Réflexions critiques sur la poësie et sur la peinture, ÆÄÆ® 1

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Pissot, 1770 - 432ÆäÀÌÁö

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456 ÆäÀÌÁö - C'est là proprement le but que tout homme qui travaille pour le public doit se proposer ; et c'est ce que les premiers Poètes tragiques avaient en vue sur toute chose. Leur théâtre était une école où la vertu n'était pas moins bien enseignée que dans les écoles des Philosophes.
409 ÆäÀÌÁö - La figure des objets , leur couleur,. les reflets de la lumiere , les ombres , enfin tout ce que l'©«il peut appercevoir, fe trouve dans un tableau comme nous le voyons dans la Nature ; elle fe préfente dans un tableau tous la même forme où nous la voyons réellement.
38 ÆäÀÌÁö - Si quelqu'un vous aborde avec la joie peinte sur le visage, il excite en nous un sentiment de joie; les larmes d'un inconnu nous touchent, avant même que nous en sachions la cause, et les cris d'un homme qui ne tient à nous que par l'humanité nous font courir à son secours, par un mouvement machinal qui précède toute délibération.
9 ÆäÀÌÁö - Mais, comme on l'a dit , les perfonnes qu'un fang fans aigreur & des humeurs fans venin ont prédeftinées à une vie intérieure fi douce, font bien rares; la...
8 ÆäÀÌÁö - Souverains î il faut encore s'être appliqué dès la jeunefle à des études & à des occupations dont les travaux demandent beaucoup de méditation : il faut que l'efprit ait...
52 ÆäÀÌÁö - Carrache., ne nous intérefle pas plus que le feroit la vûe d'un canton de pays affreux ou riant : il n'eft rien dans un pareil tableau qui nous entretienne , pour ainfi dire ; & comme il ne nous touche guères , il ne nous attache pas beaucoup. Les Peintres intelligens ont fi bien connu, ils ont fi bien fenti cette vérité , que rarement ils ont fait des.payfages déferts & fans figures. Ils les ont peuplés , ils ont introduit dans ces tableaux un fujet compofé de plufîeurs perfonnages dont...
463 ÆäÀÌÁö - Les signes naturels des passions que la musique rassemble, et qu'elle emploie avec art pour augmenter l'énergie des paroles qu'elle met en chant, doivent donc les rendre plus capables de nous toucher parce que ces signes naturels ont une force merveilleuse pour nous émouvoir. Ils la tiennent de la nature même14.
292 ÆäÀÌÁö - La poésie du style fait la plus grande différence qui soit entre les vers et la prose. Bien des métaphores qui passeraient pour des figures trop hardies dans le style oratoire le plus élevé , sont reçues en poésie ; les images et les figures doivent être encore plus fréquentes dans la plupart des genres de la poésie, que dans les discours oratoires; la rhétorique qui veut persuader notre raison , doit toujours conserver un air de modération et de sincérité.
8 ÆäÀÌÁö - ... pas en faifant des réflexions fur ce qu'il lit , devient bientôt fujette à l'Ennui. Mais à force d'exercer fon imagination , on la dompte ; & cette faculté rendue docile, fait ce qu'on lui demande. On acquiert, à force de méditer...
500 ÆäÀÌÁö - Romans en prou; , où l'on retrouve la fiction & le ftyle de la Poëfie. Ils font des Poemes à la mefure & à la rime près. L'invention des Eftampes & celle des Poëmes en profe , font également heureufes. Les Eftampes multiplient à^ l'infini les tableaux des grands Maîtres. Elles mettent à portée d'en jouir ceux que la diftance des lieux condamnoit à ne les voir jamais. On voit de Paris par le fecoqrs d'une Eftampe , les plus grandes beautés que Raphaël ait peintes fur les murs du Vatican.

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