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c'eft un facrement fondé fur la parole de JefusAN. 1541. Chrift, quoiqu'il ne foit pas néceffaire au falut:que l'impofition des mains en eft l'élement, & que fa vertu eft de confirmer les fidéles dans la parole & dans la grace de Jefus Chrift, qu'il eft à propos de le donner aux enfans auffi-tôt qu'ils font inftruits de la religion.

De l'euchariftie.

De la penitence Comme facre

ment, & de l'abLolution,

Dans le treiziéme article qui eft de l'euchariftie, on remarque que ce facrement eft fondé sur la parole de Jefus-Chrift, par la vertu de laquelle ce facrement eft operé, & par laquelle il arrive qu'après la confecration, le vrai corps & le vrai fang du Sauveur, font vraiment & fubftantiellement prefens & diftribuez aux fidéles fous les efpeces du pain & du vin, changez & transubstantiez au corps & au fang du Seigneur. L'élement en eft le pain & le vin, & quand la parole eft ajoûtée, le facrement eft achevé, compofé de l'efpece vifible, des élemens & de la chair, & du fang invisible de Jefus Chrift que nous recevons vraiment & réellement dans ce facrement. La vertu de l'euchariftie eft de nous unir fpirituellement & corporellement au fils de Dieu par fa chair vivifiante, affurez que nous y avons reçu y avons reçu la rémiffion de nos pechez, la force de refifter aux mouvemens de la concupifcence, le gage & l'affurance de notre juftification, de la vie éternelle & de la focieté avec Jefus-Chrift qui nous eft promise & donnée.

Dans le quatorziéme qui traite de la pénitence comme facrement & de l'abfolution, on fait remarquer que la pénitence eft fondée fur ces paro

les

les de Jefus-Chrift en faint Mathieu chap. 18. Tout ce que vous lierez fur la terre, &c. Et en faint A N. 1541. Jean chapitre 20. Ceux dont vous remettrez les pechez, ils leur feront remis

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'c. L'élement est le rite exterieur par lequel l'abfolution eft donnée & reçûë felon la parole de Jefus-Chrift: & parce que les prêtres font dans ce facrement la fonction de medecins fpirituels, il faut qu'on leur confeffe au moins les pechez mortels; & il eft jufte que tous les fidéles fe foumettent au moins une fois l'an à être traitez par leurs pafteurs : la vertu de ce facrement eft d'affurer les pénitens qui fe font confeffez, qu'ils font absous & reconciliez à l'église, & délivrez des liens de leurs pechez, parce que JefusChrist ratifie dans le ciel, ce que le ministre fait fur la terre. A l'égard de la fatisfaction, on dit que la remiffion de la coulpe & l'abolition de la peine éternelle doivent être attribuées à Jesus-Chrift feul, que la fatisfaction canonique impofée par les pafteurs & accomplie avec foi, coupe la racine du peché, remedie à fes reftes, ôte ou adoucit la peine temporelle, & fert enfin d'exemple.

Dans le quinziéme article fur le facrement de Du mariage. mariage; on dit que fa vertu confifte à reconnoître que le mari & la femme font joints par l'autorité de Dieu, & ont reçûs une grace qui rend leur union légitime, enforte que ce facrement eft particulier aux Chrétiens, & eft fondé fur les paroles de l'écriture fainte, où l'union indiffoluble du mari & de la femme eft établie, & la conjonction exterieure de l'un & de l'autre en eft l'éle

ment.

Tome XXVIII,

Yy

Dans le feizième article du facrement de l'oncA N. 1541. tion des malades: on le fonde fur la parole & fur De l'extrême- la pratique recommandée par l'apôtre faint Jac

onction.

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ques. L'huile en eft l'élement, & sa vertu eft de faire comprendre aux malades qu'étant foutenus par la foi & par la priere de l'églife, ils font confiderez de Dieu comme des membres vivans de cette églife, & qu'ils doivent efperer de triompher de fes ennemis, & attendre le falut éternel qui leur eft promis, foit qu'ils meurent, foit qu'ils recouvrent leur fanté. Il n'y a rien fur le dix feptiéme article de la charité qui unit les membres de l'églife.

:

Dans le dix-huitiéme article qui eft de la hierarchie ccclefiaftique. On établit pour principe qu'il n'y a dans l'église qu'un seul épiscopat, dont tous les évêques font participans; que Jefus Chrift a communiqué fa puiffance principalement à faint Pierre, mais non pas à lui feul : que tous les évêques font fucceffeurs des apôtres; que cependant il y a un ordre & une fubordination entre les évêques que les archevêques font au- dessus des évêques, & les primats & patriarches au-dessus des metropolitains; qu'entre les patriarches celui de Rome eft le premier, non qu'il foit au-deflus des autres par la dignité de son sacerdoce, mais par l'étendue de fes foins & la prerogative de fa jurifdiction pour conferver l'unité de l'églife: que ces miniftres ont le pouvoir d'établir les céremonies & les rites qu'ils jugent convenables, de faire des loix fur la difcipline, & de les faire obferver, pouryû néanmoins que ces céremonies ne foient pas

établies dans la vûë d'y mettre fa confiance, mais feulement comme des moïens de s'exciter à la pie- A N. 1541. té & de la conferver; & afin que toutes chofes fe faffent dans l'église avec édification, avec décence & avec ordre, enforte que la liberté chrétienne confifte à être perfuadé que notre justification n'eft pas attachée à ces pratiques exterieures ; & que comme elles n'ont été inftituées que pour fortifier & foutenir la foi & la charité des foibles, elles doivent ceder à la charité, & peuvent être omises, s'il est besoin, pourvû que ce soit sans scandale & fans mépris.

Dans le dix-neuviéme article font compris plu- Culte & invocafieurs dogmes reçûs & appuïez par le confente- tion des Saints. ment de l'églife, tels que font l'honneur qu'on rend aux Saints dans la célebration de leurs fêtes, les prieres qu'on adreffe à Dieu pour lui demander quelque grace par l'interceffion & les mérites de ces Saints, la priere qu'on leur adreffe hors du facrifice, enforte qu'on met cependant toute fon efperance en Jefus Chrift, fur quoi il faut avoir. foin d'inftruire le peuple. On établit la veneration des reliques, pourvû qu'on évite les fuperftitions, l'ufage des images pour aider la memoire, exciter des fentimens d'adoration & d'amour pour JesusChrift, & pourvû qu'on n'honore pas l'image, mais ce qu'elle reprefente. On dit que la meffe eft un facrifice, mais non fanglant, dans lequel Jefus Chrift qui a été une fois facrifié fur la croix pour les pechez du monde, eft immolé & offert à Ton pere au nom de l'églife par un facrifice reprefentatif; l'églife s'y offrant auffi elle même com

me le corps miftique de Jefus-Chrift, qui comAN. 1541. prend tous les juftes, tant les vivans que les morts, pour lesquels elle a toujours offert ce facrifice; tellement qu'il n'y a pas lieu de douter que les ames des défunts ne foient foulagées par ce facrifice & par les prieres, pourvû qu'elles aïent merité pendant leur vie, que ces prieres puffent leur être utiles après leur mort. On condamne ceux qui croïent que la meffe peut-être utile à ceux qui n'y apportent aucune difpofition, & qui l'entendent ou la font dire fans foi ni picté.

Des meffes privées,

De la difcipline

du clergé.

Dans le vingtiéme article des meffes privées; on remarque que les uns voudroient qu'on ne celebrât aucune meffe fans que les affiftans y communiassent en recevant actuellement l'euchariftie; que les autres croïent qu'on peut la célebrer, pourvû qu'il y en ait qui communient spirituellement avec le prêtre. On juge qu'il feroit à propos de laiffer aux uns & aux autres la liberté d'en ufer felon leur confcience, en n'obligeant pas les uns à dire la meffe fans que les affiftans y communient, & en ne condamnant pas ceux qui font le contraire. On croit auffi qu'il feroit à propos de laisser aux fidéles la liberté de communier fous une ou deux efpeces, pourvû qu'on ne condamnât pas ceux qui fe contentent d'une efpece. Enfin l'on propose de chercher un moïen, par lequel fans rien diminuer de la dignité des facremens, on pût faire enforte que le peuple entendit les prieres de la messe & de l'office de l'églife.

Dans le vingt-uniéme article de la difcipline ecclefiaftique du clergé, on fouhaite que l'ancien

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