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cules intégrantes, dont toutes les parties du corps humain font compofées. Car le fluide électrique est un fluide infiniment actif pil pénetre dans toute la profondeur du corps avec une vîteffe dont on n'a point d'idées & il eft, comme le feu élémentaire, le plus puissant diffolvant de la nature. Qu'on se rappelle fur-tout qu'il communique une vertu répulfive à toutes les parties les plus infenfibles d'un corps qu'il pénetre ; propriété conftante du fluide électrique que l'expérience démontre, ainfi qu'on l'a vu dans plufieurs endroits de ce traité. Il femble que la machine électrique pofitive & négative de M. Nairne ait été imaginée exprès pour faciliter la pra tique de cette méthode...

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Il n'y a pas d'autres méthodes d'électrifer que celles dont nous venons de parler; elles font même beaucoup plus nombreuses que celles dont d'autres auteurs ont fait mention, quoiqu'ils en aient porté le nombre à plus de fept. La raison de cette différence apparente eft que nous en avons réduit plusieurs aux cinq premieres méthodes d'électrifation, en les expofant dans les articles refpectifs auxquels elles nous ont paru fe réduire naturellement. Ainfi, par exemple, en parlant des étincelles, nous avons traité des diffé rentes manieres de les tirer, & ces différentes

façons ne nous ont parui que des efpeces de la méthode générale des étincelles. De même, en parlant des commotions, nous avons indiqué la maniere de les graduer, fans en faire un article à part. Nous ne faifons cette, obfervation que pour empêcher què quel ques perfonnes qui ne nous liroient pas entiérement, ne penfent que nous n'admettons pas ces méthodes.

Nous terminerons cet article par une mé thode d'électrifer l'air d'une chambre, ce qui peut être utile dans plufieurs circonstances, foit par rapport à des malades, foit relativement à des vieillards ou autres perfonnes

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qui l'électricité d'un air environnant, pourroit être avantageufe. M. Canton dans un Mémoire qu'il lut, à la Société Royale de Londres, le 6 décembre 17535 obferva que l'air ordinaire d'un appartement peut être électrifé à un degré considérable & conferver cette électricité quelque tems. « Ayant bien féché l'air de fa chambre, dit l'illuftre M. Priestley, il électrifa fortement un tube de fer-blanc, qui avoit une paire de balles fufpendure à une de fes extrémités; pour lors, il parut que l'air voifin étoit pareillement électrifé. Car ayant touché le tube avec fon doigt ou un autre conducteur, les ⚫balles continuerent malgré celaà fe repouffer

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Pune l'autre, quoique pas à une fi grande diftance qu'auparavant. Mais il observe que leur répulfion diminuoit à mesure qu'on les approchoit du plancher, de la boiferie, ou de quelque meuble, & qu'elles fe touchoient l'une l'autre, quand on les plaçoit à une petite diftance de quelque conducteur. Il a remarqué que l'air confervoit quelque degré. de cette puiffance électrique, pendant plus d'une heure après le frottement du tube quand le tems étoit très-fec. Pour électrifer négativement l'air ou l'humidité qui y eft contenue, M. Canton isola, par le moyen d'un cordon de foie tendu entre deux chaises, tournées dos à dos, & diftantes l'une de l'autre d'environ trois pieds, un tube de fer-blanc, qui avoit à une de fes extrémités une aiguille à coudre, bien fine, & il frotta du foufre, de la cire à cacheter, ou un tube de verre dépoli, le plus près qu'il put de l'autre bout, pendant trois à quatre minutes; après quoi, il trouva l'air électrifé négativement, lequel continua dans cet état un tems confidérable, après que l'appareil eut été transporté dans une autre chambre (1).

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L'électricité ainfi communiquée à l'air, est

(1) Tranfact. philofoph. vol. 49, part. I, pag. 300, & vol 48, part. II, pag. 784, -- Hist, de l'électr. tom. I, pag. 373,

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foible; la fuivante qui fe trouve dans la feconde édition de l'hiftoire de l'électricité & que nous donnons avec M. Wan-Swinden, d'après la traduction de Hollande, la fuivante, dis-je, a plus d'énergie.« Prenez une bouteille chargée, d'une main, & de l'autre une chandelle allumée & ifolée; approchez, en marchant par la chambre, la tige de la bouteille très-près de la flamme; tenez-l'y pendant une demi-minute; tranfportez alors la bouteille & la chandelle hors de la chambre; retournez-y rez-v avec des boules de moëlle de fureau fufpendues à des fils de lin, & que vous tiendrez auffi loin de vous que le bras peut s'étendre: ces boules divergeront dès que vous entrerez dans la chambre, & s'écarteront d'un pouce & demi quand vous ferez au milieu. Le pere Beccaria, par fes » expériences, a prouvé que l'air qui eft contigu à un corps électrifé, acquiert par degré la même électricité; que cette électricité de Fair agit d'une maniere oppofée à celle du corps, & diminue fes effets, & que comme l'air acquiert cette électricité lentement la perd de même (1).

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(1) Mém. fur l'analog. de l'électr. & du magn. tom. II, pag. 149. Lettere dell' elettricifmo, pag. 87. --Hist. de l'électr; tom,

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CHAPITRE III.

·Des machines électriques négatives.

J.

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PAR une fatalité finguliere, l'efpece d'é lectricité qui la premiere a exifté, eft celle qui la derniere a été connue fous fon caractere propre. Afin de prouver cette vérité, je ne dirai point que Thales de Milet, plus de 600 ans avant Jefus Chrift, en frottant l'ambre avoit produit de l'électricité négative, mais je rappellerai que le célebre Otto de Guéricke, bourguemeftre de Magdebourg, en imaginant la premiere machine électrique à rotation, inventa une machine électrique négative & que ce ne fut qu'un grand nombre d'années après, qu'en Allemagne, pays riche en découvertes,on exécuta des machines pofitives à rotation. Poleasi

1° Otto de Guéricke, contemporain de Boyle, imagina de faire un globe de foufre de la groffeur de la tête d'un enfant, ce font fes expreffions, & il faut les conferver. Par le moyen d'une manivelle, il le fit tourner fur fes pôles entre deux poupées & le frotta avec la main. Les attractions & les répulfions fe présenterent auffi-tôt à lui, ainsi qué plu

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