejetté les erreurs attribuées à Theodore, il défend fous peine d'anathême, d'en prendre occafion d'injurier les Peres & les Docteurs de l'Eglife. Et parce que ces articles, ajoûte-t-il, portent le nom de Theodore de Mopfuefte, nous avons examiné ce que les Peres ont dit de lui; & nous avons trouvé que faint CySup. liv. rille écrit à Jean d'Antioche, que le concile d'Ephese condamnant le fymbole attribué à Theodore, n'a point fait mention de lui par difcretion ce que nous avons verifié dans le concile même. Sur quoi faint Cyrille ajoûte, qu'il ne faut point infulter aux morts. Proclus de C. P. a parlé de même au fujet de Theodore, & à condamné les erreurs qui lui étoient attribuées fans le nommer. Nous ne trouvons rien non plus dans le concile de Calcedoine contre la memoire de Theodore de Mopfuefte: quoique ce concile faffe mention de la lettre de Jean d'Antioche à l'Empereur Theodofe, où il dit, qu'il ne faut point condamner Theodore après fa mort.

Enfuite nous avons examiné, fi nos predeceffeurs ont ordonné quelque chofe contre les morts, qui n'ont point été condamnez de leur vivant;} & nous avons trouvé des autoritez contraires de p.366. Leon & de Gelafe. On a auffi obfervé la même regle à l'égard de Jean & de Flavien de C. P.,

553.

qui bien que chaffez de leur vivant n'ont point été tenus pour condamnez. Eufebe raporte dans AN. fon hiftoire, que Denis d'Alexandrie ne voulut Enf. VII. hift. c. 24. point condamner Nepos, bien que Millenaire, Sup. liv. parce qu'il étoit mort. Tout cela confideré, nous vII. n. 51. n'ofons condamner Theodore de Mopfuefte, &

ne permettons à perfonne de le condamner.

XXVIII.

33.24.

Quant aux prétendus écrits de Theodoret, P. 397. nous nous étonnons, que l'on puiffe avancer quelque reproche contre un Evêque, qui s'étant prefenté il y a plus de cent ans au jugement du concile de Calcedoine, y foufcrivit fans hefiter, & aux lettres de faint Leon. Quoique Diofcore & les Egyptiens diffent alors qu'il étoit heretique, nos peres toutefois après l'avoir foigneufement examiné, n'exigerent autre chofe de lui, finon qu'il anathématisât Neftorius & fa doctrine : ce qu'il fit tout haut en prefence de tout le concile. Après quoi on ne peut condamner fous fon Sup. liv. nom, des dogmes Neftoriens, fans accufer de menfonge ou de diffimulation les peres de Calcedoine. Et il ne faut pas croire, qu'ils aient ignoré l'injuftice qu'il avoit faite à faint Cyrille, en attaquant fes douze chapitres : mais ils ont fuivi l'exemple de faint Cyrille même, qui pour l'amour de la paix, paffa fous filence tout ce que les Orientaux avoient écrit contre lui. Vû principalement que Theodoret aiant reconnu les vrais fentimens de faint Cyrille, par fes lettres, lûës dans le concile de Calcedoine, loua la do&trine de celui qu'il avoit fauffement foupçonné de fe tromper. C'eft pourquoi nous défendons p. 361, à qui que ce foit, de rien avancer au préjudice de la memoire de Theodoret : mais en confervant le respect dû à fa perfonne, nous condamnons tous les écrits qui portent fon nom, & de qui que ce foit, & qui font conformes aux erreurs de Neftorius ou de quelque autre hereti

que.

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que. Enfuite le Pape Vigile met cinq anathemes, AN. 553. contre les erreurs que l'on relevoit dans les écrits de Theodoret puis il continuë.

P.369.

Quant à la lettre d'Ibas, nous voions par les actes du concile de Calcedoine, que fur la lecture des pieces, & particulierement de cette letP. 3970. C. tre, Ibas fut déclaré innocent & orthodoxe. La lettre même fut declarée orthodoxe, parce qu'el le embraffe la foi fur laquelle faint Cyrille fe reconcilia avec Jean d'Antioche, & les Orientaux. Mais les Peres du concile n'approuverent pas pour cela, ce que cette lettre contient d'injurieux à faint Cyrille. Ibas lui-même le retracta, aiant mieux compris le fens des chapitres de faint Cy? 371. rille; & c'eft fur cette retractation qu'il fut jugé orthodoxe. Car il declara nettement, qu'il recevoit la decifion du concile d'Ephese. Il avoit rejetté les douze chapitres de faint Cyrille, parce que les entendant mal, il croioit qu'ils ôtoient la diftinction des natures: quand il en a compris l'explication, il les a reçus. Diofcore & Eutychés louoient faint Cyrille, parce qu'en le prenant mal, ils croioient y trouver leur herefie: au contraire Ibas le blâmoit en croiant y voir la même erreur : en cela il étoit catholique ; & c'eft pour cela qu'il fut dépofé par Diofcore au faux concile d'Ephese, & rétabli au concile de Calcedoine. C'est pourquoi nous ordonnons, que le jugement de ce faint Concile demeure en fon entier à l'égard de la lettre d'Ibas, comme à l'égard de tout le refte.

Enfin pour montrer en general, combien doit p. 373. E. être inviolable l'autorité du concile de Calcedoine, le Pape Vigile rapporte plufieurs extraits des lettres de faint Leon & de Simplicius: même de fon Judicatum qu'il avoit retiré, & qu'il revoque au refte, en ce qui regarde les trois P. 375. 4. chapitres. Il conclud en défendant à qui que ce

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