qu'il lui a découvert qu'il eft Apollon.Marfias arrive dans le temps que Delius fort, & Dircé le trompe en affectant beaucoup d'amour pour lui, & l'oblige, en marquant une tendre frayeur de l'évenement du combat entre lui & Delius, à lui promettre qu'elle fera maîtreffe de fon choix. En effet lorfque les éleves de Marfias & de Delius font prêts à commencer, Marfias propofe à Delius de ne point forcer les inclinations de Licoris ou de Dircé pour le prix du vainqueur: Delius y confent aifement. Les Eleves d'Apollon & de Marfias chantent; Midas donne le prix à ceux de Marfias. Dans le moment Lychas, qui cherche à perdre Marfias amene Dircé couverte d'un voile, elle dit qu'elle ne se découvrira pas à moins que le Roi ne lui promette qu'il ne la contraindra pas dans le choix qu'elle veur faire enfuite elle fe déclare : pour Delius. Le Roi la prie de fe montrer. Dircé ôte fon voile, & Midas la reconnoît pour Evadné, qu'il cherche depuis long-temps; il fe repent dela parole qu'il a donnée, & jettant un regard de fureur fur Marfias, il ordonne qu'on arrête Delius. Apollon implore le fecours de Jupiter. On entend gronder le tonnerre, Mercure defcend, & apprend à Apollon que la colere de Ju piter eft ceffée, & qu'il peut venir reprendre fa place dans l'Olimpe; Marfias est changé en fleuve, Momus opine pour que l'on donne des oreilles d'Afne à Midas; mais Apollon s'y oppofe généreusement, au contraire il promet de donner à ce Prince les lumieres qui lui manquent, à condition qu'il en fera part à fes peuples. Mercure dit à Momus que fon exil n'eft pas encore fini, & que Jupiter veut qu'il refte fur la terre fous la forme d'Arlequin, pour corriger les mœurs des hommes. Momus invite le Parterre de venir fouvent à fon école. UNE BERGER E. Nous venons pour offrir notre plus tendre hommage Au charmant Dieu de l'Amour: Il regne dans ce féjour, Et c'eft dans fes douceurs qu'eft tout notre héritage. Satisfait de nos vœux, Pour affûrer chez nous fa fuprême puissance Sont toûjours de concert dans nos cœurs amou reux. UN SATY RE. Amour, n'attend pas d'un Satyre Tout ce que nous voulons dire, La fimplicité nous glace, O Soit que le Greffier folaire, Enregistre le jour qui luit; Soit enfin que le lunaire, Ecrive l'heure de la nuit, Les Satyres fringuants, allertes, Battent fans ceffe les forêts, Et toûjours pour des découvertes, Dont l'amour feul fçait les fecrets, UN BERGER. Célébrons notre tendresse, Bergers, uniffons nos voix; Faifons retèntir nos bois Du tendre amour qui nous preffe ; Ne craignent point de paroître; UNE BERGERE. Ma flamme eft conftante & pure, Tous mes vœux font innocens, Je dis tout ce que je fens, Aucun des Dieux n'en murmure; D'une tendreffe eftimable; Mon Berger fait mon bonheur, UN BERGER. Muf.p.65. Comme au lever de l'Aurore UNE BERGERE. I En vain la brillante Aurore UN UN SATIRE. Muf. p. 66. Quand l'Aurore matiniere Sur le gazon; Que fi quelqu'un en murmure La bonne avanture, ô gay, Quand la chaleur fait ravage, A Puniffon, Sur le gazon; Que fi quelqu'un en murmure, &c.] Lorfque la nuit fous fes voiles, Ma Philis faifit mon ton, A la clarté des étoiles, 'N.7 b. It. Tome I. Ah |