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XCIV. Second livre.

du peché. Ce livre contient dix-huit chapitres. Le fecond livre, dont le titre eft de la connoif- A N. 1536. fance d'un Dicu rédempteur, qui s'eft manifesté aux patriarches fous la loi, & à nous dans l'évangile traite premierement de la chute d'Adam, & de la malediction encourue par tous les hommes à cause du peché originel, dont on explique la propaga tion, d'où s'enfuit la perte de la liberté, l'homme n'aïant plus de forces pour éviter le mal, & n'aïant rien en lui que de condamnable par la corruption de fa nature. Il fait voir comment Dieu opere dans le cœur des hommes, & refute ce que les orthodo xes avancent pour la défenfe du libre arbitre. L'homme ainfi perdu en forte qu'il n'étoit pas capable d'avoir une bonne penfée de lui-même, a eu besoin d'un rédempteur qui fût le médiateur des deux alliances, l'objet de la foi des pieux Ifraëlites, leur confolation, leur force, leur confiance, & leur efperance: c'eft pour cela que Dieu leur a donné la loi qui entretenoit l'efperance du falut en JesusChrift jufqu'à fon avenement, & qui les condui foit à cet homme Dieu. On parle ici des loix ceręmoniales & des loix morales, & parmi ces dernieres on expofe les préceptes du décalogue, on explique enfuite les differences des deux teftamens, on parle de la vocation des Gentils, de la neceffité que le fils de Dieu fe fit homme pour exercer l'office de médiateur; on prouve qu'il a pris une veritable chair humaine contre les erreurs des Marcionites, des Manichéens, & d'autres héretiques qu'on réfute on explique comment les deux natures font.

unies dans la feule perfonne, où l'on repond aux AN. 1536. fophifmes de Servet, dont le fifteme eft expliqué. On démontre comment Jesus-Christ a rempli l'office de rédempteur, où l'on parle de fa mort, de sa fépulture, de fa defcente aux enfers, de fa réfurrection, de fon ascension, de fa féance à la droite du Pere, & de fon retour pour juger tous les hommes. Il fait voir comment Jefus-Chrift nous a merité la grace & le falut par fon obéiffance jusqu'à la mort de la croix, on s'éleve ici contre les questions trop curieuses des théologiens scholastiques sur le mérite d'un Sauveur dans fon incarnation & dans fa paffion. Ce livre contient dix-fept chapitres.

XCV. Troifiéme livre.

Le troifiéme livre où il eft parlé de la maniere de recevoir la grace de Jesus-Christ, de ses avantages & de fes effets, conduit à la connoiffance du Saint-Efprit, qui par fon operation, nous fait joüir de Jesus-Christ, en nous communiquant la foi, une nouvelle vie, & la pratique des vertus chrétiennes. Ainsi dans le premier & deuxième chapitre, il montte cette operation fecrete du SaintEfprit, qu'il confidere dans Jefus-Chrift médiateur, comme dans notre chef, & qui par sa grace & fa vertu, nous fait devenir les membres de cet homme Dieu, en nous rendant participans des dons de la foi. Dans le troifiéme, il traite de la pénitence, compagne inféparable de la foi, il expofe ce qu'on en doit croire, il parle des causes pour lefquelles on doit l'étendre jufqu'à la fin de la vie, de Les avantages, du peché contre le Saint-Esprit, & de l'impenitence des reprouvez. Dans le quatrié

me, il refute les théologiens catholiques fur ce facrement, & s'étend fort au long fur la contrition, AN. 1536. la confeffion & la fatisfaction, dont il parle en vrai héretique, refutant les catholiques fur ces trois parties de la penitence. Dans le cinquiéine, il refute la doctrine orthodoxe des indulgences & du purgatoire, & répand toute la bile contre le pape & le faint fiége, qu'il accufe d'en faire un trafic honteux pour s'enrichir. Dans le fixiéme, il traite de la vie chrétienne, à laquelle l'écriture fainte nous exhorte, il propofe les extrémitez qu'il faut fuir; & exhorte les fidéles à ne pas defefperer de leur falut, s'ils n'ont point atteint ce haut degré de perfection, pourvû qu'ils avancent tous les jours dans la pieté & dans la juftice. Dans le feptiéme, il dit, que la marque pour connoître fi l'on ne s'écarte pas de la juftice, eft de voir fi l'homme renonçant à foi-même, fe donne entierement à Dieu, & il explique le renouvellement de vie, dont parle faint Paul dans l'épitre à Tite. Dans le huitième, 1.Tit. 11. & 129. il traite de l'utilité des croix, comme une partie de ce renoncement à foi-même, & propose l'exemple de Jefus-Chrift. Dans le neuvième, il dit, que le principal avantage qu'on tire de la croix, eft qu'on meprise la vie prefente, & qu'on defire la future, dont on fait le fujet de fes méditations; il fait la defcription d'une ame qui tremble aux approches. de la mort, & propofe les remedes pour éviter cette crainte. Dans le dixième, il montre l'ufage qu'on doit faire de la vie presente, & dit, qu'il faut éviter l'intemperance & l'impatience, & propose

&

les remedes contre ces maux. Dans le onzième, il AN. 1536. traite de la juftification de la foi, qu'il éleve infiniment au-deffus de la juftification des œuvres, refute le fentiment d'Ofiander, qui admettoit une juftice effentielle. Dans le douzième, il dit, que la méditation de la juftice de Dieu, renverse la juftice imaginaire des œuvres, qui n'est, dit-il, qu'une hypocrifie & une vaine opinion, capable d'établir la confiance en fes propres mérites & l'orgüeil. Dans le treizième, il remarque deux chofes dans la juftification gratuite, la gloire de Dieu & la tranquillité de la confcience. Dans le quatorziéme, il explique les commencemens de la juftification, qu'il fait confifter dans la feule foi, & dans l'imputation gratuite de la justice de Jesus-Christ, & refute enfuite le fentiment des theologiens catholiques. Dans le quinzième, il s'éleve contre les mérites qu'il prétend détruire, & la loüange de Dieu, en nous rendant juftes, & la certitude du falut. Dans le feizième, il propose la doctrine des Catholiques, touchant la justification, & le mérite des bonnes œuvres, & tâche de refuter leurs preuves. Dans le dix-feptième, il s'applique à concilier les promeffes de la loi avec celles de l'évangile. Dans le dix-huitième, il explique fuivant fon fystême, en quel fens la vie éternelle est appellée récompenfe, & comment Dieu rendra à chacun felon fes œuvres. Dans le dix-neuvième, il traite de la liberté chrétienne. Dans le vingtiéme, de la priere, & de l'oraison dominicale. Dans le vingt-uniéme de la prédestination éternelle. Dans le vingt-deuxiéme,

xiéme, il établit ce qu'il penfe là-deffus par l'autorité de l'écriture fainte, & refute les Catholiques. AN. 153 6. Dans le vingt-troifiéme, il tâche de faire passer pour calomnics ce que les Catholiques difent contre ses erreurs fur la prédestination. Dans le vingtquatrième, il montre que les élus font prédestinez par la vocation de Dieu, & les réprouvez damnez, parce qu'ils font des vafes de colere deftinez à une perte éternelle. Dans le vingt-cinquième, il traite de la réfurrection derniere des uns & des autres, où il refute les erreurs des Athées, des Saducéens & des Chiliaftes.

Dans le quatriéme livre, il parle des moïens dont Dieu fe fert pour nous attirer, & nous conferver dans la focieté avec Jefus-Christ. Et parce que le Saint-Efprit n'unit pas tous les hommes à lui, & ne leur donne pas la foi, & que ceux qu'il favorife de ces avantages, font attirez par cer tains moïens, il fe fert pour cela de la prédication de l'évangile, de l'ufage des facremens, & du gouvernement de toute la discipline. C'eft pourquoi en fuivant toujours l'ordre du fimbole, il parle de l'églife univerfelle, que le faint Efprit a fanctifiée & incorporée en Jefus-Christ, d'où découle la rémiffion des pechez, & le retablissement au droit à la vie éternelle. Ainfi Calvin dans les quatorze premiers chapitres de ce livre, traite de Feglife, de fes marques, de la communion des Saints, il refute les Novateurs, les Anabaptiftes, & autres, il compare la véritable églife avec la fauffe, & cette derniere ne manque pas d'être celle des Orthodoxes qu'il appelle Papistes. Il traite Tome XXVIII.

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XCVI. Quatriéme livre

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