페이지 이미지
PDF
ePub

"

D

des felles abondantes, dans lefquelles on reconnoiffoit la matiere dont le dépôt la rendoit impotente de la moitié du corps. Qui peut douter que dans le vomiffement. vermineux, le cholera-morbus vermineux, la diarrhée vermineufe, & les autres maladies des différentes claffes qui font quel-t quefois occafionnées par des vers; qui peut douter, dis-je, que dans ces cas la commotion électrique qui, quoique foible, eft capable de tuer de petits animaux, fans cependant nuire aux grands animaux, tels que les hommes; qui peut douter que ce moyen ne foit excellent pour détruireula caufe du mal? L'expérience confirme ce rai-t fonnement. M. Guftave-Frederic Hiotberg a vu en Suede d'heureux effets de l'électricité dans un homme attaqué du ver folitaire. Ce malade ayant reçu quelques fe couffes électriques, fut agité de convul fions; notre phyficien ayant porté la main fur le ventre, fentit un corps affez gros fe remuer dans cette cavité. Les vermifuges qu'il ordonna enfuite, chafferent un morceau de ver folitaire d'une demi-aune, avec plufieurs autres morceaux plus petits (1).dot 5. De la falivation, de la fueur & de

[ocr errors]

(1) Mém, de l'Académie Royale des Sciences de Stockholm.

l'incontinence d'urine. L'électricité eft fouveraine pour exciter la falivation, la fueur & le larmoïement, qui font les principaux flux de férofité. J'ai éprouvé plufieurs fois que les premiers jours qu'on électrifoit environ pendant une heure, des malades, la falivation étoit excitée, & même affez abondamment. J'ai vu une perfonne du fexe qui eut une falive très-abondante, quoique habituellement elle ne crachât prefque jamais avant l'époque de l'électrifation. C'eft fans doute une fuite du relâchement alternatif, quoique très-court, qui arrive aux vaiffeaux glanduleux après leur conftriction fpafmodique. M. Mauduit a remarqué fouvent cet effet dans les divers malades qu'il a foumis aux expériences électriques. Dans la feconde des quinze guérifons opérées à Montpellier fous la direction de M. de Sauvages, la nuit, il fortit de l'oeil (du malade) une grande quantité d'eau; la nuit fuivante, fes yeux répandirent beaucoup d'aquofités. J'ai vu auffi dans un malade que j'électrifois,' il y a plusieurs années, une abondance d'eau qui couloit des yeux. Dans plufieurs guérifons de M. de Sauvages, on a apperçu le phénomene de la falivation (1),ainfi que celui

(1) Recueil fur l'électricité médicale, tome II, pag. 386.

"

7

༞་

qu'il

des fueurs abondantes dans quelques fujets. Mufchenbroëck (1) dit que l'électricité aug mente la fueur & la transpiration infenfible. M. Hartmann a fait aufh fur lui-même plufieurs expériences rapporte dans fa differtation de fudore unius lateris. Hala 1751; voyez auffi ce que nous avons dit dans le chapitre premier. M. Gardane a également obfervé, dans les malades électrifés, la falivation, le larmoiement & les fueurs. Il feroit inutile de rapporter un plus grand nombre d'expériences fur cette matiere parce que ces propriétés de l'électricité ne 11 2101, 9upan font point contestées, & que tout le monde eft convaincu par mille obfervations, , qu'une électrifation un peu foutenue excite & augmente toutes les fécrétions, fait beaucoup tranfpirer, & excite la fueur, le larmoïement & une grande falivation qui font autant de moyens de guérifons, relativement. à plufieurs maladies dans lefquelles, par conféquent, on ne fauroit trop recommander l'électricité.

m

[ocr errors]

Les urines font augmentées & leur écou lement eft facilité par l'électrifation. Lecélebre Linné a obfervé depuis long-tems que l'électricité facilitoit l'écoulement de

(1) Cours de physique expérimentale; tome I, pag. 378.

[ocr errors]

Y

Purine (1). Ce moyen a été mis en usage avec fuccès dans l'hôpital d'Édimbourg. M. Wilkinson cite l'exemple suivant. « Une femme à la fuite d'une plaie au bas-ventre, audeffus de l'os pubis, fe plaignit pendant huit jours d'une douleur continue dans cette au bout de ce tems elle ceffa d'uriner; partie: au bout le fecond jour après la rétention d'urine, la malade en rendit abondamment après avoir reçu des chocs électriques. Depuis ce tems, elle fut obligée pendant cinq mois de recourir à l'électricité, qui lui faifoit rendre chaque fois une petite quantité d'urine. » L'incontinence d'urine a été également aeté guérie par l'électricité, le fluide électrique donnant du ton aux organes trop relâchés. Le docteur Webiter, médecin d'Édimbourg, guéri des incontinences d'urine, en tirant des étincelles le long du raphe pres raphé, près de la fymphise du pubis. Il a auffi employé avec fuccès le même moyen pour arrêter 1 les anciens écoulemens qui font la fuite de gonorrhée virulente (2).

[ocr errors]
[ocr errors]

Avant que

de finir ce chapitre, nous ferons s remarquer que d'après les nombreuses expériences & obfervations contenues dans a Jaberibous totilost gian129/2

(1) Confectaria elettrico-medica.

(2) Mém, de la Soc, de Méd, tom. I. pag, 353, tom, II, pag. 271,

le cours de cet Ouvrage, on ne fauroit s'empêcher de conclure l'efficacité de l'électricité dans les fécrétions & excrétions. Il eft inutile de répéter ici toutes les preuves que nous en avons données. « Les fécrétions naturelles, dit M. Nairne, font excitées par l'électricité & celles qui font accidentelles ou contre nature, font diminuées & fouvent arrêtées; le fecond effet femble être une conféquence du premier; les évacuations furnaturelles font caufées par une difficulté qui a eu lieu dans les fécrétions naturelles ou dans la circulation par cette raifon, la cause prochaine des écoulemens purulens, des ulceres, &c. eft la circulation rallentie ou la fuppreffion de la tranfpiration dans la partie dont les vaiffeaux font enflammés ou obftrués. Et fi l'électricité eft douée du pou voir d'exciter la circulation néceffaire à travers les canaux les moins obftrués, la perte 'doit fe rallentir beaucoup. »

1

[ocr errors][merged small]
« 이전계속 »