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SECONDE CLASSE.

Maladies non-électriques, c'est-à-dire, fur lefquelles l'expérience n'a point encore prononcé, foit qu'elles ne dépendent aucune, ment du fluide électrique, foit qu'elles en aient une dépendance inconnue jusqu'à préfent......... Telles font plufieurs de celles qu'on a nommées dans les dix claffes de la Nofologie, & plufieurs qu'on a également paffées fous filence. Nous n'en pouvons rien dire il n'y auroit que des conjectures à apporter.

On eft donc affuré par le fait, qu'il y a des maladies qui dépendent d'une trop grande ou trop petite quantité de fluide électrique; puifqu'on guérit les premieres, par exemple, certains mouvemens convulsifs, en fouftrayant ou diminuant le fluide électrique par l'éle&rifation négative, & qu'on détruit les,

fecondes en éle excès de fluide

électrique par l'électrifation pofitive, comme on le voit, par exemple, dans la paralyfie, qui dans plufieurs circonstances a été guérie par l'électricité feule.no q

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On eft encore affuré qu'il y a des maladies différentes de celles dont nous venons de

parler, qui dépendent du principe morbifique,

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combiné avec le plus ou le moins de fluide électrique, puifque l'expérience a prouvé que cette claffe de, maladies a été guérie par les remedes de l'art, joints à l'électrisation, effet qui n'avoit pu être produit par les remedes feuls, ni par l'électrifation feule. ,ni Quant aux autres maladies, elles n'ont pas été affez examinées & on a fait trop peu de tentatives pour prononcer avec affurance que l'excès ou le défaut de feu électrique en foit ou n'en foit pas sun des co-principes, Peut-être que le trouble produit par certaines causes, dans l'équilibre électrique, donne naiffance au principe morbifique; peut-être que celuici eft l'origine de l'excès ou du défaut de fluide électrique, qui fe trouvera dans ces maladies. Mais comme ce fyftême ne peut être ni prouvé ni combattu victorieufement par les expériences & les obfervations, il vaut mieux fufpendre fon jugement, jusqu'à ce que la science de la médecine qui fe perfectionne tous les jours, nous éclaire fur ces objets.

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Mais, quelle que foit la façon de penfer qu'on ait fur ce fujet, on ne doit point dire qu'il s'agit ici du fluide électrique libre (1), ̧·

(1) Il n'y a que quelques cas connus, ainfi qu'on l'a vu précédemment, où le fluide électrique libre paroiffe fenfiblement

mais du fluide électrique fixe combiné dans les corps. Ces deux expreffions ne marquent point une différence effentielle, mais une diverfité d'état du même fluide. On doit admettre cette diftinction de fluide électrique libre, & de fluide électrique fixe, comme on le fait pour l'air, Feau & le feu qu'on distingue en libres & en combinés; en répétant l'électrisation, on ajoute ou on diminue la quantité de fluide électrique fixe du corps humain, que l'attraction, ce grand principe de la nature, fixe enfin parmi les parties du corps animal, ainfi Ique nous que nous Pavons dit plufieurs fois.toy &ompilidson

Avant que de ce chapitre, c quelques mots de s de ce qu'ont penfé plufieurs favans, à relativement l'objet qui nous occupe.

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Il y a eu des phyfiologiftes, tels que M. Fabre, profeffeur au college Royal de chirurgie de Paris, qui ont entrepris d'expliquer par les loix de l'irritabilité, dont on doit la connoiffance au célebre Haller, les principales fonctions de l'économie animale. On fait que l'irritabilité eft une propriété

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par lui-même ou par fes propriétés distinctives; mais en genéral, on ne doit entendre ce que nous difons que de l'excès ou défaut de fluide électrique fixe,

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inhérente à toutes les parties de l'animal vivant, & qu'elle produit des effets différens, fuivant leur ftructure. Cette propriété eft regardée comme particuliere à la fibre mufculaire, dont elle excite la contractibilité, même après la mort. Il y en a qui l'étendent aux autres parties du corps, quoique fes effets en foient moins fenfibles. Selon tout le monde, l'état de fanté confifte dans une. parfaite harmonie entre les folides & les fluides du corps; auffi-tôt qu'elle eft rompue, l'individu eft malade. N'eft-il pas infiniment probable, dans le cas d'harmonie de toutes les fonctions, que les agens qui mettent en jeu l'irritabilité, n'ont que l'énergie qu'il faut pour exciter les mouvemens néceffaires à la fanté, & que dans le fecond cas, ces agens « deviennent caufes de maladies, lorfqu'ils acquierent des modifications, telles qu'ils excitent des mouvemens & des fenfations extraordinaires, qui mettent le défordre dans ces mêmes fonctions, ou bien lorfque, par leur impuiffance, tous les mouvemens languiffent (1).» Ici, il y a irritabilité en moins, là irritabilité en plus.

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Cette opinion féduifante me rappelle une conjecture que j'ai faite autrefois fur ce fujet

(1) Suites des recherches fur différens points de pathologie & de thérapeutique, par M. Fabre,

& que je ne donne en paffant que comme une fimple conjecture, car après avoir établi ce qu'il y a de certain, d'après l'expérience on peut bien hafarder une idée. Y auroit-il beaucoup d'invraisemblance à dire que l'irritabilité, plus ou moins grande, dépend du fluide électrique en plus ou moins grande quantité? (en y joignant auffi, lorfque la nature du cas de demande, comme co-principe, la matiere morbifique qu'en général on ne doit pas exclure des maladies).

Quoiqu'il en foir, plufieurs favans penfent comme moi, qu'il y a des maladies qui dépendent d'une trop grande ou d'une trop petite quantité de fluide électrique.

M. Razoux, docteur en médecine, fecrétaire-perpétuel de l'académie des fciences de Nimes, & auteur de plufieurs ouvrages eftimés, a lu fur ce fujet à l'académie un excellent Mémoire dont on verra avec intérêt le tableau. si nə119m (up, 29tion PREMIEUR ENOPARTIE.

Maladies de élear

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produites par une trop grande quantité de ou maladies

par excès.

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