페이지 이미지
PDF
ePub

n'ai confidéré dans chaque verfet que ce qui peut y être de la pénitence; afin qu'en ramaffant toutes ces lumié. res, qui font comme féparées dans tout le corps de ces Pfeaumes, elles forment un jour affés grand dans mon efprit, pour me conduire dans la voie fi affurée de la pénitence.

PREMIER PSEAUME DE LA PENITENCE.

I.

Omine, 1. Seigneur, ne

1. Dne info.

me reprenez Yore tuo arguas pas dans votre fume; neque in ira reur; & ne me châtua corripias me. tiez pas dans votre colére.

2. Miferere mei, 2. Aiez pitié de Domine, quoniam moi, Seigneur, parinfirmus fum: fa- ceque je fuis foible: name, Domine, guériffez-moi, Seibata funtoffa mea. Os fot tout étonnés. gir, parceque mes

quoniam contur

3.Et anima mea

turbata eft valde; toute troublée;mais

3. Et mon ame eft

fed tu, Domine afquequo?

4. Convertere

[ocr errors]

vous, Seigneur,jufqu'à quand melaißerez-vous en cet état? 4. Tournez-vous

Domine,& eripe vers moi, Seigneur,

& délivrez mon a- animam meam :

me: fauvez-moi
en confidération de
votre miféricorde.
5. Car il n'y a per-
fonne qui fe fou-
vienne de vous dans
la mort : & qui eft
celui qui vous louë.
ra dans l'enfer?
6. Je me fuis épui-
fé à force de foupi-
rer: je laverai tou-
tes les nuits mon lit
de mes pleurs: j'ar-
roferai de mes lar-
mes le lieu où je fuis
couché.
7.La fureura rem-
plimon œil de trou-
ble je fuis devenu
vieux au milieu de
tous mes ennemis.
8. Eloignez-vous
de moi, vous tous
qui commettez l'i-
niquité; parceque
le Seigneur a éxaucé
la voix de mes lar-

mes.

:

falvum me fac propter mifericordiam tuam.

5. Quoniam non eft in morte qui memor fit tui: in inferno autem quis confitebitur tibi?

6. Laboravi in

gemitu meo, lavabo per fingulas noctes lectū meй: lacrymis meis ftratum meum riga

bo.

7. Turbatus eft à furore oculus meus: inveteravi inter omnes inimicos meos.

8. Difcedite à me, omnes qui operamini iniquitatem; quoniam exaudivit Dominus vocem fletûs

mei.

9. Le Seigneur a

9.

Exaudivit

Dominus depreca- éxaucé l'humble tem meam: Do- fupplication que je minus orationem lui ai faite : le Sei

meam fufcepit.

gneur a agréé ma

priére.

10. Erubefcant Io. Que tous mes & conturbentur ennemis rougiffent, vehementer om- & foient remplis de nes inimici mei trouble qu'ils fe Convertantur & e- retirent très promTubefcant valde tement, & qu'ils

velociter.

:

7.1. Seigneur.

foient couverts de
confufion.

ché nous

aiant

Il eft remarquable que prefque tous r. Le péles Pfeaumes pénitentiaux commencent par cette parole: & c'eft là le fouftrait premier effet de la pénitence, d'avoir l'empirecours à Dieu. Il eft jufte que le pé- Dieu, il ché aiant entrepris de nous fouftraire eft jufte à la domination de Dieu, nous com- de com

mencions

re de

mencer

tre.

par la reconnoître : & on par le re peut dire que ceux-là font mieux pé connoî nitence, qui la reconnoiffent mieux, & qui s'y foumettent plus parfaitement. C'eft la pénitence qui entre- 2. Péniprend de rétablir le régne de Dieu tence ré. dans le cœur de l'homme, que le pé. régne de ché avoit ufurpé injuftement par le Dieu démon, qui s'en étoit établi le tiran. cœur.

tablit le

- dans le

3. Lede Car, comme le roiaume de Dieu eft

mon

ne

peut ré un roiaume de juftice, celui du dégner que mon eft un roiaume d'iniquité; & dans les étant efclave lui-même, il n'y a que du pé dans nos ténébres & notre propre cor

ténébres

ché,

me ne

un

ment

fans

ver,

ruption où il puiffe régner: ce qui le fait appeller par faint Chryfoftome, le tiran du péché. Il eft donc néceffaire, pour commencer de faire pénitence, de lui ôter tout l'empire qu'il avoit fur nous: ce qu'on ne peut faire, 4L'hom. qu'en le donnant à Dieu. Nous ne poupeut être Vons être un moment fans maître. Ou mo- nous obéissons à Dieu pour nous fauou nous obéiffons à notre propre maître. ennemi pour nous perdre. Il eft impoflible de fe délivrer de ce malheureux efclavage, que par une heureufe fervitude, qui eft notre liberté. Ce tiran aura d'autant moins de pouvoir fur nous, que Dieu en aura davantage. Il n'envahit que ce qu'il trouve . Tou- deftitué du nom de Dieu. Toute ac& toute tion & toute parole, foit du cœur Parole foit de la langue, qui n'eft point mardu fceau quée du fceau de l'Agneau, eft mife de Dieu fous la domination de ce tiran, qui lui démon, imprime fon caractére. Il s'en fert enfuite comme d'armes pour nous faire la guerre: car il n'eft fort contre nous que par ce qui eft de nous. Ce doit

te action

marquée

ou du

efforts

mon

n'eft fort

par ce

qui eft

point

objet de

être là le fujet de notre vigilance, de 6. Le déne lui donner point de prife contre nous, & de nous foumettre en toutes contre choses à l'ordre de Dieu, afin de n'ê. nous que tre foumis en rien au démon. C'eft ce que veut dire cette parole, de nous, Seigneur. Il faut l'avoir toujours dans Ne lui le cœur, & le plus fouvent que nous donner pouvons dans la bouche, ne défirant d'armes, rien que le régne de Dieu, qui peut la vigi feul détruire en nous celui de fon en- lance. nemi, & qui ne le détruira qu'à pro⚫portion qu'il régnera lui-même dans nous. Car ce n'eft point par de vains que nous pouvons réfister à notre ennemi, qui eft incomparablement plus fort que nous ; ce n'eft que par l'empire de Dieu qui eft toutpuiffant. C'eft Dieu que nous devons 7. Nous Jui oppofer, ce n'eft point nous : & je ne dis pas cela de moi-même, c'eft fifter au ce qu'il dit lui-même à fon peuple : démon Ce ne fera pas vous qui combattrez, ce la puiffera moi. Quand il n'y a que l'homme fance de qui combat, l'homme eft vaincu. Mais Dieu quand c'eft Dieu qui combat pour l'homme, on ne peut douter de la victoire fans une grande infidélité. Ce que nous avons donc à faire dans cette étrange guerre, c'eft de n'avoir aucune confiance en nous, & même de

ne pouvons ré

que par

« 이전계속 »