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SEC. PARTIE.
SECT. II.

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Aux caractéres des anciens Syriens nous joignons ceux des modernes. C'est là l'écriture courante, dont fe fervent aujourCHAP. XIV. dui les Maronites, les Jacobites de Syrie & les Neftoriens.. L'alphabet général des Syriens eft fuivi de celui des Mandaites ou Chrétiens de S. Jean, qu'on croit être les anciens Sabaïtes. peut confulter fur cette fecte M. Hyde, dans fon hiftoire de la Religion des anciens Perfes. Notre alphabet est un de ceux, qui ont été recueillis par M. Edouard Bernard docteur d'Oxford. Quant à l'alphabet général Syriaque ; nous l'avons compofe fur une multitude d'autres, dont nous avons déja nominé en divers endroits la plupart des compilateurs. Il faut y joindre prefque tous les auteurs des grammaires en cette langue. Nous avons de plus dépouillé nous mêmes des Mff. en caractére Eftrangel très ancien & de divers fiècles, On fent affez, combien le Syriaque eft lié avec les alphabets précédens. Ses. raports avec l'Hébreu Judaïque font faciles à faifit. De part & d'autre les lettres initiales. & l'écriture courante ont des traits de conformité, qu'on ne fauroit méconoitre. Mais fa reffemblance avec l'Arabe eft fi frapante; qu'on eft obligé d'avouer, qu'il lui a donné naissance..

bets des Arabes.

Anciens alpha- II. Les caractéres des Arabes, des Turcs & des Perfans font abfolument les mêmes. S'ils admettent quelque diférence, & quant au nombre & quant à la valeur; elle ne confifte que dans les points placés au-deffus ou au-deffous de certaines lettres. C'est à la faveur de ces points, que les Perfans & les Turcs augmentent leurs alphabets de deux ou trois élémens. Les établiffemens des Turcs dans la Gréce &, dans l'Illyrie, & des Sarrafins dans l'Italie & l'Espagne, ne nous permettent pas de négliger leurs alphabets. Mais nous paffons fous filence celui des Perfans peu néceffaire pour des Européens, & d'ailleurs prefque entiérement connu par ceux des Arabes & des Turcs. La matiére eft ici trop abondante & trop variée, pour nous réduire à un feul alphabet général. Nous partageons d'abord en deux notre table des alphabets Arabes. La première divifion -fuivra l'ordre des lettres hébraïques, & la feconde celui, qu'on donne ordinairement aux lettres des Arabes..

Ces peuples anciennement fuiyoient l'arangement des let tres, qu'ils avoient reçu des Hébreux, des Caldéens ou Sy+ riens. C'eft un fait, dont tous les fayans conviennent. Il eft

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d'ailleurs démontré par les anciens Mff. Arabes, où les lettres. (1) numérales font parfaitement d'acord avec celles des Hébreux, & ne conviennent point avec celles des Arabes d'a- CHAP. XIV. préfent. Cet ancien arangement des lettres de leur alphabet les faifoit de plus quadrer & pour le fon & pour la valeur avec celui des Orientaux leurs voifins. Seulement ils ajoutoient à la fin les caractéres, destinés à rendre les fons particuliers à leur langue. Ils en avoient formé les figures fur leurs lettres primitives, dont ils ne les diftinguoient, que par des points ou des accens. Cette conformité de caractéres engagea depuis leurs Grammairiens, à raprocher ceux, qui fe reflembloient, en les tranfportant de la fin de l'alphabet, où ils étoient rélégués, à la fuite des lettres, dont ils avoient emprunté la figure. De là un nouvel arangement de lettres, tout diferent de celui des Hébreux & des Syriens, d'où elles tiroient leur origine. Mais à tort quelques auteurs ont-ils acufé les Arabes, d'avoir fait ce changement; de peur qu'il ne parût, qu'ils tenoient leur écriture de leurs voifins..

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On ne connoit rien de plus ancien en ce genre, que quelques Mff. de l'Alcoran, certaines monoies & infcriptions en caractéres Cuphiques. Ils ont pris cette dénomination de Coupha ville de Caldée dans l'Iraque. Babylonienne. Leur reffemblance avec le Syriaque eft fi fenfible, qu'on en a conclu, que ces deux fortes de lettres avoient une origine commune, dans: celles des anciens Caldéens. Voilà pourquoi le Cuphique tient le premier, rang parmi nos alphabets Arabes. Il s'eft foutenu chez eux encore plus de 300. ans depuis Mahomet. Le Mauritanique ou Arabique Occidental,diferent de l'Oriental ou Cuphique ocupe le fecond rang. Quand on n'eft pas bien verfé dans ces deux espèces d'écritures; on n'a point de plus sûre marque, pour les difcerner, que le point placé fur le phe des Arabes d'Orient: au lieu qu'il eft au deffous de celui des Africains ; & les deux points mis fur le caph des premiers :: au lieu que celui des derniers n'en porte qu'un. C'est à ces indices, qu'on diftingue tout d'un coup les Mff. Arabes Orien-taux des Occidentaux.

Notre troisième alphabet Arabe eft Africain. Il contient :

(1) Chez les Orientaux > au moins toutes les lettres font numérales, ceux qui font les plus voifins de l'Europe,

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quelques caractéres affez finguliers. C'est d'Afrique que les Sarafins fe répandirent en Espagne, d'où ils tentèrent d'inonCHAP. XIV. der la France. C'est d'Afrique qu'ils vinrent s'établir en Sicile & en Italie. On y conferve encore des monumens de leur façon. Il ne faut donc rien négliger, de ce qui peut contribuer à l'éclairciffement de ces antiquités.

Alphabet géné

ral de l'Arabe mo

Mais il n'en est point, qui nous intéreffent de plus près que celles qu'ils ont laiffées en Espagne. D. Naffarre grand Bibliothécaire de ce Royaume en a publié l'alphabet, dans sa préface fur la Polygraphie Espagnole. Cependant comme il lui a donné l'arangement moderne; nous avons cru devoir le réduire à fa première forme. Ce fera notre quatrième alphabet ancien.

III. La troisième partie de notre planche repréfente un alphabet général des caractéres Arabes, en usage chez les Muderne: alphabet fulmans depuis la réforme, que fit dans leur écriture Ebn Moclah, Vifir du Calife Moctader, l'an 326. de l'Hégire. Cet alphabet général est suivi d'un alphabet particulier des Turcs.

Turc.

De même que nous comptons chez nous plufieurs fortes d'écritures; Erpen en diftingue chez les Arabes & les Turcs huit efpèces principales, fans parler des variétés, qui naiffent de la diverfité des mains & des païs. Autre eft leur écri ture, avec laquelle ils transcrivent l'Alcoran, & que nos Imprimeries imitent: autre celle qu'ils emploient dans leurs afaires & dans les Tribunaux. L'écriture des comptes & dépenfes de l'Etat n'eft pas la même, que celle des diplomes. Ils ont auffi leurs lettres majufcules. Enfin la diférente maniére de lier leurs lettres forme encore divers genres d'écriture.

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