Chemin faifant, fon chétif quadrupede, Et que la queue à la main lui refta. Le paya-t'il je n'ai point fçû la chofe : Les gens qu'on fert;le monde est plein d'ingrats. LA FILLE DU SERRURIER ET SON FRERE. FABLE FILL V I. ILLE d'un pauvre Serrurier, La Blanchiffeufe Colinette, Jeune, à la taille fine, & toûjours propre & nette, Ah! dit-elle,en voyant fon frere, Dans la même famille ainfi l'un fe décraffe; Et bien-tôt on fe méconnoît. LA FEMME ET LA MOUCHE. FABLE VII. GRONDEUSE RONDEUSE en fon vivant,babillarde fans fin, La Marquife Grognac, de chagrine mémoire Sur fa robe de blanc fatin Pendue à la bergame, A l'instant elle appelle Et fon valet François. Qui de vous, grand nigaut; A taché mon habit? Tous les deux auffi-tôt, Perfonne ouvre l'office & vient manger le rot; Maint bon foufflet par la mouftache, Quand, lorgnant de plus près, elle voit s'envoler Une Mouche; & c'étoit tout justement la tache. Maîtres, Régens, Préfets, qui ne pardonnez rien, Ne puniffez jamais fans y regarder bien. UN LE ME CONTENT, FABLE VIII. N de ces trafiquans qui vont de ville en ville, Et d'arbuste en arbufte errer la volatille; A quoi fongeoit le Ciel, qui fait tout pour l'utile, D'avoir affervi l'homme à cent befoins fâcheux ? Ils n'ont qu'à fecoüer le matin leurs oreilles ; Dont nous fommes enorgueillis. Mon Cheval, par exemple, entrant à l'écurie Sans hennir même trouvera Il n'a point du futur la cervelle troublée : Après cela nous ofons dire encore, Que nous sommes les Rois des hôtes des forêts, Pendant qu'il raisonne, une buse Notre homme,allafit son train toûjours philofophant, Obligé, pour comble d'ennui, De traîner fon Cheval par la bride après lui. Propre pour l'homme qui le monte A * Et des autres qui n'ont que l'inftin& pour tout bien; Le fort n'eft & ne fut, fuivant le préfent compte, Auffi commode que le mien. LES ENFANS ET L'OSIE R. U N Offer fe trouva planté dans un Jardi Les enfans du logis faifoient de fa culture Quand par hafard contre eux leur mere fort aigrie Pour dauber la pauvre marmaille, Qui connut,mais trop tard, aux dépens de fa peau, Que fouvent contre foi, fans le croire, on travaille. LE LOUP GOUVERNEUR. FABLE PETITShumains X. ETITShumains qui fe plaignent desGrands, Sont trop heureux de payer les dépens. |