Il eft l'honneur, l'exemple & l'amour de là terre, Les Peuples différens que fon contour enferre, Sont jaloux du bonheur qu'on goûte en nos climats. Minerve eft fon fidéle Guide,. C Et portant fon grand nom gravé fur fon Egide, L'annonce en précédant les pas. * Du cœur de fes Sujets il a fait la conquête, Travaillez, des neuf Sœurs diligens Nourrif fons, Célébrez fes vertus ; fa main eft toute prête, A répandre fur vous la douceur de fes dons; Croiflez fur la double colline, Jeunes & tendres Arbriffeaux, Le Fleuve fe déborde, & fa fource divine, * Ah! Ciel, fi tu daignois feconder mon envie, Avant que le cifeau de l'affreufe Atropos * Mais fi l'inclémence du fort S'attache cbftinément à brifer la barrière, Que notre jufte zéle oppofe à fon effort; Dieux, permettez qu'avant de perdre la lu miére, Il fourniffe deux fois l'éclatante carriére Si de fon Succefleur que l'Univers adore, * Alors malgré la Parque au Temple de Mémoire, Entre les bras de la Victoire, Près de fon Bifa yeul notre Roi volera: Affis au même rang für ce Mont il verra Ce VALOIS renommé & qui chaffant de la b France, L'orgueilleufe & folle ignorance, Fut le pere & l'appui des Arts qu'il illuftra, Et qu'excita la récompense. Que ne peux-tu, TITON, vivre encor jufques là! Sur ton magnifique Parnaffe, Tu lui décernerois, de cette infigne place L'honneur dont l'Equité par ta voix l'affûra¡ a Louis XIV. b François Premier.. ODE V. LA FIE V RE: A M. CHEVAYE, Auditeur de la Chambre des Comptes de Nantes. JUfqu'à quand, Fievre ennemie, Veux-tu prolonger ton cours En vain la Terre Atlantique Et le plus expert avoue, Le fer captif qui s'élance Des flancs du bronze avec bruit, Vole, atteint, le coup devance L'affreux fon que l'air produit. C'est ainfi, Fievre perfide, Que ton haleine homicide Répand un poifon soudain ; Et le mal fans que je voye, D'où ta fureur me l'envoye, S'eft emparé de mon sein. Quel fouffle, éxécrable Pefte, L'inexorable Juftice Sous les ferres d'un Vautour 3 Deeffe la plus finiftre, Que prioit Rome tremblante, De ne jamais l'approcher. Où fuis-je? Ah! Fievre cruelle, C'eft toi, déja je te fens, Mon corps engourdi chancele, A ton abord je friffonne, Ma voix rauque s'embarraffe, Quel Dieu cause en la nature Ce dérangement affreux ? Le froid qu'à l'inftant j'endure, |