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PREM. PARTIE.
SECT. II.

СНАР. Х.
ART. III.

de leur cartulaire; fous peine aux abfens, de perdre la retri bution acoutumée. Aparamment que le même ufage étoit ob fervé par les Chanoines de la Cathédrale, & en bien d'autres Chapitres.

Les amples recueils de chartes, renfermés dans les portefeuilles de M. de Gaignières, font une des plus précieufes collections manufcrites de la Bibliothèque du Rai. Ce font comme autant de cartulaires des Eglifes, & furtout (3) des monastères du Royaume.. Mille accidens peuvent faire périr les originaux, les copies authentiques, & quelquefois même les cartulaires. C'eft une grande reffource pour le public, & en particulier pour ces Abbates, de retrouver leurs anciens Titres dans un dépôt si célébre. Cet avantage devient beaucoup plus considérable, par raport aux cartulaires (4) du bas &

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5473. Orcam.

5423. S. Ouen de Rouen.
5417. S. Père de Chartres.
5474: Perfeigne, Diocèfe du Mans.
$469, Prully, Diocèse de Sens..
5472. Royaumont...

5446. S. Serge d'Angers.

5464. Thouars, Diocèfe de Poitiers. 5462. Notre-Dame du Val, Diocèle dé: Paris.

5425: S. Vandrille, Diocèfe de Rouen... $419. Vendôme:

5476. La Vieuville, Diocèfe de Dol.: 5453. Vigeois, Diocèfe de Limoges.. S444. 5445. S. Vincent du Mans.

(4) Les anciens cartulaires intéressent: trop les Eglifes, auxquelles ils ont apartenu; pour qu'on ne nous fache pas quelque gré de la notice abrégée, mais fufisan- › te, que nous en donnons ici par ordre, alphabétique.

5683. Acey, Diocèse de Besançon, au
14. fiècle.

5421. Aine les- Lion en 1519.
5466. Barbeaux. Ecrit au 17. fiècle.
5457. A. Bulle de Grégoire XI. touchant
l'Abbaïe de Bernai & les Fréres Mi-

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moyen age, qui fe confervent en original dans la même Bibliothéque. Plufieurs anciennes Eglifes y trouveront des titres & des enfeignemens, qu'on croyoit peutêtre depuis longtems perdus fans reffource.

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PREM. PARTIE:
SECT. II.
CHA P. X.
ART. IH.

Copies, origi

groffes, protoco

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vidimus..

II. Les Grecs nommoient leurs copies ἴσον, ἰσότυπον ȧπоyрaçov, ávтlyρapov. Les Latins depuis le XII. fiècle ont naux, minutes, encore plus multiplié les noms des leurs. Outre exemplum; dont l'antiquité n'est pas douteufe; c'eft chez eux copia, translatum, fumptum, tranfumptum, tranfcriptum, exemplatio, intextum, duplarium. Au IX. fiècle exemplazionis charta n'étoit qu'une copie, & cette locution fe foutenoit au XV. Mais au XIV. originales littera fignifioient des lettres en original. On

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5458. Cluni. Ecrit au 14. fiècle.
3459. Autre cartulaire de Cluni; copié

par M. Baluze en 1701.

5461. Autre concernant l'Ordre de Cluni. $415. S. Denis en France. Ecrit au 14. fiècle.

$487. $488. Actes des Chapitres des Do-
minicains. 17. fiècle.

5429. S. Sauveur d'Evreux. Recueil de
chartes originales depuis 1220. jufqu'en
1479. avec leurs fceaux.
3436. Gorze en Lorraine. Ecrit au 17.
fiècle,

1447. Prieuré de Goaiz dépendant de

S. Aubin d'Angers. Ecrit en 1541. $455. La Graffe. Depuis l'an 806. jufqu'en 1431.

5456. Priviléges, teftamens, conceffions

&c. des Rois, Princes &c. en faveur de diverfes Eglifes, dè Grenoble, faint Etienne de Lion &c. Copies & collationés au 17. fiècle.

5451. Saint Jean d'Angeli. Ecrit au 17. fiècle.

$460. A. S.. Jean du Mont, Ordre de.. Cluni. Ecrit au 16. fiècle.

$481. A. Lierru,Diocèle d'Evreux.Depuis

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5442. Marmoutiers. Ecrit au 12. fiècle.
5422. S. Martin-d'Autun. Ecrit en 1462.
5478. Mont-faint-Martin Diocèfe de
Cambrai. 13. fiècle.

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5439: Morigny, Diocèle de Sens. De-
puis 1112. jufqu'en 1257.

5467. A. Charte en faveur de l'Abbaïe de
Morimond.

5432. Moutier - Ramey, Diocèfe det
Troie. Ecrit au 14. fiècle.

5464. La Noue, Diocèle d'Evreux. Re-
cueil de chartes avec leurs fceaux.
5465. Pontigny. Ecrit au 14: fiècle.
5457. Pfalmodi. Bulle d'Honoré II. en
faveur de ce monastère.
5434 Royal-licu. Ecrit en 1358.
5454. Saucilange. Ecrit au 17. fiècle.
5431. Senuc, Prieuré dépendant de faint-

Remi de Reims. Ecrit au 16. fiècle.
5490. Chevaliers du Temple. Leurs char-
tes avec des fceaux, depuis l'an 1200.
jufqu'en 1346.

6649. Thenailles, Diocèfe de Laon.
Ecrit au 14. fiècle.

5435. S. Vanne de Verdun. Ecrit au 16:
fiècle.

5485. Diverfes chartes des Ordres de
S. Bénoît, de Cluni, de Citeaux, de
S. Auguftin & de Prémontré.

PREM. PARTIE, employoit au même sens originale, autenticum & même exem

SECT. II.
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ART. III.

taires font apellés

plar.

Les minutes doivent être rangées parmi les originaux. Informés que font les unes; elles ne doivent paffer, que pour des brouillons ou premiers projets d'actes : les autres font les originaux mêmes des greffes ou des notoriats, dont on délivre des groffes ou des expéditions authentiques.

Les minutes furent ainfi apellées, parcequ'elles ont coutume d'être en écriture plus menue: comme les groffes empruntèrent leur nom, de ce qu'étant mifes au net, les lettres en font plus groffes & mieux formées. Le Pape Innocent III. a fait ufage de grofa dans cette fignification.

Les protocoles protocolla portent quelquefois le nom d'imbreviatura. Ils font de trois fortes. Les premiers ressemblent beaucoup aux cartulaires ou plutôt aux regitres publics. On y référe tout au long & tout de fuite les arêts des Cours fupé*Les regîtres des rieures, les fentences des inférieures, les actes des ✶ Notaires. Tabellions & No- Les feconds n'étoient originairement, que des minutes de cartularia feu pro- Notaires, où le précis des actes devoit être exprimé ; mais où tocolla dans l'ordo- l'on omettoit ordinairement les claufes & les formules. Les nance de Philippe le Bel du mois de troisièmes ne font que des modèles & des formulaires, à l'ufage des Grefiers, des Notaires, & autres Oficiers de Justice, chargés par leur emploi, de dreffer diverfes fortes d'actes. Les formules antiques, publiées par M. Baluze, D. Mabillon & D. Carpentier, font des protocoles véritables. M. Maf(b) Ifor. Diplom. féi prétend (b), que ces divers recueils ne furent dreffés hors de l'Italie; que parceque l'ufage des chartes y étoit fi commun, qu'on n'avoit pas befoin de modèles, besoin de modèles, pour les rédiger.

Juillet 1304.

pag. 100.

Les protocoles du premier genre étoient en vogue dès le VI. fiècle. Pour leur imprimer un nouveau degré d'authenticité ; Juftinien voulut, qu'ils portaffent en tête une note, qui marquât, fous quel Comte des Largeffes ils avoient été dreffés. Ceux du fecond genre prirent faveur vers le XIV. fiècle : & ce ne fut que pour parer aux inconvéniens, qui en naiffoient, qu'on les ramena en quelque forte à la forme des premiers.

Sous la première race de nos Rois, les Princes & les tribunaux ne renfermoient point dans leurs chartes les pièces, qu'ils renouvelloient: ils fe contentoient, d'en faire mention. Charlemagne commença, à les inférer en entier dans fes

diplomes (c). L'ufage dura longtems, de les raporter avec cette formule: hoc eft præceptum ou hæc eft carta. Mais depuis la fin du XII. fiècle ces pièces débutèrent affez uniformement, furtout en France, par vidimus. De-là le nom de vidimus donné aux copies collationées (d). Cette dénomination étoit ordinaire, dès le XIV. fiècle. Ainfi les mêmes fortes de copies, collationées par l'autorité des Rois d'Angleterre, auroient pu être apellées infpeximus; puifqu'elles commencent auffi conftament par ce terme.

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les Latins..

III. Après être entré dans un fi grand détail fur la nomencla- Archives, charture & la nature des pièces, qui font admifes dans les archives triers, leurs noms & les dépôts publics; il ne fera pas inutile,de dire deux mots,fur chez les Grecs & les dénominations des archives mêmes. Les Grecs les apellèrent ἀρχεῖον, ἀρχαῖον, χαρτοφυλακεῖον, χαρτοθέσιον, γραμματοφυλάκιον. Les Latins leur prodiguèrent les noms de tabularium, tabellarium, chartarium, chartularium, chartothefium, graphiarium, regeftum, Sanctuarium (e), facrum, facrarium, facratarium, facriftia, fcrinium, fcrineum, fcriniarium, cella, camera, cime- (e) Hygen. de liliarchum, capella, armarium, fcriptio, archivum.

Depuis l'introduction de la barbarie ce dernier mot fut tourné en cent façons. On dit archarium (5), archium, archibus, archivus, arcibum, arcivum &c. Mais fcriberia & fcriptura fignifioient, à proprement parler, les greffes. Ainfi s'énonçoit-on, du moins au XIV. fiècle. Selon les Grecs, yoétion étoit le dépôt des actes & regîtres, concernant les impos publics & les dépenfes militaires. Sous la première & feconde race de nos Rois, outre les actes publics & municipaux & les archives ecléfiaftiques; il y avoit encore des archives du Palais, qui répondoient au tréfor royal des chartes. Mais les guerres & les calamités publiques, ont fait périr tous les anciens monumens de ce genre. Il n'y a que les archives des Eglifes, qui en aient fauvé quelques-uns du naufrage.

nom

Les actes publics, anciennement (f) écrits fur des tables d'airain, de plomb, de bois & de cire firent impofer le de tabularium (g) au lieu, où (6) elles étoient gardées. Les

(5) Archium eft ancien, puifqu'on le trouve dans le Digefte. Paul. Lib. 4. fent. tit. 6. §. I.

(6) Servius Scholiafte de Virgile place

celui de Rome avec le tréfor public dans
le temple de Saturne. Ad Georg. lib. 2
v.5.02.

mit. conft. pag. 20.

1340

(f) Tob. Eckard Schediafma de Ta1.1. (8) Cicer. Orat. pro arch. poet. n.8. Virgil. Georg, lib. 2.

bulariis antiq. n.

PREM. PARTIE.

SECT. II.
CHAP. X.
ART. III.

(b) Cicer. Orat. pro Milon.num.32.

(i) Abatuer. Fritfchii tr.de jure archiv. & Cancell. cap. I. n. 3.

Romains apellèrent tablinum & quelquefois tabinum le lieu, où ils dépofoient leurs livres de comptes & leurs inftrumens privés.

Librarium (b) étoit une dénomination, qui n'étoit propre qu'aux dépôts particuliers.

A tabularium fuccéda fcrinium, fur lequel les étymologiftes fe font beaucoup exercés. Il fut d'un grand ufage dans le moyen age; mais l'on s'en fervoit déja dès le fiècle d'Augufte. De ce que les archives de S. Pierre ou la Bibliothéque du Vatican font qualifiées, facrum fcrinium, dans (7) un diplome du Pape Agapet; Lambecius en conclut, que cette Bibliothéque n'étoit anciennement rien autre chofe, que les archives du faint Siége. Les Allemans confondent (i) pour l'ordinaire les noms & les droits d'archives & de chancellerie.

(7) Archivum S. Petri, five Bibliotheca Vaticana Roma,in diplomate Agapeti Papa vocatur facrum fcrinium: unde liquet Bibliothecam Vaticanam olim nihil aliud

fuiffe, quàm archivum Sedis Apoftolica. Petr. Lamb. Comm. de Bibl. Caf. Vind. lib. 2. cap. 8. p. 652.

SECONDE

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