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Alphabets don

pour hébraï

III. La quatrième grande colone eft partagée en quatre SEC. PARTIE utres, dont au moins les trois premières femblent toutafait SE CT. II. étrangères aux Juifs d'apréfent. Les quatre alphabets, qu'elles CHAP. XIIL contiennent nous font donnés néanmoins Hébreux pour par des Mff. dont le plus récent ne peut guère être poftérieur ques dans des Mff. au IX. fiècle. Nous tirons le premier alphabet des Prélimi- très-anciens. naires (c) de D. Bernard de Montfaucon fur les Hexaples d'O- (c) Hexapl. t. t. rigène. Le fecond est puifé dans un Mf. de la Bibliothéque p. 22. du Roi d'environ 800. ans. Le troisième vient d'un Mf. de celle de S. Germain des Prés, dont l'antiquité ne fauroit être reculée au-delà de l'empire de Louis le Débonaire. Le quatrième eft répété par trois fois dans un Mf. de l'Abbaie de S. Ouen de Rouen, Mf. Saxon, qui porte des caractéres du VII. fiècle.

Le premier pris fur un Mf. de la Bibliothèque des PP. Jéfuites, eftimé du VIII. fiècle, tient beaucoup plus des lettres hébraïques des Juifs d'apréfent, que les trois autres. Mais il faut remarquer, qu'entre les divers caractéres, que ce Mf. préfente, D. Bernard a choisi ceux, qui aprochoient davantage de l'Hébreu vulgaire. Les deux alphabets fuivans ont enTemble des raports plus fenfibles, que le quatrième. Ceux qui nous les ont tranfinis au IX. fiècle, atteftent que ce font là les caractéres, dont les Juifs faifoient actuellement usage. Prefque aucun ne reffemble à ceux, dont ils fe fervent aujourdui.

De favans hommes, après avoir manié beaucoup de Mff. hébreux en lettres carrées, déclarent qu'ils font tous assez récens. Du moins n'en produit-on aucun d'une antiquité certainement comparable, à celle de ces alphabets. D'autres qui auront plus d'érudition Orientale & de loifir, nous aprendront ce qu'on doit penfer, fur l'origine des alphabets antiques, que nous publions.

IV. On croiroit d'abord trouver un argument bien favorable à l'antiquité de l'Hébreu-Caldaïque, dans la reffemblance des lettres & I, 1 &,, 7 & (1) & reffemblance, fur

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(1) Saint Jérome fur Zacharie Cha-Du refte nous pourions reconoitre fans pitre XII. dit expreffément, que le daleth inconvénient, que l'Hébreu - Caldaïque & le refch des Hébreux ne diférent que d'aujourdui n'eft pas poftérieur à faint par un petit trait, parvo tantùm apice. Jérome. Tome I.

Reflemblance de quelques lettres

hébraïques & Samaritaines, four

ce de méprifes pour les interpreraifons de douter

tes & les écrivains:

files lettres des Juifs ne feroient pas beaucoup plus modernes, qu'on ne penfe ordinai

rement.

SECT. II. CHAP. XIIR

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SEC. PARTIE. laquelle on a coutume, de rejeter diverfes méprifes des anciens interprètes, même antérieures à J. C. Mais cet argument perd beaucoup de fa force; quand on fait attention, qu'il y a dans le Samaritain, qu'on apelle fouvent Hébreu, des daleth & des refch, § des beth & des caph, ** des vau [] & des iod †, dont la conformité n'eft guère moins marquée.. Ainfi les fautes du Ainfi les fautes du texte, qui ont induit en erreur les premiers traducteurs des livres faints, auront pu précéder les changemens, aportés dans l'ufage des anciens caractéres Hébraïques.

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Dom Bernard de Montfaucon (d) dit, qu'on aperçoit l', fur des pierres, gravées par les Bafilidiens au II. ou III. fiècle. Mais, après avoir parcouru tout le troifrème livre de la feconde partie du fecond tome de fon Antiquité expliquée, où les, gravures de ces hérétiques font repréfentées, & les infcriptions hébraiques annoncées; nous n'y avons pu découvrir une feule lettre hébraïque aprochant de celles, dont ufent aujourdui les Juifs.

En vain feroit on valoir certaines médailles revêtues d'infcriptions hébraïques, pour réléver l'antiquité du caractère hébreu caré. La faufleté des ficles ou monoies, qui portent ces caractéres, ne fauroit plus être révoquée en doute par aucun conoiffeur. Ces raifons ne nous paroiffent néanmoins pas fufifantes, pour faire déchoir les lettres Judaïques de l'antiquité, qu'on leur acorde ordinairement: & nous ne voudrions pas nier, que les Juifs ne les euffent en effet empruntées des Affyriens, Caldéens ou Babyloniens, chez qui ils furent retenus captifs. Mais on a fujet de croire, que les figures de ces caractéres ne varièrent pas moins, que celles des Samaritains; avant que les Juifs fuffent auffi fcrupuleux, qu'ils le font devenus dans la fuite, pour n'y pas changer le moindre trait. Il ne feroit donc abfolument incroyable, que nos alphabets, raportés d'après des Mff. fi anciens, ne fuffent pas toutafait chimériques, ni même inconnus aux Juifs des dix premiers fiècles de l'Eglife. Voici encore une chofe à leur sujet, qu'il ne faut pas omettre ; c'eft qu'on trouve dans les alphabets Indien & de Salomon, publié par Hephurn, plufieurs des mêmes lettres, conformes à celles des deux derniers alphabets de nos Mff.

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CHAPITRE

XIV.

Alphabets Syriaques, Arabes & Turcs.

SEC.PARTIE

SECT, II..

ral :

de S. Jean.

(a) Exercit:

p. 194.

1.QUOIQUE l'Hébreu caré palle ordinairement pour a des Syriens l'ancien Caldéen, il y a fur ce point un partage entre alphabet particules auteurs. Les uns prétendent, que ce dernier s'eft perdu, lier des Chrétiens les autres, qu'on le retrouve dans l'Ethiopien, auquel les peuples mêmes de l'Abiffinie donnent le nom de Caldéen: d'autres croient le découvrir dans les caractéres Palmyriens. Quelques-uns, pour affurer aux lettres Hébraïques carées la prérogative de l'antiquité fur les Samaritaines, font venir cellesci de Caldée. L'afinité remarquée par Etienne Morin (a) entre le Samaritain & l'ancien Syriaque apellé Eftrangel, lui part. 2. cap. 6. fait prononcer, que celui-là prend fa fource dans celui-ci. Un feul coup d'œil fur les planches Samaritaines & Syriaques fufira, pour , pour décider la question. S'il ne paroit pas facile, de dériver le Grec du Syriaque Eftrangel; il ne le fera guère plus, de tirer de l'Estrangel le Samaritain. Les raports font furement très éloignés : mais une origine commune laiffe fubfifter long-tems certains traits de reffemblance. Que les caractéres des anciens Caldéens euffent une grande conformité avec les Syriaques, c'est à quoi M. Bourguet (b) trouve bien plus d'a- (6) Tom. 2. p. 471 parence. Car enfin le Syriaque n'eft qu'un dialecte du Caldaïque : & l'ancien caractére des Syriens, nommé Estrangel, retient encore le nom de Caldéen.

M. Neironi favant Maronite de Rome avoit composé une differtation pour prouver , que les caractéres Syriaques font les premiers du monde. Mais M. Bourguet, après leur avoir acordé une antiquité fort reculée, ne veut pas la faire remonter au-delà de 1200. ans; pas même en faveur de l'Eftrangel, fentiment auquel nous ne croyons pas devoir foufcrire.

L'Eftrangel eft tantôt confondu avec le caractére Nestorien, & tantôt il en eft diftingué. On ne s'en fert plus, que dans les titres des livres & des chapitres. Les Nestoriens & les Maronites font également ufage du Syriaque ; mais leurs caractéres ne laissent pas d'être un peu diférens.

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