OU KEA. Je crains fes attentats. HIRZA. Quoi l'ami de Thamar.... OU KE A. Eft-il digne de l'être? HIRZA. Sans doute, s'il nous venge, OU KE A. En eft-il moins un traître ? Quelque reffentiment qui puiffe l'animer, HIRZA. Quoi! parmi les écueils, & la foudre, & les ondes, Il n'aura pas le droit de punir des ingrats, OUKE A. Non, fans doute; & l'on doit honorer fa vaillance; Puifqu'aux murs de Québec il faut porter la guerre, Entre l'Anglois & nous applaniffons la terre ; SCENE I I. HIRZA, FEMMES SAUVAGES. MON HIR.Z A. ON pere, toi qu'Hirza porte au fond de fon cœur, Inspire à nos Guerriers cette intrépide ardeur, Ah Dieux !.... l'air retentit de cent cris d'allégreffe. Mon Vengeur va paroître : il accourt, il s'empreffe. (Elle le voit.) Volons.... A fon afpect que mes fens font émus! Comment lui dire, hélas ! que mon pere n'est plus. MONREAL, ( précédé de beaucoup de Guerriers, & fuivi des Iroquois qu'il a vaincus.) HIRZA, FEMMES SAUVAGES. LE MONRÉ A L. E cœur brûlant d'amour, & plein d'impatience, Je reviens triomphant après deux ans d'absence, Pour mériter ta main, pour obtenir ce prix, Qu'ici Thamar, ton pere, à mes vœux a promis. J'ai combattu long-tems l'Iroquois intrépide, Rien n'a pu m'arrêter dans ma courfe rapide. Je marchois fecondé de tes fiers Illinois. Le Nord du Canada tremblant à nos exploits, A vu fuir devant nous cette horde fauvage, Que l'Anglois façonnoit au frein de l'esclavage: Et ces nombreux Guerriers, que mon bras a foumis, Ont quitté leurs tyrans pour fuivre des amis. Tu peux feule à mes yeux embellir la victoire: C'eft de toi que j'attends mon bonheur & ma gloire. HIRZA. Sans doute, Monréal, tu connois comme moi MONREA L. J'ai vu leur défiance, Quel est donc à leurs yeux mon crime? HIRZA. Ta naiffance. Apprends que Fontalbar, le Chef de tes François, A coupé les rameaux de l'arbre de la paix. MONREA L. Hirza, que m'apprends-tu? Se peut-il que la guerre.. |