Qu'il eft fec! qu'il eft brute & qu'il eft ennuïeux ! CLITANDRE, à part. Comme ici de moi-même il faut que je fois maître ! Qu'il faut diffimuler! DAMIS. Tu remarques peut-être. Qu'au coin de cette Boëte il manque un des Brillans? La Boëte s'eft rompuë; un Brillant a sauté. Où fuis-je ? DAMIS. Adieu, Marquis, à toi je m'abandonne. Sois difcret. CLITANDRE, à part. Se peut-il ?... DAMIS revenant. J'aime un ami prudent. Va, de tous mes fecrets tu feras confident. C'eft n'avoir point d'amis qu'être fans confiance. Eh bien ? CLITANDRE. DAMIS. L'on m'a donné, mon cher, un rendez-vous. Ah! je frémis. DAMIS. Ce foir, pendant le Bal qu'on donne, Je dois, fans être vû, ni fuivi de perfonne, Entretenir Hortenfe ici, dans ce Jardin. CLITANDRE, feul. Voici le dernier coup. Ah! je fuccombe enfin, DAMIS. Là, n'es-tu pas charmé de ma bonne fortune? CLITANDRE. Hortenfe doit vous voir ? DAMIS. Qui, mon cher, fur la brune. Mais le Soleil qui baiffe, amene ces momens, Je te donne le foin d'écarter les Jaloux. & SCENE VIII. CLIT ANDRE feul. AY-je affez retenu mon trouble & ma colere? Hélas ! après un an de mon amour fincere, Damis en un moment la voit, l'aime, & fçait plaire. De cet écervelé la voilà donc coëffée ! Elle veut à mes yeux, lui fervir de trophée : mal! かの SCENE IX. CLITANDRE, PASQUIN CLITANDRE. Enfin, mon cher Pafquin, j'ai trouvé mon Riyal. PASQUIN. Hélas! Monfieur, tant pis. CLITANDRE. Oui, c'eft cet étourdi. C'eft Damis que l'on aime ;; PASQUIN. Qui vous l'a dit 2. CLITANDRE. Lui-même. L'indifcret à mes yeux de trop d'orgueil enflé, |