SCÈNE XI. DURMONT, seul. J'AIME sa bonne foi. Caroline eût vraiment fait un fort galant homme : FIN DU PREMIER ACTE. Sais-tu que Caroline a vraiment de l'esprit? FABRICE. Et croyez-vous m'apprendre une chose nouvelle, DURMONT. Sais-tu qu'elle n'a point de ces airs indiscrets Sage, monsieur, j'ai lieu de le penser; Et je le crois si bien, que je vais l'épouser. L'épouser? DURMONT. LA JEUNE HOTESSE. ACTE II, SCÈNE 1. 245 FABRICE. Qui, monsieur. DURMONT. L'extravagance est bonne : Elle n'épousera... FABRICE. Quoi ! DURMONT. Ni toi, ni personne. FABRIC E. Caroline m'est chère, et m'a donné sa foi. DURMONT. Caroline aime à rire, et se moque de toi. FABRICE. Mais, monsieur... Pour t'être DURMONT. Mais, Fabrice, es-tu donc assez bête pu flatter d'une telle conquête? Caroline amoureuse! On ne la connoît pas. FABRICE, à part. Monsieur Durmont s'enflamme. DURMONT. C'est tout comme si, moi, je prenois une femme; Cela ne sera pas. FABRICE. Ce me semble un peu fort. DURMONT. Oui, nous pensons de même, et nous sommes d'accord. D'accord FABRICE. &L. LE sot! J'étois, ma foi, tout près de me fâcher. Oui, ma délicatesse en ce point est extrême; Je ne l'aime pas, mais je ne veux pas qu'on l'aime. SCÈNE III. DURMONT, ÉDOUARD. ÉDOUARD, à part. Je crois que mon projet pourroit bien réussir. Francfort me plaît beaucoup : l'agréable séjour! DURMONT. Tu parles seul, Edouard? ÉDOUARD. Eh! monsieur, vraiment, oui; Je me félicitois de me trouver ici. Dans cet hôtel garni, tout me semble à merveille. DURMONT. Je le crois; car à tout la jeune hôtesse veille. Non ÉDOUARD. pas également; mais ses soins sont touchants Pour ce qui vous regarde, et même pour vos gens. Nous faisons bonne chère, et pour nous rien ne coûte:. Je crois qu'elle a pour vous de l'amitié. DURMONT. Sans doute. Je lui dis brusquement, sans lui déguiser rien, ÉDOUARD. Cela n'est pas possible, en vérité. SCÈNE IV. Je me rassure un peu. Je venois pour savoir Très content. DURMONT. |