४ LE DEDIT, EN UN ACTE ET EN VERS. Par Monsieur DU FRESNY. REPRÉSENTÉ E pour la premiere fois le A TROYES; Au Magasin général des Piéces de Théâtre; AN VII. ་ GÉRONTE, Pere d'Isabelle. ISABEL LE, Amante de Valere. VALERE, Neveu, de Belise, et d'Araminte, Amoureux d'Isabelle. FRONTIN, Valet de Valere. UN LAQUA IS. La Scène est dans la maison de Belise et d'Araminte. * 977′949'560 LE DÉDIT, COMÉDI E. SCÈNE PREMIÈRE. ISA BELLE, VALERE, chacun de son côté sans se voir. VALER E. QUox! ne pouvoir tirer raison de mes deux Tantes? ISABELLE. Je n'en puis revenir. Quelles extravagantes! VALER E. Oui, plus j'y pense, et moins je vois d expédiens... Quelle cruauté, Se désoler ainsi chacun de son côté, Sans trouver nul moyen de réduire ces folles! ISABELLE. Mon pere leur a dit de piquantes paroles, A ij VALER I. Oui, depuis peu je vois que toutes deux s'évitent, ISABELLE. Leur dureté pour vous les condamne. Ah! Valere, VALERE. Moi, j'espérois que par vous Mes deux Tantes feroient quelque chose pour nous, Et que vous ayant vue, adorable Isabelle, Elles s'attendriroient. ISABELLE.. Leur barbarie est telle, Qu'elles parlent de vous avec aversion. VALER E. Vous voir, n'approuver pas ma tendre passion, Leur mauvais cœur me fait trembler, j'en désespere. VALERE Votre père pourtant va les presser, aussi - Nous esperons encore, il va nous joindre ici. ISABELLE. Oui, donnons-nous au moins ce moment d'espérence, A leurs derniers discours. VALER E. Sur elles vous comptiez. Car elles vous ont fait hier cent amitiés. ISABELLE. C'est par-là que je vois qu'elles m'ont méprisée. |