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1547. juf

vol. des Ord.

276. Blan

le Bailliage d'Auxerre*. C'étoit un reglement pour le reffort
des appellations qui fe feroient des Sentences & Jugemens Depuis l'an
du Bailli. Deux ans après il établit des Siéges Préfidiaux qu'en 1557.
dans plus de trente Villes du Royaume, parmi lesquelles *Regift. le28.
Auxerre eft nommée la feptiéme. Les premiers que l'on Mai 1549. I.
trouve avoir rempli la dignité de Président dans ce nou- d'Henry II.
veau Tribunal, font Pierre le Briois & Nicolas Bargedé. cotté P. fol.
Les huit plus anciens Confeillers qui paroiffent dans les chard.
catalogues, font Girard Remond, Germain Delyé, Jean
Pion, Claude de Franay, Eusebe Ferroul, Germain Pion,
Claude le Clerc, & François Legeron, auxquels il faut
ajouter un Girardin que Beze défigne dans fon Hiftoire
Eccléfiaftique à l'an 1561. comme l'un des plus honora- pag. 768.
bles Magiftrats qu'il connût. Je fortirois des bornes de mon
Hiftoire, fi je faifois un détail des fonctions de ces Magi-
ftrats, qu'on peut voir dans l'Edit d'Henry fecond donné
à Reims au mois de Mars 1551. en exécution de celui
du mois de Janvier précédent. Ce fut auffi à Reims que
le Roi fit expédier le 13. Mars de la même année une
Commiffion au Bailli d'Auxerre, pour entendre en préfen
ce des Gouverneurs & Jurés de la Ville, les comptes de
Guillaume Thuault & Claude Vincent, qui avoient fuc-
cedé à Etienne Gerbault dans la recepte des droits accor-
dés par les Rois pour les réparations de la Ville, & cela
par provision, en attendant que les différends mûs entre
les Officiers de la Chambre des Comptes de Paris & de
celle de Dijon fuffent reglés. Regnaud Chevalier étoit
toujours Lieutenant Général à Auxerre, & Helie le Briois
Lieutenant Particulier. On y avoit auffi le même Bailli
que les années précédentes, qui étoit François de Cour-
tenay Seigneur de Bleneau. Il étoit en même
temps Gou-
verneur de la Ville, & il fut en place jufqu'à fa mort ar- France du P.
rivée l'an 1561. Ce fut pendant que ce Bailli étoit de toutes Anfelme, p.
manieres à la tête des affaires du Comté d'Auxerre, que Décl. du 30.
le Roi donna à Fontaine-Bleau une Déclaration qui por- Avril.
toit que le Bailli d'Auxerre feroit de Robbe-courte. Cet Premier vol.
habit court lui étoit particulier lorfqu'il fiégeoit dans le des Ordonn.
Barreau, puifqu'on voit que par Arrêt donné aux Grands
fol. 47.
Jours de Moulins en 1550. défenses furent faites aux Ju-
ges, Royaux d'entrer dans ce lieu en robes courtes de fri
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Généal. de la maifon de

235.

d'Henry II.

ze. Et même quant à ce qui regarde la ville d'Auxerre en Depuis 1547. juf-particulier, un Enquêteur ayant entrepris de se présenter qu'en 1557.ainfi au Barreau en robe de frize le collet renverfé, reçut Collection du Lieutenant Général une défense de ne plus fe préfen'd'Arrêts de ter en cet état, & ayant appellé de cette Ordonnance, Philip.Chréil fut débouté de fon appel.

tien.

Prevôt d'Au

un Fernier.

Lettres du Nous ignorons comment furent reglées les prétentions 22. Fevrier de la Chambre des Comptes de Dijon fur celle de Paris 1554. fignées de Jac. Chal- par rapport à la reddition des Comptes des octrois d'Aumeaux alors xerre. Ce qui eft certain, eft, que d'année à autre nous xerre deputé trouvons des Députés de cette Ville aux Etats de Bourà Paris avec gogne. Palamedes Gontier noble Auxerrois y fut envoyé en 1551. Les Communautés qui avoient quelques privileRegift. Capit. Seff. iij. Cap. ges ou exemptions à confirmer, ne manquoient pas de Gener. Maii les repréfentér à cette affemblée, afin qu'elles y fuffent homologuées, comme les exemptions de logemens de troupes ou autres privileges femblables. Tel fut le motif qui fit députer Germain de Charmoy Chanoine, le 4. Mai de la même année 155 1. Laurent Petitfou Grand 4. Maii1551. Archidiacre fut député à ceux qui étoient indiqués au 25. Octobre 1557. où l'on devoit regler ce qui feroit fourni au Roi pour la fortification de tous les Châteaux de la Bourgogne.

1551.

Reg. Capit.

Ibid. 11. Oct. 1557.

L'affaire du Donziois fe poursuivoit toujours. Quoiqu'elReg. Capit. le ne fût point de la compétence de ce Tribunal, elle n'en 31.0.1556. coutoit pas moins à la Communauté des habitans d'Auxerre Arrêt du 16. foit Eccléfiaftiques foit laïques. La Cour des Aides parut

Juin 1553.

donner gain de cause par un Arrêt à ceux d'Auxerre, en défapprouvant que les Communautés du Donziois & de Perreufe euffent envoyé à Sens ce qu'elles fourniffoient pour la folde de cinquante mille hommes de pied, & voulant que par la fuite ils contribuaffent conjointement avec ceux d'Auxerre, & qu'ils redemandaffent à ceux de Sens ce qu'ils avoient fourni jufques-là. Les prétentions des habitans de Sens furent abandonnées par Jean Richer Lieutenant Géneral de leur Ville, & celles des citoyens d'Auxerre fortement pourfuivies par Jean de Heu Procureur du Roi au Bailliage. Mais s'il étoit raifonnable que ce fût à Auxerre que reffortiffent les affaires des Aides du Donziois auffibien que les autres, à caufe que cette Ville est

une fois plus proche de Donzy, que ne l'eft celle de Sens; Depuis l'an il n'étoit pas moins convenable que le même pays comme 1547. jusaffez éloigné d'Auxerre, & d'une affez grande étendue, qu'en 1557.. eut quelques Magiftratures particulieres indépendantes de celle d'Auxerre. Il y a apparence que ce fut par ce motif que fut créé par un Edit du mois de Janvier 1555. l'Office de Prevôt des Marêchaux pour le Nivernois & Donziois, Les habitans d'Auxerre effayerent envain d'y former oppofition. Il y eut des Lettres de Juffion au Parlement de Paris données à Blois le 29. Août fuivant, pour enregi¬ ftrer cet Edit nonobftant cette oppofition.

Ce fut la même année que le Roi passa par Auxerre aù commencement du mois d'Octobre. Les Cordeliers de cette Ville ont marqué dans leurs Annales qu'il dîna dans leur Réfectoire le jour de Saint François. Si ce fait eft Necrol. Franbien véritable, il a pu arriver dans le temps qu'Henri se cifc. Autiss. difpofoit à conclure une ligue avec le Pape qui fut faite le 14. Octobre 1555. Je n'ai point trouvé que ce Prince foit paffé par Auxerre au commencement de fon regne lorfqu'il forma le deffein de vifiter les Villes frontieres de Champagne & de Bourgogne. Ce qui eft certain, eft qu'il ne demanda point d'empruns à notre Ville, que lorfqu'il fut dans la dixiéme année de fon regne, c'eft-à-dire, lors feulement que la guerre eut recommencé avec l'Empereur, & que la France eut perdu la bataille de Saint-Quentin. Le 10. Août, Le bruit de cette perté caufa de la frayeur dans le Royau. 1557. me. Les Echevins d'Auxerre demanderent des prieres extraordinaires au Chapitre de la Cathédrale avec de telles inftances, qu'il y fut reglé que le Saint Sacrement feroit porté en Proceffion le jeudi fecond jour de Septembre,

& qu'on célebreroit la Meffe de Tribulatione & bello. Ce Regift.capit. port du Saint Sacrement étoit alors une pratique très-rare. 1557. On fit encore outre cela le Dimanche fuivant une Proceffion également folemnelle, dans laquelle furent portées toutes les Châffes de la Ville avec celle de Saint Germain dans l'Eglife de Saint Amatre : & l'une & l'autre de ces deux cérémonies fut accompagnée d'une prédication sur le fujet qui affembloit le Clergé & le peuple felon la louable coutume de ces temps-là. Il eft certain qu'il y avoit alors dans le Diocèfe d'Auxerre des ennemis auxquels on

ne faifoit pas l'attention qu'on auroit dû. C'étoient les Se Depuis l'an &tateurs de la nouvelle Doctrine de Luther & de Calvin, 1547. julqu'en 1557. qui commençoient à prendre racine du côté de la Loire

fur la route de Paris à Lyon. Il n'y eut que les Chanoines de la Cathédrale & les Officiers de l'Evêque, qui fe donnerent du mouvement en 1556. & 1557. pour détruire ces Sectaires du côté de Gien, Cône & la Charité. Ceux qui gouvernoient le temporel de la Ville ne s'appercevoient point des mesures fecretes que quelques-uns de leurs concitoyens prenoient pour établir leur fortune fur la ruine des Catholiques. Je finis ici ce que j'ai remarqué dans les Archives du pays concernant le Civil fous le regne d'Henri II. n'ayant rien trouvé de plus, quoique ce Prince ait encore regné deux ans. Il ne s'eft rien préfenté de confiderable durant les quatorze mois que regna François II. qu'un fait ou deux, dont je dois parler plus bas : c'eft pourquoi je paffe promptement à ce que fournit le regne de Charles IX. qui fut d'une durée beaucoup plus longue.

CHAPITRE XXX.

CHAPITRE XXX.

Evenemens qui regardent la ville d'Auxerre, fous le regne de Charles IX. On y découvre des Huguenots en 1561. Office de Tabellion éteint. Création d'un Maire. Suppreffion d'un Préfident. Réduction de la Coutume en 1561. Emeute des Catholiques contre les Calvinistes. Ceux-ci fe vangent dans la Campagne. Changement dans le Préfidial. Etabliffement d'une Jurifdiction Confulaire en 1563. Prébende Preceptoriale attachée au College d'Auxerre. Huguenots s'affemblent à Crevan, puis au fauxbourg d'Auxerre. Ils font renfermer leur profeffion de Foi dans un lieu hors d'atteinte. Emeute à la Proceffion du S. Sacrement. Réglement en faveur des pauvres d'Auxerre. Charles IX. paffe par cette Ville. Sommaire de l'Hiftoire de la prife d'Auxerre par les Huguenots. Particularités tirées du Supplément à cette Hiftoire, & d'autres monumens trouvés depuis. Soldats nommés Argolais défendent Auxerre. La Recepte de la Ville réunie à la Généralité de Bourgogne. Note concernant les Officiers du Bailliage & la Jurifdiction Confulaire.

CE

E ne fut qu'au commencement du regne de Charles IX. que dans Auxerre on ouvrit les yeux fur l'hérefie qui s'y étoit fait entrée. On trouva le 9. Octobre 1561. plufieurs fortes de gens de différentes conditions, âges & fexes, affemblés dans une grange proche l'Eglife de Saint Eufebe, où ils faifoient déja l'exercice de leur prétendue Religion. Cette découverte caufa une émeute dont Beze a parlé, & il y eut bien une trentaine de maifons de Réformés mifes au pillage. La Cour en étant avertie, envoya le Sieur de Tavannes Lieutenant de Roi en Bourgogne, & bientôt après il en couta la vie à cinq Huguenots, & à trois Catholiques. Le prêche fut enfuite indiqué par leurs Chefs au bourg de Chevannes, éloigné d'Auxerre d'une lieue & demie; & ils y furent un peu plus tranquilles, en vertu d'un Edit du Roi, qui défendoit d'inquiéter les Religionaires qui s'affembleroient ailleurs que dans les

Villes.

Le même Prince quoiqu'en minorité, ne regla pas feulement les différends des Religionaires, il fit auffi quantité d'Ordonnances touchant divers Offices. On trouve dès Tome II.

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Depuis l'an qu'en 1574.

1560. juf

Hift. Ecclé fiaftique.

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