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glife Catholique, à Mr de M***

69

V. Lettre, fur les fuites de la Réformation, à Mr de M***

LA VIE DE

JESUS-CHRIST

73

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*

Zachée à J.C. à Monfieur*** 357 Remarques fur les Efféniens, les Saducéens, les Pharifiens & les Therapeutes,

Fin de la Table.

429

TRAITES

DE

THEOLOGIE

ET DE

PIÉTÉ.

*METHODE COURTE ET AISE'E pour combattre les Déiftes.

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LETTRE à M. D.

E vous plains, Monfieur, d'être malheureufement, comme vous me faites l'honneur de me l'écri re, dans une fociété de perfonnes, qui tournent continuellement en ridicule les faintes Ecritures, principalement tout ce qui concerne Moïfe & Jésus-Chrift & qui fe piquant de raifon & de bon fens, fe moquent fans ceffe de ce que nous appellons la Révélation, La Religion de J. C. fi Tome I. A

on les en croit, n'eft pas plus raifonnable que celle de Mahomet; & il n'y a pas plus de motifs pour croire en l'un que pour croire en l'autre, Les Payens, difent-ils, les i Juifs, les Mahométans ont leurs Révélations comme les Chrétiens: des hommes fins & habiles ont d'abord impofé à des gens fimples & crédules; la féduction s'eft communiquée à d'autres hommes auffi peu judi cieux que les premiers; les premiers; l'Erreur accréditée parmi le Peuple eft peu à peu devenue géné, rale & dominante, jufqu'à être autorisée par les Loix, Ceux qui font nés dans les fiécles postérieurs, aveuglés par les préjugés de leur naiffance & de leur éducation, ont cru, à l'exemple de ceux qui les ont précédés, fans examiner l'origine & les motifs de leur croyance,

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Quoique les Loix n'ayent point d'empire fur la Vérité foumise au feul tribunal de la raifon, ils difent qu'ils ne laiffent pas de fe conformer aux ufages reçus, d'obéir aux. Loix, & de pratiquer extérieurement un culte établi, dont le mépris déclaré leur pour roit nuire. C'est en vain, dites-vous, qu'on effayeroit de réduire ces Efprits-forts par de longues difcuffions & par de fçavans détails: ils haiffent toute difpute qui oblige à parler longtems; ils rejettent toute autorité qu'on leur oppofe; ils foutiennent, fans en appor

ter la moindre preuve, que les anciens monumens qui nous fourniffent des armes pour les combattre, font ou fuppofés ou corrompus. En tout cas ils citent auffi des Auteurs anciens, qu'ils prétendent leur être favorables. Enfin on ne peut convenir de rien avec eux, & on dispute fans fin & fans aucun fruit.

Cependant vous voudriez pouvoir être muni de quelque raifon fimple & décifive, qui démontrât en peu de paroles la vérité du Chriftianifme, & qui fit voir clairement la différence qu'il y a entre les faits hiftoriques fur lefquels notre Religion eft appuyée, & les fables du Paganifme, ou les impoftures de Mahomet. Une feule preuve, fi elle eft folide & claire, fuffit, felon vous, & eft même préférable à une multitude confuse d'argumens.

Vous demandez, Monfieur, une chofe qui n'eft pas fi affée qu'elle le paroît; quoique la vérité foit fimple & une, notre efprit eft fi borné & fi foible, qu'il ne peut fouvent la découvrir qu'avec beaucoup d'efforts, & la faire fentir qu'avec beaucoup de paroles, Je crois néanmoins avoir, par rapport à la Refigion Chrétienne, une preuve telle que vous la fouhaitez. Je vais vous en faire part, de la maniere la plus précise & la plus claire qu'il me fera poffible,

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