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fur leur centre & foutenus par un reffort, Cet académicien en lut en 1772 la defcription dans la féance publique de la rentrée de Pâques (1).

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8°. Cette machine représentée en perfpective dans la figure 25, planche III, eft d'une conftruction très-fimple & a le plus grand rapport avec celle de la figure 1. Sur une tablette A, A s'élevent deux montans perpendiculaires; C, Ceft l'axe de la machine mené par la manivelle D; E, G représente la colonne de verre qui fert à fupporter les couffins & à les ifoler: cette colonne eft terminée en bas vers E par une forte virole dans laquelle selle eft maftiquée & qui tient à la table. En G on voit un couronnement dont la principale fonction eft de porter un reffort en demi-cercle, aux extrémités duquel font les deux couffins H, circulaires & mobiles fur leur centre; il n'y en a qu'un qui puifle paroître dans la figure. On détermine par le moyen de deux vis le degré de preffion de ces couffins, contre la glace I, F, K qui étant percée dans fon centre reçoit l'axe C, auquel font deux platines (comme dans la figure 2, de la planche I); en L on voit

(2) Mémoires de l'Acad, des Sciences, 1772, prem, partie pag. 5020

C

un fupport en console qui foutient le prolongement de l'axe, prolongement fait pour éloigner fuffifamment la manivelle de la glace; en Neft le conducteur négatif qui communique avec les couffins H par une chaîne ou petite tige, ou de quelqu'autre maniere; en P eft le conducteur pofitif: l'une & l'autre font ifolés par des colonnes de verre ou par des cordons de foie. Il vaut mieux préférer premier moyen; dans la figure on a employé le fecond, feulement pour la distinc tion des figures, risk ap

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Pour avoir l'électricité négative, on mettra une chaîne fur le conducteur P, qui ne com munique point avec les couffins, mais feu lement avec la glace; nous pouvons le nom

conducteur pofitif. Cette chaîne doit être affez longue pour traîner fur la terre: cette condition eft effentielle. Dès que le plateau de verre fera mis en jeu par le moyende la manivelle on obtiendra l'électricité négative du conducteur négatif; car le pla teau de verre étant frotté par les couffins c'eft une néceffité qu'il abforbe lou pompe, fi l'on veut, le fluide électrique de ces derniers. Les couffins étant en contact avec le conducteur N que nous nommons conducteur négatif, lui enleveront le fluide électrique qu'il contient, pour le perdre à leur tour,

Ainfi les couffins & le conducteur ayant perdu leur fluide électrique, & ne pouvant en recouvrer de nouveau pour réparer leur perte, ils reftent toujours dans un état de privation, parce qu'à caufe de leur ifole ment, ils ne communiquent point avec les corps environnans & ne peuvent en recevoir du fluide électrique non plus que du réservoir

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Si on veut au contraire obtenir l'électricité pofitive, il fuffira d'ôter la chaîne qu'on a mife fur le conducteur pofitif P & de la tranfporter aux couffins ou au conducteur négatif N. Lorsque la machine fera en action, fi on approche la main ou l'excitateur du conducteur pofitif P, on verra une étincelle pofitive qui s'élancera de ce conducteur fur la main. Dans le cas précédent, on voyoit au contraire une étincelle dont la direction étoit oppofée & qui s'élançoit de la main au conducteur négatif.

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En fe fervant donc alternativement des deux conducteurs, ainfi que nous l'avons "écrit, on pourra faire fucceffivement & trèscommodément toutes les expériences qui appartiennent à l'électricité pofitive & à l'é-* lectricité négative; on pourra faire encore toutes celles qui font relatives à la combinaifon de ces deux électricités; v. g. on char

gera sune bouteille de Leyde en établissant une communication entre fon crochet & un des conducteurs, de même entre fa furface extérieure & l'autre conducteur; effet qu'il feroit impoffible d'obtenir, fi les deux élec tricités étoient pofitives you fi elles étoient toutes deux négatives. On pourra encore démontrer la destruction des deux électricités.

contraires par le moyen d'un exterminateur ; c'eft le nom qu'on donne à une tige de communication qu'on place en même tems fur les: deux conducteurs P, N, & qui eft à peuprès comme celle de la figure 19, planche III, avec cette feule différence que les deux crochets font tournés du même côté; quelquesuns font cette tige entiérement droite, & y mettent dans le milieu un manche de verre à angle droit; ces conftructions font affez égales pour l'effet principal : les deux conducteurs communiquant entr'eux par le moyen de cette tige de métal intermédiaire on n'obtient aucun figne d'électricité, l'excès de fluide qui conftitue le pofitif de l'un fe tranfmettant à l'autre qui eft d'autant néga❤ tif, pour rétablir l'équilibre.

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9°. Pour perfectionner ces différentes ma◄ chines négatives, il faut rendre l'ifolement de la machine le plus grand qu'il eft poffible. Alors les montans de la machine doivent

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• être de bois, féché au feu, bien imprégné d'huile ficcative & couvert enfuite d'une couche de cire d'Espagne diffoute dans l'efprit de vin. Avec ces précautions, l'humidité du bois en fera chaffée & ne pourra dans la fuite y rentrer; j'en ai fait exécuter de cette maniere avec la plus grande folidité. On peut encore n'incrufter du bois ainfi préparé, que ce qu'il en faut pour ifoler l'axe. Il y em a qui font les fupports du plateau en verre, troués pour recevoir l'arbre du difque. On a encore ifolé par des piliers de verre, la table qui porte la machine. Le manche de la manivelle doit auffi être de verre avec une poignée de bois, préparé comme nous l'avons dit.

10o. Nous dirons ici deux môts d'une machine électrique de la conftruction de M. Girardin, dont la defcription a été faite dans les nouvelles de la république des lettres & des arts (1). Cette machine dont la glace eft de 20 pieds de diametre, eft établie fur quatre colonnes de crystal : de là, fes couffins ou frottoirs font ifolés; ils ceffent de l'être à volonté, par l'addition d'une tige de métal qui établit une communication avec la terre.

(1) Établissement utile qu'on doit à M. de la Blancherie. Voyez Le No. 6, ann. 1779.

La

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